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samedi 30 juin 2012

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30/06/2012

Tenez brave gens!

Ce reportage au TJ de 19h30 de la RTS jeudi dernier m'a fait l'effet d'un petit air de déjà vu... Pas vous?
1036-luz-cadeau.jpgOn a eu notre aéroport. Tout comme l'écologiste du reportage en Espagne, des jurassiens ont essayé d'alerter la population sur les nuisances qu'allaient engendrer ce projet de Bressaucourt. Rien n'y fit. La population a suivi les yeux fermés les formidables guides du Canton. On en sait plus aujourd'hui sur les nuisances de cet aéroport que sur son impact positif sur la région!
On a faillit avoir notre circuit automobile. Merci aux courageux opposants qui ont gagné la partie au TF! Comme quoi, les conneries si on veut on peut les empêcher!
On  aura notre tecno parc... Version Jurassic. Emmené par notre ministre de la culture. Une petite folie à 33millions.
Ici, comme l'économie n'a pas encore arrêté les délires des dirigeants pour qui tout ce qui brille est or, les mauvais projets continuent:
On aura notre PNRD, parc naturel régional du Doubs. Rien à voir avec un quelconque sursaut de bon sens destiné à sauver ses eaux malades et protéger ses berges. J'avais reçu ce message à propos de ce parc en son temps:
"...- on est vraiment mal barré et assuré d'entrer dans un diktat soutenu par notre gouvernement qui n'en a que faire de notre belle montagne et de ses habitants. (On peut compter sur l'installation d'autres éoliennes) Lorsqu'ils auront la bride sur le coup, vous pourrez vous en rendre compte, les seuls qui auront des miettes seront les Jocrisses de cette farce.
Sur un budget de 4 ans on peut lire la somme de 2'700'000.-CHF; dont 1'700'000.-CHF sont mangé par la gestion et gestionnaires, qui ne paient même pas leurs impôts aux Franches-Montagnes.
Il n'y a et aura aucune démocratie. Avec l'argent qui est insufflé dans ce projet depuis des années (12 ans), il n'y a toujours rien de concret. Les seules fois où la population est impliquée, c'est pour faire du bénévolat ou s'approprier des manifestations ou des actions qui existent déjà, créer par des citoyens, qui eux, ont investi personnellement, temps et argent depuis des années.

Je te transmets une image que j'ai trouvé assez juste, qu'un paysan m'a soufflé l'autre jour : le Parc c'est le Roselet de nos politiciens.


Si le Parc veut être crédible, il doit y avoir des Franc-Montagnards à la tête, des gens neutres et compétents.

L'argent qui est investi doit revenir aux Franches-Montagnes afin de mettre en valeur ce pays et ses richesses patrimoniales et à venir et aider sa population dans son quotidien..."


Et lorsque les projets soutenus par nos politiciens se heurtent à des résistances, ils appellent au secours leurs amies bien placées

Capture d’écran 2012-06-30 à 09.14.00.png

D'une pierre deux coups, la dame se rachète auprès des jurassiens qu'elle a traité publiquement comme de la sous-merde lorsqu'ils ont refusé ses éoliennes, et elle renvoie l'ascenseur à son ancien patron des Chambres fédérales qui se démène pour placer en sites prioritaires les parcs que la société Suisse éole, heu pardon, l'association Suisse eole tente de placer dans la région.
À noter encore que l'éolien industriel fait partie de la folie des grandeurs de la ville de Valencia... Apparemment aussi efficacement qu'à Saint-Brais en matière de finances...

image: charliehebdo.fr

27/06/2012

Vive l'Allemagne!

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Si j'en crois la presse, les intervenants de l'ARJB qui venaient présenter leur nouveau bébé à Corgémont, soit le plan directeur éolien du Jura bernois 2012, ont pris en bon  exemple l'Allemagne. Il me semble pourtant que ce pays se trouve dans la pire situation aussi bien au niveau de sa politique énergétique que dans son approvisionnement en électricité. Il n'y a pas un jour sans que les catastrophes allemandes dans ce domaine n'alimentent l'actualité, et les éoliennes s'y profilent d'avantage comme les problèmes que comme les solutions! Alors quoi?
Petit extrait de presse:
"...Un autre s'est étonné d'entendre dire que l'Allemagne est en avance sur la Suisse dans le domaine éolien. Or, les distances aux habitations de 350m, voire de 500m, en Suisse sont trois fois plus faibles qu'en Allemagne. «Les gens sont-ils moins sensibles au bruit chez nous?», a-t-il ironisé. En fait, a indiqué A.B, la législation suisse n'est pas précise en la matière et ne fixe que des valeurs pour des bruits audibles à 300 ou 350m. En appliquant les distances recommandées comme en Allemagne, on ne pourrait pas ériger d'éoliennes dans l'Arc jurassien, sauf peut-être à Chasseral. «Mais si l'Europe est plus avancée que nous, pourquoi ne pas reprendre ces normes? Qu'on les mette donc à Chasseral, ces éoliennes!», a rétorqué son interlocuteur. Tout cela montre que la Suisse n'est pas un pays éolien, a renchéri une voix dans la salle"
Nous ne voulons pas d'éolienne. Toute la bonne volonté de l'ARJB à limiter les dégâts dans la région, ne servira en rien. Nous ne sommes pas à vendre, nous ne voulons pas servir de gibier à des chasseurs de subventions. Nous ne croyons pas à l'énergie éolienne comme à une solution aux problèmes immenses que la planète affronte. Il y a des centaines d'autres priorités dans le monde. Celle-ci n'est qu'un gadget pour ces fils "de" qui n'ont qu'une seule et unique envie: Se faire du fric.
Les riverains ne sont qu'une poignée d'égoïstes? Pour avoir dit cela la vendeuse des SIG se retrouve à la une du courageux journal satyrique de la région, la Tuile, autant dire qu'elle boit la tasse sous nos fenêtres! Les villages s'opposent les uns après les autres à toute implantation d'éolienne industrielle. La fièvre jurassienne gagne les campagnes vaudoises. Personne ne veut vivre avec ces machines coûteuses, bruyantes, moches et dangereuses. Nous pensons qu'il y a mieux à faire que de bousiller ce qu'il y a de beau juste pour faire plaisir à 1% des bobos sur la planète qui veulent se targuer de faire quelque chose de concret pour l'écologie en consommant de l'énergie verte!

Le dernier mot revient à Nelson Mandela:
"Il n'y a aucune gloire dans le fait de se noyer avec les autres pour les réconforter dans leur sentiment qu'il n'y pas d'autre issue"

Les derniers déboires de  l'exemplaire Allemagne, cliquer sur les chapitres:
Le patron du numéro deux allemand de l'énergie RWE, Peter Terium, réclame dans un entretien paru lundi des dédommagements des pouvoirs publics pour les retards de raccordement des parcs éoliens en haute mer

Entre le groupe RWE qui menace de construire ses éoliennes marines au large de l'Angleterre et l'assureur Allianz qui ne veut pas les financer, l'Allemagne risque de voir tourner court ses grandes ambitions

25/06/2012

Des avions pour le développement régional...

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Le Jura n'a plus de limite. Il faut dire que ses actuels hommes de tête n'ont strictement aucune vision d'avenir et dorment encore sur les lauriers d'un passé révolu. De plus, ils ont des enfants dont les terrains de jeux deviennent dangereux pour la population locale.
Après les enfants du vent voici les enfants de l'air...
C'était il y a 15 ans, nous avions partagé un repas entre amis dans le jardin de la maison familiale qu'un jeune couple venait d'aménager. Ici pas de villa individuelle avec piscine, jacuzzi et autre gadget pour épater la galerie et ruiner les ressources naturelles. Non, une maison en toute simplicité construite au sein de la maison mère, de quoi loger une famille sans déborder sur l'espace et dans le respect de la nature et des hommes.
Située au coeur d'un village de campagne, le bruit se réduisait à celui que l'on peut s'imaginer en pareil lieu: Rien d'autre que celui de la vie qui s'y déroule paisiblement un dimanche après-midi.
Durant 15 ans ce couple élève ses enfants, entretient son patrimoine avec soin et respect. Il font tous les deux partie de ceux qui font le Jura, y paient leurs impôts comme vous et moi, aiment leur coin de pays et envisagent naturellement d'y terminer leur vie: lls y sont nés, y sont revenus fonder leur famille, ont contribué à son rayonnement et se sont investis dans leur commune.
Leur vie prend un virage radical le jour où les grands penseurs du développement régional envisagent et réalisent un aérodrome sur la commune voisine... Vous me voyez venir?
Entre projet et réalité, ils constatent un décalage dont les riverains font les frais dès la mise en service de l'aérodrome. Le non respect de ce qui était annoncé fait l'objet de courriers qui restent sans réponse. Les nuisances s'installent dans une parfaite indifférence de la part des autorités. Les malheureux habitants profondément touchés par cette dégradation de leur qualité de vie et de leur santé commencent alors le long chemin de la résistance:
- Tournée du voisinage pour constater que le village est divisé, ceux qui ont à voir avec le développement de cet aérodrome de près où de loin ne sont pas dérangés par les nuisances avec un air gêné... ils refusent de signer une pétition. Les autres deviennent les "révolutionnaires du coin", les hysthériques, les marginaux, les étrangers, les "zôtres" comme disait mon frère.
- Interpellation de la société d'exploitation qui dans la presse rassure. Mais en se renseignant plus avant, mes amis découvrent les joies de l'économie: Plus les avions sont bruyants, plus les taxes à payer à la société de l'aérodrome sont élevées! Les mois passent, les nuisances restent.
- Le gouvernement se met aux abonnés absents.
- Les procédures judiciaires demandent un investissement en temps, en moyens techniques et en argent tels que le découragement devrait gagner une bonne partie des plaignants et réduire ces empêcheurs de voler en rond à une minorité que le temps finira par écraser.
-D'heureux à la maison, voici mes amis arpentant les routes les fins de semaines pour rechercher ailleurs la plaisir qu'ils n'ont plus chez eux et soigner les maux qui se développent au niveau de leur ouïe et de leur coeur. Mais tenez-vous bien, ils sont également menacés par un projet éolien sur leur commune!
Bref, on nage dans le même délire que celui des éoliennes. C'est à deux pas d'ici  et je ne savais pas ce qu'ils vivaient! Rien dans les journaux depuis fort longtemps et le silence des jurassiens qui ne veulent pas d'histoire quitte à se faire voler dessus sans broncher. Hier lorsque cette amie me racontait leur histoire, il y a eu entre nous un grand moment de solitude et de solidarité aussi.
Je ne savais pas que les jurassiens étaient asservis, prêts à perdre la terre pour laquelle ils se sont tellement battus pour satisfaire quelques gamins gâtés qui peuvent compter sur papa pour vendre le Jura et remplir leur grande poche de fric.
Et pendant ce temps, la Suisse déplore 1m2 de terre perdue chaque seconde au profit du béton.

23/06/2012

Des bouées en plomb pour secourir les noyés.

"Supposons que nous nageons, que je mets votre tête sous l’eau et je vous parle du changement climatique : vous vous en fichez du climat, à court terme, vous voulez juste respirer."
Ce petit extrait de l'interview de Dennis Meadows sur Rue 89, explique pourquoi tout continue partout comme si de rien n'était. Pourquoi notre région va être sacrifiée sur l'hôtel du développement durable version croissance,  bébé mort né que les politiques ne finissent pas de mettre au monde pour cacher leur incapacité à penser autrement et à agir vraiment. Vous pouvez lire Dennis Meadows ici, il résument les propos de Dominique Bourg, mercredi dernier à Saignelégier. Voir aussi ici Dominique Bourg sur la RTS.
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Je ne sais plus par quel bout empoigner les choses. Faut-il se focaliser sur l'éducation de nos politiques? Ils continuent d'ânonner des solutions simplistes qui ne font qu'accroître le problème. Mais ils sont tellement occupés à chercher de l'air qu'ils n'entendent plus aucune remarque contredisant leurs solutions. Dans le Jura chaque député a reçu des informations sur le cortège de nuisances des éoliennes. Chaque député a été invité à la conférence de Dominique Bourg à Saignelégier. Quelques uns étaient là, ceux qui déjà se battent contre l'inertie depuis des mois ou des années, les autres brillaient comme toujours par leur absence.

Conséquence de cette politique de l'autruche:
La presse préfère consacrer des pages entières  à soigner la publicité du maire de Delémont qui est un des pire pasteur de la croissance dans la région, de ceux qui mène le Jura droit dans le mur avec des projets qui ignorent prodigieusement l'urgence des mesures à prendre pour limiter les terribles dégâts engendrés par ce type de politique!
Via Jura, encore une association pour promouvoir la consommation des espaces naturels, vient de nommer à sa tête le pire pourfendeur de la nature: Dominique Nussbaumer, ancien chef de l'aménagement du territoir qui aurait déclaré à une architecte de paysage: "Les jurassiens se fichent des paysages", alors qu'elle venait lui proposer de minimiser les dégâts lors de l'implantations d'éoliennes futures dans le Jura historique en réfléchissant de concert avec le Sud. C'était il y a quelques années!
Pendant ce temps, son fils continue de vendre des éoliennes de 200m de haut, en se fichant royalement de leur affreuse réputation à cause de leurs nuisances sur les riverains et ose même déclarer lors des séances d'informations que "les pales activent le bruissements des feuilles dans les arbres, ce  qui couvrent le bruit des éoliennes"! Heureusement que la connerie ne tue pas...
Voici le compte rendu d'un participant à la séance de Grandfontaine en Ajoie, où Kohle et Nussbaumer ont présenté un de leur projet
J'ai participé le 20 juin, à Grandfontaine, à la présentation par KohleNussmaumer d'un projet d'implantation d'éoliennes de 150m avec pales de 50 m, à environ 1400 du village. Les maires des deux communes ne voient que les 40'000.- à toucher chaque année et soutiennent le projet au point de refuser les questions des participants et de clore l'assemblée parce qu'il est tard quand les questions deviennent trop gênantes! Et KohleNussbaumer, en bon vendeur, est prêt à recourir aux arguments les plus fallacieux (genre "production locale pour consommation locale et sécurité d'approvisionnement" "il n'existe aucune preuve de la nocivité des infrasons", etc) et aux astuces les plus retords. Ainsi les communes, sans informations supplémentaires sur le sujet, vont organiser une "consultation" à l'aide d'un tous ménage pour savoir si la population est favorable ou non à la poursuite du projet. Pas un mot sur les modalités et le dépouillement des résultats de la consultation. Le délai donné est pour août (sans plus de précision), soit environ 2 mois en plein été quand les gens ont la tête ou les bras bien ailleurs. En cas de consultation favorable, les communes devront s'engager par écrit à soutenir "politiquement et administrativement" le projet (= à la faire voter et à donner champ libre à Alpiq)
Nous pouvons douter de l'impartialité de la journaliste dans le LQJ alors!  Elle relève des phrases d'une stupidité déconcertante, comme celle de la participante qui s'est promenée sous les éoliennes de Saint-Brais et qui en a déduit qu'elles ne faisaient pas de bruit...  Mais absolument rien de ce que nous lisons ci-dessus ne ressort de son article. Si l'opinion publique a bien avancé ces derniers mois au sujet des éoliennes industrielles, si l'on trouve de plus en plus de personnes civiles informées et prêtes à se battre pour stopper cette infection de nos pâturages et de nos vies, on ne peut pas en dire autant de la plupart des journalistes qui restent à genoux devant les politiques et continuent d'ânonner stupidement la leçon des promoteurs .
Côté Sud, le nouveau plan directeur est sorti! Je vous le disais, on ne sait plus où donner de la tête. Il suffirait que la population s'élève un peu (au sens propre et au sens figuré) pour visualiser une seconde l'avenir de notre région avec la concrétisation de tous ces projets éoliens. Ce n'est pas compliqué tout de même de comprendre l'absurdité de la chose et le danger qu'elle représente.
image: citizenside.com

21/06/2012

Dommage.

À l'issue de l'excellente conférence donnée par Dominique Bourg hier soir à Saignelégier, j'ai très souvent entendu dire: Tout cela on le sait. Ah bon?  Vraiment? On sait que la catastrophe est en route, on sait que c'était hier qu'il fallait agir, on sait que le développement durable ce n'est pas la sauce verte dans laquelle marinent tous les donneurs de leçons, les fabriquants de fausses solutions, les bébés des hautes écoles qu'elles expulsent sur les marchés économiques,  dangereux et totalement déconnectés de la réalité? On sait que nos ressources sont puisées sans discernement sur la vie de milliards de personnes, on sait que l'aboutissement de ce processus sera la disparition de la planète de 4 milliards d'individus... Mais avant d'en arriver là il faudra descendre la longue échelle vertigineuse sur laquelle la croissance a hissé l'humanité, et cette descente risque bien d'être extrêmement lente et douloureuse d'un point de vue strictement humain.
Nous avons en quelque sorte commencé notre agonie. Et on le sait. Du moins ceux qui, à l'instar des participant d'hier, ont une once de bon sens et prennent la peine et la responsabilité de s'informer.
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Certains se sont sentis démoralisés à la sortie de cette conférence. L'espoir dans les chaussettes. Pourtant ils savaient...
Personnellement la vérité me rassure. Les mensonges de ceux qui tirent les ficelles induisent une insécurité latente bien pire que ce constat sans appel et favorise le déni qui permet la mise en place de solutions inutiles, pire, qui aggravent la situation.
À Rio, des milliers de personnes comme vous et moi, spectateurs des énormes vacheries de l'industrie et victimes de certains  politiciens qui ne sont que des salopards ou des idiots ou des chiards, ont défilé dans les rues en sonnant l'alerte de toutes leurs voix, eux aussi savent! Indiens, jeunes, femmes, militants courageux et avertis de tous les pays, ils ont hurlé à l'oreille des gros balourds de la politique leurs angoisses, leur constat, leur droit, leur vécu, leurs souffrances, leurs ras le bol dans une parfaite indifférence.
Le soir au TJ le journaliste présente les accords du G20 en félicitant la décision de l'éradication de la pauvreté, la participation de l'économie privée dans le développement durable et une priorité sur la protection des Océans.
Quelle mascarade. Dans la rue les milliers de manifestants en disent plus long sur leurs pancartes et dans leurs slogans que ces costumes cravates qui font semblant de se pencher sur le malade en le gavant de médicaments qui ne serviront qu'à remplir les poches  de leurs copains de l'économie privée.
Les choses sont claires, il s'agit de sauver notre peau, de protéger notre environnement direct. Ici, les Franches-Montagnes. Nos pâturages, nos forêts, notre biodiversité sont notre avenir. Leurs éoliennes, leur joyau de la nature transformés en parcs naturels pour les besoins de l'économie, leur étang aménagé pour accueillir les masses touristiques font partie des projets qui contribueront à accélérer le processus de l'épuisement de nos ressources.
Certains vont mourir à genoux devant ces dieux du pognon, d'autres resteront debout pour empêcher autant que possible le pire. Ce qui ne veut pas dire qu'ils seront hors danger, mais ça c'est une autre histoire...
Franchement, que peut-on attendre d'eux?
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image: http://www.cnt69.org/images/2010/divers/chefs%20d%5C%27etat%20r.jpg
image: tv5.org
La conférence de Dominique Bourg sera bientôt diffusée sur le site de www.librevent.ch

18/06/2012

S'arrêter de savoir et se mettre à apprendre.

mondialisation1.jpgOn le constate, l'écoute dans le débat des éoliennes fait cruellement défaut. Mais pas seulement. Tout le monde voudrait maintenant être un spécialiste, avoir la science infuse et peser de son poids sur toutes les décisions. Les choses ne sont pas aussi simples. Il y a des solutions que l'on voudrait tellement voir être les bonnes, que l'on en oublie tout, y compris la solidarité.
On voit les carrossiers devenir des spécialistes d'énergie éolienne par la magie des besoins économiques, des politiciennes se faire les dents sur les riverains des parcs pour tester leurs capacités à s'imposer sur la scène politique, des verts longtemps oubliés sur les bords des chemins de la politique nationale sauter sur la catastrophe de Fukushima pour devenir l'interlocuteur spécialiste de l'avenir énergétique du pays... Etc. Etc. On en a vu de ces pseudo spécialistes tendre le torse et dire: Je sais. Je sais!
Mais... Le temps fait son chemin. Les convictions font place aux doutes. On les entend moins parce que leurs solutions s'avèrent simplistes. Il relève maintenant de leur volonté personnelle d'imposer un chemin dans la jungle des énergies non plus pour l'avenir du pays, mais pour flatter leur égocentrisme blessé.
Réfléchir. Maître mot. Peu s'y astreignent.
Il le faut pourtant. Pour nous, les futurs riverains à qui l'on fait croire qu'ils seront les bienfaiteurs de l'humanité, et pour calmer ce jeu dangereux de la guerre des égos. Mais aussi pour tous ceux qui ailleurs paient le prix fort de nos erreurs.
Le professeur Dominique Bourg fait partie de ceux qui ne nous proposent pas de solutions toutes prêtes, mais qui nous aident à réfléchir de manière indépendante, sans les emballages de la cause économique. Bonne nouvelle, il passe dans ma région. Alors si vous aussi vous aimez réfléchir, n'hésitez pas à vous déplacer!
Voici l'invitation qui circule:
Bonjour,

Vous vous rappelez sans aucune doute la présence du professeur Dominique Bourg à Saignelégier mercredi prochain.  C'est  une personnalité exceptionnelle qui fait escale dans les Franches-Montagnes.

Vous êtes cordialement invité à suivre  sa conférence "Paysage et environnement durable" qui se déroulera le 20 juin 2012 à 20h00 à la salle des spectacles de l'Hôtel de ville de Saignelégier.

Dans la région le sujet est brûlant et les compétences du professeur Dominique Bourg en la matière sont une référence internationale, sa présence à Saignelégier est une chance pour les Franches-Montagnes que nous nous réjouissons de partager avec vous.

Nous tenons à préciser qu'il ne s'agit pas d'une conférence contre les éoliennes. Le but est de nous aider tous à réfléchir avec de véritables spécialistes sur les conséquences de nos choix à venir.

Ici personne n'aura rien à vendre ce qui rendra la soirée d'autant plus passionnante qu'elle ne servira aucun intérêt autre que le savoir et son partage.

Au plaisir de vous comptez parmi nous,  nous vous adressons nos meilleures salutations.

14/06/2012

Viens chez moi, j'habite chez une voisine sous une machine

Madame,
J'aimerais vous proposer un deal: vous êtes une voisine d'éoliennes et j'aimerais tester de moi-même si tous les effets néfastes décrits par les opposants sont de véritables arguments, ou de la poudre aux yeux lancée au public méconnaissant la situation réelle. Vous m'hébergez donc pendant un certain temps (que je vous laisse définir) pour me permettre de vérifier vos affirmations bloguées.

J'attends votre prise de position.


Merci d'avance.


Monsieur,

Je ne suis pas sotte, ni menteuse, ni frileuse, ni pro-nucléaire. J'ai accepté les éoliennes de Saint-Brais avec plaisir parce que j'étais favorable à 100% aux énergies renouvelables. Il m'a fallut vivre les premiers temps avec ces machines pour comprendre la menace qui arrivait sur notre pays et sur la crédibilité des énergies renouvelables. Deux ans et demi que je lis, que je cherche, que j'écoute. Lisez mon blog depuis le début. Voyez l'évolution  de notre voisinage et de ma position face à cette industrialisation inutile des paysages et la dégradation de notre qualité de vie pour répondre à un projet qui n'en est pas un. Vous voulez tester par vous-même? Mais pour qui nous prenez-vous? Des attardés en mal de célébrité? Faites donc comme nous, prenez des jours, des nuits, pour comprendre. Tirez le joli rideau tout propre des entreprises et des vitrines pro-éoliennes et voyez ce qu'il y a derrière.

Certaines politiciennes vont passer leurs vacances en Afrique pour ensuite théoriser sur la condition des africains. D'autres s'offrent des vacances guidées dans des pays en guerre, pour comprendre. Peut-on me dire ce que cela change pour ceux qui y vivent? C'est du déni de misère et de l'arrogance occidentale.

Si vous ne croyez pas ce que vous lisez, je ne peux rien pour vous. Vous n'avez pas confiance en moi? C'est votre choix. Mais je vous en prie ne me pas faites la proposition du gentil qui veut comprendre en se mettant dans la peau de ceux qui souffrent.

Notre maison n'est pas la vôtre. Notre passé n'est pas le vôtre. Notre conception de la vie n'est pas la vôtre. Les éoliennes industrielles devant nos fenêtres ne sont pas là pour une deux ou trois semaines mais pour toute notre vie. Vous ne pourrez en aucun cas vous faire une opinion sur ce qu'est devenue notre vie vu que vous ne savez rien de ce qu'elle était AVANT.

Il est édifiant de penser le monde avec une conception unique de ce qui est bon et mauvais, supportable, ou pas pour l'humanité.

La seule chose que je puis faire pour vous, est de vous suggérer de prendre une tente de camping et de vous exposer deux semaines aux nuisances des éoliennes 24h sur 24 comme il nous arrive de devoir les supporter, parce que une grande partie de nos activités se déroulent à Saint-Brais. Ou encore, allez parler avec les poules qui n'ont plus de jaunes dans leurs oeufs ou aux chèvres mortes à cause des insomnies. Elles seront peut-être plus convaincantes? Il y a aussi d'autres moyens de tester les effets des éoliennes sur la santé: Mettez votre frigo dans votre chambre à coucher ou une hotte de ventilation en fonctionnement. Observez ces maux nouveaux qui s'accumuleront gentiment chez vous. Vous pouvez régler les appareils en fonction des vents. Des jours avec, des jours sans. Puis des semaines avec, etc. L'irrégularité de l'exposition est aussi très instructive.

J'ai visité le site du Mont Soleil, une nuit de pleine lune, machines en activité. Là aussi, vous devriez passer quelques nuits aux pieds des éoliennes si vous êtes en mal de sensations personnelles. Mais il faut avoir l'honnêteté de le faire en période d'activité du parc!

Personnellement, lorsque j'entends où lis les témoignages des riverains de nuisances, je suis très attristée, parce que je sais exactement de quoi ils parlent, parce que leurs mots sont inscrits dans mon vécu. Et puis parce que je sais tout le scepticisme auquel ils vont devoir faire face. Cela fut l'une des plus forte expérience des débuts de cette lutte pour moi. La gêne, le déni, l'agressivité rencontrés lorsque je suis allée, confiante, parler du problème plus haut. Cela m'a complètement perturbée. Je ne savais pas à quel point la confiance n'existe plus entre personnes pourtant civilisées. Le subir ne suffit plus. Il faut le prouver, et là, nous en arrivons à ces lois auxquelles vous faisiez allusions dans un précédent courrier. Un autre chapitre que je n'aborderai pas.

L'histoire n'est pas de savoir si notre vécu est du blabla ou pas. La question, au vu de toutes ces associations de riverains qui se constituent dans le monde, est de savoir comment profiter de l'énergie du vent sans tomber dans les mêmes pièges que ceux de l'amiante, du nucléaire, des antennes de téléphonie mobile etc. Comment penser un environnement durable non pas pour les multinationales et les politiciens en mal de programme, mais avec des moyens qui respectent l'humain et l'environnement?

Que vous supportiez ou pas les éoliennes industrielles, tout le monde s'en fiche, et cela ne changera rien aux problèmes qu'elles soulèvent. Ce qui doit se faire et vite, ce sont les études réclamées partout où il y a des machines proches des habitations et une modification de la politique mensongère qui les accompagne.

J'espère que vous trouverez ailleurs un toit à partager sous des nuisances que vous aimeriez apprécier. Je suis sûre qu'il y a des riverains heureux qui se feront un plaisir de vous accueillir pour dénigrer autour d'un bon verre de vin ces égoïstes, ces menteurs, ces fragiles dépressifs, j'en passe et des meilleurs. Puissent vos convictions effacer les maux de ceux qui ont un autre ressenti que le votre, qui de toute évidence, à vous lire, est une référence.

13/06/2012

Sont tellement bêtes qu'on va leur fourguer des éoliennes!


Oeufs sans jaune en Australie RR.jpg
http://www.epaw.org/documents.php?lang=fr&article=ns34http://www.epaw.org/documents.php?lang=fr&article=ns34
Quand je regarde cette émission de la télévision australienne, je suis prise de véritable dégoût envers ceux qui se lancent sans discernement vers une solution catastrophique de production d'énergie avec des grants vert et une langue de vipère.

Une télévision d'Adélaide, capitale de l'État d'Australie du Sud, recueille les témoignages de victimes du syndrome éolien. Les nouvelles éoliennes de 3 MW de la municipalité de Waterloo causent des émissions accrues de sons à basses fréquences, et des gens sont malades à plusieurs kilomètres de ces machines.
Et voici du jamais vu : un fermier qui a deux éoliennes dans son champ, lui rapportant 14 000 dollars australiens par an, déclare qu'il souffre lui aussi de privation de sommeil, et ce à 2,5 kilomètres des éoliennes.
Enfin, on y voit un autre fermier casser des œufs : ils n'ont pas de jaune !

Un article dans Le Monde qui engage à une véritable réflexion énergétique hors lobby:

La presse bouge décidément, mollement, mais elle bouge.



12/06/2012

Contre l'économie verte, on se réveille?

On se rend compte que gentiment les éoliennes industrielles effectuent leur mue. Leur couche verte fait place à leur véritable peau grise. Bien que ni Solidarité s, ni  la gauche, n'osent encore être activement contre ce greenwashing qui s'imposent en Suisse de manière désastreuse avec le soutien de tous les partis, leurs journaux se rapprochent gentiment du problème.
Leur silence était d'ailleurs une grande déception pour moi, d'autant plus que des peuples minoritaires moins chanceux, comme au Mexique, en Afrique, en Amérique du Sud etc.,  sont terriblement menacés par cette industrie du vent. Il y a encore une grande timidité dans les prises de position en Suisse.
La peur de se profiler pro-nucléaire en refusant de plier devant cette colonisation est grande. Pourtant le changement c'est maintenant. On ne veut plus de nucléaire? On ne veut pas de l'économie verte pour créer de nouvelles nuisances sur une planète saturée? C'est le moment où jamais de mettre le doigt sur les manigances du greenwashing. Les éoliennes industrielles arrivent par la grande porte, cela concerne tellement de monde maintenant, qu'il faut oser dénoncer les dessous de cette industrie, haut et fort, partout. Jamais les mouvements pour un développement durable équitable n'auront autant d'écoute que dans ces périodes où chacun se voit menacé dans sa propre maison. Tous les travers des responsables du greenwashing sont réunis dans cette industrie. On peut dévoiler les conflits d'intérêts, les petits arrangements entre amis, la désinformation programmée, les entraves à l'accès aux dossiers administratifs, le déni de nuisances, les attaques contre la démocratie, la création de nouvelles dépendances pour les consommateurs, etc. Tout y est. Nous vivons en direct l'application des méthodes de l' économie verte avec tout ce qu'elle comporte de mensonger et de dangereux jusque dans nos campagnes les plus protégées. Il serait temps de lever ce lièvre et de démonter en direct aussi cette tentative d'accaparement des terres, des subventions publiques, de l'écologie, de l'environnement durable, le tapis rouge pour les multinationales et les sociétés rapidement constituées pour rafler la mise.  Ce n'est pas dans un pays du tier monde, c'est ici chez nous et c'est maintenant!
Le jour où Solidarité s ou tout autre journal qui se veut engagé publiera en première page les scandales des éoliennes industrielles en Suisse et dans le monde, je me mettrai à croire qu'une véritable volonté de résistance aux politiques et à l' économie ultra libérale se dessine en Suisse. En attendant, contentons-nous des théories, c'est déjà ça...
Article paru dans le dernier numéro du journal Solidarités, à lire ici: http://www.solidarites.ch/journal/#right=d/cahiers/
Introduction:


Un texte de position s'inscrivant dans le cadre de la campagne contre l'« économie verte » lancée lors du Forum social thématique de Porto Alegre, qui vise une large mobilisation internationale en juin 2012, dans la perspective du « Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs », qui aura lieu parallèlement à la conférence officielle, à Rio de Janeiro, du 15 au 23 juin. Signé par des ONG françaises il se dresse contre l'extension contre-nature de la marchandisation capitaliste. Dans la même direction et dans un deuxième texte récent,…

09/06/2012

Les bienfaiteurs de l'humanité.

monsanto-s8vhp.jpgIls sont 4 membres du comité de l'association de Suisse Eole à espérer les retombées directes de la réalisation du parc Saint-Brais 2, un coup à plusieurs millions de francs tout-de-même: L'ambassadrice des SIG, le directeur de REninvest, celui de Enova, et enfin le maire de Saint-Brais, bien entouré et chouchouté par ses petits copains qui l'on choisi entre plusieurs candidats. On se demande pourquoi?
Ces supers écolos coco font grise mine ces temps. Serait-ce la mue de la poignée d'opposants jurassiens bruyants en une horde d'antiéoliens romands qui donne si triste mine à la lionne des éoliennes des verts libéraux? Je la trouve moins carnassière. Elle ne veut plus couper le jus de ces égoïstes jurassiens, maintenant elle voudrait que ses collègues politiciens imposent son fantasme et "sauvent" malgré eux ces suisses qui ne comprennent rien. Le petit maire quant à lui, joue la carte du mea-culpa et préconise de plus grandes distances entre habitations et machines. C'est tout nouveau ça aussi. Mais que lui ont donc soufflé ses protecteurs? Un peu d'eau dans ce vin frelaté pour rendre la suite buvable?
Madame la maire de Tramelan... Pour vendre ses éoliennes, elle, elle n'hésite pas à faire appel au sens du devoir et du sacrifice de ces concitoyens. À ceux qui vivront proche des machines projetées et s'en inquiètent auprès d'elle, elle répond qu'ils seront les bienfaiteurs de l'humanité. (Quotidien jurassien du vendredi 8 juin) J'imagine qu'elle leur sert des petits biscuits et une tasse de thé bio avant de les pousser dehors et grimacer dans leur dos. Peut-être devrait-elle porter des biscuits aux mineurs qui extraient les tonnes de cuivre nécessaire pour son parc écolo à elle, aux chinois qui crèvent de l'extraction des 500kg de Neodyme nécessaires dans la construction d'un seul de ses bébés ailés pour son environnement durable à elle. Elle pourra toujours dire que les éoliennes de Tramelan n'auront pas de Néodyme. Et là, elle devient une hypocrite qui se fiche du durable ailleurs.
La palme revient au personnage antipathique qui nous fit à Tramelan le descriptif de l'état de la planète avec le ton du curé qui pointe le doigt vers les pêcheurs. Mais lorsqu'il aborda le thème des nuisances des éoliennes, il n'afficha plus aucune empathie pour les riverains devenus des égoïstes psychiquement dérangés. À la fin, son plaidoyer pour les paysages avec éoliennes finirent de discréditer le bonhomme et de démontrer son peu d'intérêt pour le genre humain. La suite nous apprend qu'aux hommes et à la nature, il préfère de loin le commerce et l'argent qu'il rapporte. (lire dans ce lien le commentaire de Baerfuss Marcel, c'est de lui qu'il s'agit) Quitte à jeter les droits de l'homme aux oubliettes.
Ils ne sont pas très jolis nos promoteurs éoliens.  Ils ne sont plus triomphants. Leurs arguments verts s'étiolent et ils en arrivent à montrer de plus en plus leurs véritables visages: Des carnassiers, un point c'est tout.
Je laisserai le mot de la fin à ce jeune mexicain qui l'a déposé dans ma boîte e-mail ce matin. Encore un peuple où Madame la maire de Tramelan pourrait apporter sa reconnaissance, vu qu'ils se font arracher leurs terres ancestrales et vitales par des compagnies d'électricité européennes pour la conscience verte libérale de nos écolos cocos.

Lo más atroz de las cosas malas de la gente mala es el silencio de la gente buena.
(Le plus atroce des choses mauvaises des gens mauvais, c'est le silence des gens bons).

image: echedefermont.over-blog.com/article-monseigneur-de-monsanto-le-bienfeteur-55404357.html

07/06/2012

Qui de nous deux?

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De nouveaux monstres lumineux et mobiles se dessinent à mon horizon. Le début d'une longue série projetée sur les crêtes du sud. De mes fenêtres j'aurai droit à leurs gesticulations et clignotement nocturne. Mais chut! Silence. La transformation des paysages jurassiens en zone industrielle fait l'objet d'une pesée d'intérêts et la pesée est vite faite.
Non, il n'existe pas de véritable plan de stratégie énergétique fiable. Oui la solution coup de poing des éoliennes industrielles en l'état actuel des choses n'est pas une réponse aux problémes à venir. Mais il faut bien commencer quelque part. Oui des riverains seront impactés, mais il faut faire une pesée d'intérêts.
Voilà, voilà. C'est en gros le reflet des conversations tenues à la sortie de la séance d'information des promoteurs du projet éolien de Tramelan tenue hier soir. À l'arrivée, une lignée de manifestants silencieux portaient des pancartes contre ces hélices. À l'intérieur, comme toujours, les porteurs de projet ont le visage fermé, à l'instar de la mairesse qui, on le sait, déteste ceux qui entrave le développement de ses bébés ailés. Le maire de Saicourt est plutôt du genre "je bondis et je remets de l'ordre, parce que je suis le chef". Je ne sais pas ce qu'ils ont ces maires et autres conseillers communaux pro-éolien à se comporter comme des petits chefs qui aboient mais n'argumentent pas. Ils font toujours figure de larbins des promoteurs.
Bref, quoi de neuf en séance d'information? La mode est d'engager un médiateur. Un journaliste si possible bien connu de la région. Il ouvre les feux en nous rappelant les règles élémentaires de la politesse. Retour en classe de primaire! Dite ce que vous pensez, mais pas ici.
La partie situation énergétique actuelle est emprunte de catastrophisme post Fukushima. On ne nous cache plus rien de la situation mondiale alarmante, de l'épuisement des ressources, et patati et patata. Ouf! Les promoteurs se rendent compte de l'urgence à modifier notre comportement. Auraient-ils des considérations humaines dans leurs projets? Au moment d'aborder les problèmes de santé liés aux éoliennes, mes espoirs retombent. J'entends défiler les mots égoïste, psychique, le syndrome éolien n'existe pas, Nina Pierpont reléguée au rang des ignorants, et la fabuleuse étude du Massachusset brandie comme un trophé sensé écraser définitivement tous ceux qui, et oui, subissent le syndrome éolien. Cette déconcertante bêtise qui consiste à nier les problèmes liés aux nuisances des éoliennes industrielles n'a pas évolué d'un pouce.
Le pompon de toute cette soirée, je l'ai trouvé dans la théorie abracadabrante qui consiste à faire avaler la pilule de la modification des paysages: Elle s'inscrira comme les autres dans la logique de l'intervention de l'homme dans la nature qui façonne les paysages au rytme de son évolution.
Ben voyons. Après nous avoir décrit par le menu les conséquences des erreurs commises par l'homme en introduction, voici la solution idéale: On continue de grignoter les espaces naturels, on augmente l'exposition aux nuisances, on continue la logique du capitalisme responsable de tout ce bordel, et vous chers concitoyens, vous nous dites merci, parce que tout ça on le fait pour sauver la planète.
Et pendant ce temps, les futurs riverains sont priés d'être polis avec la dame, gentils avec les messieurs. On sentait en eux le plaisir du devoir accompli. Ils ont affûtés leurs arguments, ils ont pensé à tous les pièges, ont désamorcé les éventuelles bombes. Ils ont tout, sauf de la conviction.  Ces vendeurs fabriquent leurs arguments pour leurs machines en fonction de nos arguments contre. De ce point de vue l'évolution de leur communication depuis trois ans est consternante. Leur objectif? Mettre l'adversaire K.O. sans lui donner la possibilité de se défendre.

Myrisa nous signale ce lien: http://www.adtc07.com/p/flash-infos.html dans son commentaire ci-dessous.

05/06/2012

Petites interprétations de la campagne au coeur des villes.

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www.bruitdufrigo.com, www.bellastock.com Je suis allée sur ces sites. Que de belles idées autour d'un monde urbanistique qui se débat entre béton et bitume. Lorsque je reviens vers ce type de développement je comprends mieux la distance  qui sépare les gens de la pleine campagne de ceux des villes. Nous ne sommes plus dans le même monde. C'est impressionnant. Par exemple: Toutes ces solutions imaginées pour introduire un peu de nature dans les villes (sans remettre en question la nécessité de ces démarches) vu d'ici, il s'en dégage quelque chose d'irréversible assez inquiétant.

J'imagine parfaitement que l'on s'en accommode, je sais même que je pourrais y vivre et m'y sentir bien. J'entrevois aussi la difficulté pour les citadins de comprendre les luttes pour les paysages et la qualité de vie à la campagne. Je pense parfois que je me bats pour quelque chose qui déjà dans l'esprit d'une majorité n'existe plus depuis longtemps. D'où ce mur d'incompréhension auquel nous nous heurtons une fois sorti du milieu de ceux pour qui silence, nature et paysage libre représentent  une nécessité et un choix de vie qui doit rester possible. Je comprends même les accusations d'égoïsme et d'extrémisme à notre encontre, du point de vue de ceux et celles qui n'ont plus accès quotidiennement à ce monde-là, on ressemble à des vieux réacs protégeant leur patrimoine. Mais l'espace, la beauté toute simple et naturelle, l'éloignement de toute intervention urbaine est un truc incroyable qui, si on y prend garde, se révèle être un bien inestimable pour tous. On a conscience de cela, c'est ce qui nourrit notre lutte et lui donne une telle énergie malgré l'adversité. Cette lutte j'en suis convaincue est essentielle.

En fait la ville cherche à recréer ce sentiment de nature en petite touche pour que l'humain garde son âme. Et nous nous battons pour que la nature ne perde pas la sienne...


Tous ces projets pour humaniser les villes trouvent leur inspiration dans la nature et en même temps, l'industrie gagne les campagnes. Cela pourrait faire qu'un jour il n'y aura plus que des souvenirs et des reconstitutions de la nature... Puis sans inspiration, il n'y aura plus rien alors?

Chaque fois que je lis les commentaires des forums entre pro et anti-éoliennes, je suis sidérée par le ton agressif dominant: Aucune écoute, affrontement, incompréhension. J'en ressors toujours triste et vidée. Comme arrêtée devant un problème insoluble. Mais ces deux visites de sites m'ont éclairé quelque peu. Pas rassurée, parce que la distance est devenue énorme entre les uns et les autres. Mais il faudra que les uns entendent les autres si on ne veut pas tout gâcher: Des villes où il fait bon vivre et des campagnes respectées et protégées. Les unes sans les autres n'ont plus de sens. Nous devrions être ensemble, citadins et campagnards, contre les attaques de l'industrie. Ne les laissons pas nous enfermer dans des carrés de jardins recréés jusque dans nos derniers espaces naturels! Surtout pas sous prétexte de sauver la planète!

02/06/2012

Vous avez dit cheffe du département fédéral de l'environnement?


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Lorsque l'on se retrouve confronté à des milliers de personnes qui, à travers le monde, décrivent les mêmes symptômes, est-on un chef si l'on ignore leurs témoignages?

Est-on un chef si l'on délègue à une association pour la promotion de l'énergie en Suisse, dont les membres ont des intérêts qui se chiffrent en millions dans le développement de parcs éoliens, le soin de répondre aux doléances des riverains de parcs éoliens impactés et des futurs riverains inquiets?

Est-on un chef si l'on se cache derrière des vieilles lois inadaptées pour justifier des atteintes graves à l'environnement et à la qualité de vie de communautés entières qui ne demandent rien d'autre que de vivre simplement proche de la nature?

Est-on un chef si on laisse l'industrie lourde envahir les espaces naturels rares et précieux pour l'ensemble de l'humanité avec des projets dont l'efficacité et la nécessité sont très loin d'être prouvées?

Non. On est juste un homme ou une femme pressée, incapable d'entendre un autre chant que celui de ceux qui se profilent comme étant des spécialistes et soufflent les réponses au creux de leurs oreilles. Des spécialistes dont les capacités sont loin d'être adéquates, mais ici l'argent et les intérêts personnels dictent  la raison.

Un chef saurait que les doutes sur l'impact des éoliennes sur la santé sont sérieux parce qu'il aurait lu ceci: (cliquer dessus pour lire les documents)

Un chef serait alerté par cela:

Parce que les doutes sur les capacités de ces chefs à sortir des couloirs du palais pour prendre la température réelle du monde qu'ils gouvernent sont de plus en plus fondés, il faut signer et faire signer la pétition qui demande une distance de 2km entre éoliennes industrielles et habitations! L'environnement durable commence par l'écoute et la solidarité!


Que des incapables se hissent au conseil national en période de pénurie de candidats brillants, passe encore, mais que les Conseillers fédéraux se plient à leurs jeux de lobbyistes, sans nuance, cela fait voler la confiance en éclats! La réponse de la cheffe du département fédéral de l'environnement ne satisfait d'aucune manière les riverains des parcs éoliens et ceux qui se posent de nombreuses questions sur la pertinence de ce développement industriel au coeur de paysages intacts d'un pays aussi petit que la Suisse et qui tire régulièrement la sonnette d'alarme face au recul de ses espaces naturels!



image:lapresse.ca

31/05/2012

Sous tous les angles...

1695223-homme-d-39-affaires-dans-un-masque-de-gorille-confus-et-se-gratter-la-t-te.jpg"Les 70 éoliennes projetées à proximité de la frontière neuchâteloise ont été au centre des discussions de la rencontre la semaine dernière entre Jacqueline de Quattro (Energie), Béatrice Métraux (Développement territorial) et leur homologue neuchâtelois Claude Nicati (Gestion du territoire).
Les ministres ont convenu que leurs services procéderaient à une évaluation visuelle, sous tous les angles, de toutes ces éoliennes, afin d’en éliminer les plus problématiques du point de vue paysager. «Une éolienne peut être problématique selon l’angle de vision, explique le conseiller d’Etat Claude Nicati qui a obtenu que des visualisations en contre-plongée soient réalisées. A Peuchapatte (JU) par exemple, les éoliennes écrasent le village.»


De deux choses l'une, soit ils sont définitivement complètement cons, soit ils ne savent plus comment se comporter avec ce dossier éolien qui devient lourd, désastreux et insoluble en Suisse. L'exigüité de notre territoire est telle qu'aucun canton ne pourra poser des éoliennes industrielles sans impacter un lieu exceptionnel à l'intérieur de ses frontières ou chevauchant celles de son voisin. Mais enfin ils n'ont jamais vu d'éoliennes industrielles de 200m de haut ou quoi?

30/05/2012

Cherchez l'erreur...

Cachez cette bulle verte que je ne saurais voir

LE CERCLE. (par Rémy Prud'homme) - La bulle de l'électricité verte, c'est-à-dire solaire et éolienne, est en train d'éclater. Cette tragi-comédie se déroule en trois actes.

Écrit par
Remy_Prudhomme

Note de voisine d'éoliennes industrielles: Je ne connais pas M. Prud'homme et j'ignore ses convictions en matière d'énergie. Mais son article a l'avantage de dresser clairement le bilan de l'économie verte telle qu'elle se présente aujourd'hui. Pour moi l'aspect économique n'est pas le plus important dans ce développement, je veux dire que si il est question d'avenir et de développement durable, l'argent devrait être aussi disponible que pour les mauvais projets qui pullulent sur la planète. Par contre ce qui m'horrifie dans l'affaire des énergies vertes version industrielle c'est la manière de ponctionner les caisse publiques au bénéfice d'entreprises privées qui ne respectent ni la planète ni ses habitants. Je livre donc ici l'état des lieux d'une industrie peu fréquentable qui joue avec l'émotionnel humain pour mieux le duper. À la fin de cet article, gardons en tête que nous n'avons pas encore vu l'ombre d'une sortie concrète et enviable du nucléaire que nous pourrions devoir aux dizaines de milliers d'éoliennes implantées dans le monde.
Le premier acte est celui de l'euphorie. Comment produire de l'électricité en écartant la peste nucléaire et le choléra thermique ? Avec des éoliennes et des panneaux solaires, sources d'électricité naturelles, inépuisables, propres et domestiques. En plus, leur installation va créer des emplois par milliers et faire de chacun des pays qui s'en équipe un exportateur d'éoliennes et de panneaux. C'est en chantant que tous les pays développés, poussés par l'Union européenne et les ONG environnementalistes, se lancent à corps perdu dans cette belle aventure qui va sauver la planète.
Le deuxième acte est celui des subventions. L'électricité éolienne et plus encore l'électricité solaire coûtent tellement cher qu'elles ne peuvent pas exister sans aides publiques. Qu'à cela ne tienne, le contribuable paiera. Etat, régions, départements, villes même, chaque élu sort son chéquier : subventions à l'investissement, amortissements accélérés, crédits d'impôt, niches fiscales, etc. Le principal outil d'intervention a été l'hypocrite système des obligations d'achat. Il force les producteurs d'électricité à acheter toute l'électricité verte produite, et à le faire à des prix de deux à cinq fois plus élevés que le coût des autres formes d'électricité. Il s'agit donc d'un impôt discret sur la consommation, couplé avec une subvention cachée. Comment ne pas penser au « cachez-moi ce sein que je ne saurais voir » de notre bon Tartuffe ?
Grâce à ces subventions, des centaines de milliards d'euros ont été investis dans l'électricité verte : au moins 170 milliards en Allemagne, 70 en Italie, 60 en Espagne, 25 - seulement -en France. Cet argent n'a pas été perdu pour tout le monde. En France, deux entrepreneurs plus malins ou plus rapides que d'autres ont très légalement gagné chacun un demi-milliard d'euros dans l'éolien. Ces investissements ont aussi créé des usines d'éoliennes et de panneaux solaires, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne au Danemark, en Espagne, au Japon, mais aussi - et surtout -en Chine.
Le troisième acte est celui des larmes. Avec la crise financière, vite transformée en crise des finances publiques et du pouvoir d'achat, la ponction de l'électricité verte sur les budgets publics et privés devient insupportable. En 2011, la plupart des pays, y compris la riche Allemagne, réduisent alors (de 20 à 40 %) leurs aides financières à l'éolien et au photovoltaïque - pour le futur, pas pour les équipements installés.
Moindres subventions égale moindre rentabilité égale moindres investissements égale crise chez les fournisseurs d'équipements. Producteurs d'éoliennes et de panneaux solaires connaissent des pertes, restructurent, licencient, font faillite. On connaît en France les malheurs de Photowatt, sauvé in extremis par EDF sur injonction du président de la République. Mais la bulle verte éclate partout dans le monde. Vestas, l'entreprise danoise numéro un mondial des turbines éoliennes, a perdu de l'argent en 2011, elle en perdra davantage en 2012 et elle licencie plusieurs milliers de salariés ; sa capitalisation boursière a été divisée par treize. Q-Cells, le producteur allemand de cellules photovoltaïques, est en faillite. Aux Etats-Unis, Solyndra, qui avait bénéficié de l'appui personnel de Barack Obama, ferme en septembre 2011. Solar Millennium, la firme allemande d'installations solaires, dépose son bilan en décembre 2011. Sa filiale américaine Solar Trust of America en fait autant quelques mois plus tard. First Solar, la firme américaine numéro un mondial du solaire, s'est effondrée fin 2011 et a licencié 30 % de ses travailleurs ; elle annonce des pertes massives au premier trimestre 2012. Il est facile de prévoir que la pression sur les finances publiques augmentant, les subventions diminueront, aggravant encore la crise du secteur.
Les élites françaises refusent de voir ces réalités. Elles continuent de rêver qu'éolien et solaire vont se développer massivement et créer des centaines de milliers d'emplois aux frais du contribuable et du consommateur. Ce n'est pas un gouvernement Hollande avec des ministres Verts, mais bien un gouvernement Sarkozy, qui passe commande de 600 éoliennes en mer pour plus de 10 milliards d'euros. Quand on aime, on ne compte pas.

28/05/2012

Entre mensonges et pression

Le mensonge en terres éoliennes est une seconde nature. Je me suis penchée un jour sur les mensonges avérés du maire de la commune. J'ai pu constituer un dossier avec preuves de toute une série de mensonges faits à la presse ou ailleurs!  On se demande d'ailleurs pourquoi ce monsieur se sent obligé de mentir alors qu'il chante partout que tout va bien, que la population le suit et que les éoliennes sont formidables.
L'autre jour une équipe de télévision se promenait au village à la recherche de témoignages. Ils y trouvèrent bien entendu le maire et son sempiternel discours de vendeurs d'éoliennes (n'oublions pas qu'il a été nommé au comité de Suisse-Eole aux côtés de deux promoteurs éoliens qui ont en tête de faire ceci : http://www.youtube.com/watch?v=aDCScwSO1Bc&feature=yo...) Cette vidéo montre le projet de Saint-Brais 2, elle est l'oeuvre des promoteurs, d'où ce côté soft et digeste. Ceux qui connaissent les éoliennes industrielles savent que la réalité est toute autre. Ce projet est  une véritable catastrophe qui anéantira le second haut lieu de promenade du village et impactera la population de tout un hameau qui jusque là ne demandait rien à personne et se contentait de vivre au coeur d'une nature extraordinaire tout en y assumant les contraintes que cela impliquent. Qui se souciera de ces futurs riverains qui ne représenteront jamais que ces fameux 20 à 25% de la population sur le dos desquels autorités et promoteurs cassent du sucre et font leur petites affaires?
La télévision donc, tombe sur le maire du village et la secrétaire communale, (ou un membre de sa famille), qui refont leur discours de déni et omeMordillo_Carton-41_LiverteDePenser.jpgttent de parler de leurs intérêts personnels  et une personne âgée vivant au coeur du village qui, elle, refuse de témoigner devant la caméra. Elle dit aux journalistes être contre les éoliennes mais n'ose s'exprimer publiquement.
Au village donc tout va tellement bien, que l'on ose plus y dire ce que l'on pense. Quand un maire en arrive à avoir instauré un tel climat de méfiance sur sa commune, il devrait démissionner. Et si il ne le fait pas, les autorités supérieures devraient exiger qu'il le fasse. Les habitants de Saint-Brais peuvent rougir de leurs autorités qui ont réussi à tuer le débat sur les éoliennes qui menacent la vie de chacun dans un avenir proche! Ne serait-il pas normal de parler à bâton rompu d'un avenir qui nous concerne tous? D'oser dire ce que l'on ressent, de mettre en balance les avantages et les désavantages du développement d'une industrie lourde de conséquence dans une si petite communauté?  L'attitude de ces pseudo autorités est grave, stupide et dangereuse à bien des égards!

image: philo5.com

26/05/2012

Rage et constat

Chère Myrisa,
Vos commentaires sous "beau et chaud" méritent le détour, comme d'habitude d'ailleurs. De quoi alimenter notre week-end. Vous dire aussi que ce constat d'incompétence au niveau des pouvoirs publics est récurent. Hélas, même  en démocratie le pouvoir est une dictature.  La base qui subit finira bien par trembler et les étages du haut de s'effondrer... Certains sourires chevaleresques pourraient bien y laisser quelques dents.
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image:daniugg.centerblog.net

24/05/2012

Beau et chaud

Ce soir je n'ai pas forcément envie de communiquer, juste dire que le temps est doux, la fenêtre est ouverte, la campagne se détend après avoir supporté sa journée de nuisances sonores (voitures par millier, tracteurs, camions, machines agricoles). Il y a au sud cette vaste étendue que le printemps colore, rien d'autre que cela, la nature. Point de silence pourtant. C'était autrefois. Des pales qui fendent l'air comme l'ultime insulte:  Le silence ma belle est un privilège dont tu ne jouiras plus.
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Ci-dessous un article d'un journal allemand qui rassure. Tous les hommes ne sont pas devenus fous.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/enoch-zu-guttenberg...

Vestas balayé par la tempête...(www.epaw.org)
Qui sème le vent récolte la tempête... Il y a longtemps que le couplet est connu.
Triste nouvelle pour tous ceux qui perdent leur emploi.
Mais aucune surprise.

image: radicalart.info

23/05/2012

Le combat des chefs.


À lire ici:
http://www.24heures.ch/vaud-regions/eoliennes-vaudoises-d...

Image 1.png
Allez je ressors ce photo montage réalisé il y a quelques mois pour réveiller l'opinion sur le développement éolien. On nous avait alors traité de menteurs, que jamais, au grand jamais il n'y aurait d'éoliennes à proximité du Creux du Van...
C'est fou comme le temps donne raison à ceux qui luttent depuis la première heure.
Même l'ONU tance les voleurs de vent: EPAW_WCFN_communique_de_presse_19mai2012.pdf

22/05/2012

Oubliettes et commentaires, 2

Décidément, il y a des choses qui ne se disent pas. Hier 24h publiait un article sur la venue de Bill Clinton et Sean Penn à Lôzanne. Fameux article d'ailleurs où l'on apprend que la conférence parlera de développement durable et que l'entrée coûte entre 550 et 650 francs. Et c'est tout. Ces visiteurs de choc ont inspirés quelques commentaires. Le mien en fut banni:
noirmoutier_en_l_ile_oubliettes_v256[1].jpg"J'imagine qu'une éolienne garnissait le capot de leur voiture noire, c'est tendance en ce moment à Lausanne. Les nouveaux sauveurs de la planètes partagent le pognon avec leurs copains de l'industrie et de la politique et laissent leurs solutions bidon aux "idiots de village"  qui ne peuvent même pas se payer le luxe d'entendre leurs arguments!"

C'était à peu près ça. Mais ils n'ont pas aimé...
Celui de Plonk et Replonk était pas mal, publié celui-là:
Un petit crocher" (merci pour le français) pour parler de "durabilité"... Pouf pouf pouf, on se marre! Y sont venus en pédalo zéro émission? Et les grosses bagnoles partout, elles ont des pédales? Quel cirque...
À force d'être récupéré dans tous les sens le terme "durable" va finir par ne plus rimer qu'avec pitoyable. En fait toute cette équipe de fossoyeurs des belles idées empêchent le monde de se refaire une santé. Regardez les éoliennes industrielles, on ne pouvait pas faire pire pour empêcher les énergies renouvelables de se développer!

21/05/2012

Oubliettes et commentaires

Un avocat bien connu des milieux éoliens se bat comme un diable contre tout ce qui entrave le développement éolien. Un billet d'humeur publié sur son site m'a fait réagir, sous deux autres commentaires bien tournés et politiquement corrects. On dirait que le mien ne lui a pas plu, il est resté dans les oubliettes, je vais donc le publier ici:
Monsieur,
Je vous lis presque chaque jour et je me dis quel pauvre homme. Si près de ses affaires et si loin du coeur des hommes. Ce que vous écrivez ci-dessus est d'une déconcertante simplicité de jugement. De toute évidence vous n'avez au grand jamais porté le moindre intérêt à ceux qui ne voient pas en l'éolien un moyen de production innocent de cette précieuse énergie. Que notre lutte de riverains et notre passion pour notre lieu de vie vous indiffèrent, passe encore. Mais que vous nous jouiez le grand jeu de l'amour de la planète et d'un avenir propre et radieux grâce à un formidable projet de société, c'est un peu gros. Permettez-moi de vous rappeler que vos talents pour la sauver, cette société, seraient ô combien plus utiles dans des combats audacieux contre l'indifférence qui tue par millions ceux qui ne jouissent pas du privilège de choisir leur mode de consommer.
Continuez de défendre ce en quoi vous croyez, mais de grâce ne prêtez pas à ceux qui luttent contre les éoliennes industrielles les travers de vos semblables: Le goût de l'argent, le sens des affaires, le mépris des autres.

20/05/2012

Le respect de l'autre?

3776583-la-main-dans-l-39-eau-isolee-sur-fond-blanc.jpgOn lit souvent des commentaires du type: "Je vis proche d'un parc éolien et cela ne me dérange pas, ceux qui s'en plaignent exagèrent".  Beaucoup vivent proche d'une centrale nucléaire, y travaillent même, et ne s'en plaignent pas. Je peux donc affirmer que ce genre de commentaires est particulièrement irrespectueux des victimes et inutiles pour aider à une réflexion commune sur un avenir commun. Tout le monde sait maintenant que les nuisances des éoliennes sont sournoises et affectent consciemment une partie des populations concernées de par la prédisposition des personnes et la position de leurs habitations par rapport aux machines. Tout le monde, sauf ceux qui ne veulent en aucun cas imaginer que d'autres ne ressentent pas les choses de la même manière qu'eux, ceux qui veulent s'accrocher à des solutions hâtives pour donner bonne conscience à leur souhait de sortir du nucléaire sans avoir à se mouiller et réfléchir à la manière. Ils cautionnent les parcs éoliens quitte à laisser les générations suivantes se heurter à une réalité qui ne ressemblera pas à ce qu'on leur promet. Ils oublient un peu vite que les centrales nucléaires ont fait leur nid grâce aux excellents mensonges et techniques de communication des promoteurs. Ils avalent pourtant les mensonges qui sortent des mêmes bouches pour le développement éolien, parce que cette vérité là les arrange.
Les éoliennes font tellement de mal, que certains en arrivent à faire des grèves de la faim. Préférer dénigrer le ressenti de ses voisins plutôt que de chercher à comprendre et exiger des solutions pour la communauté dans son ensemble relève d'une méchanceté qui personnellement me laisse tristement pensive.

18/05/2012

Les anti-éoliens gagnent des batailles, mais ne gagnent pas la guerre?

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Cette phrase lue dans une revue de presse hier m'a touché au coeur. Je me suis dit que si elle était vraie notre avenir était triste...
Je sais que nous avons raison d'alerter sur le développement des éoliennes industrielles et le mur auquel nous nous heurtons au niveau des autorités diverses me percute. Aujourd'hui je reçois l'information ci-dessous et l'espoir revient: Nous ne sommes pas seuls. Tellement d'autres comme nous luttent contre ces machines, au point d'en avoir fait un film... Alors pourquoi nous ne la gagnerions pas cette guerre? Cette lutte nous plonge tous au coeur du problème de la société de consommation, de la manipulation médiatique, politique et industrielle. Chaque projet augmente les rangs des révoltés, parce que chaque projet amène le simple citoyen à s'informer et à se retrouver nez à nez avec ceux qui sous couvert de le sauver l'écrasent sans discernement. Dans cette lutte je côtoie des hommes et des femmes de tous bords, de toutes tendances politiques, de toutes positions sociales, le lien est intéressant parce qu'il se situe au niveau du respect de la nature, des hommes, des animaux. C'est tellement plus convaincant que les arguments économiques et les incroyables arrogances et mensonges dont sont capables les promoteurs de ces machines, que finalement je me dis que oui, nous sommes en mesure de la gagner cette "guerre".
Même si ce terme de guerre m'a rebuté longtemps, je dois bien admettre qu'il est approprié, tellement j'ai vu des horreurs de la part des multinationales pour arriver à leur fin lorsqu'elles ont en tête d'imposer leur volonté sur le marché et combien doit être immense la force et la volonté de les combattre!
On s'inquiète parfois de mon côté altermondialiste. C'est quoi cette étiquette? Une manière de classer les personnes qui luttent dans une catégorie de marginaux rêveurs et sans crédibilité?  Si être altermondialiste c'est se retrouver un jour du côté de ceux que l'on exploite, d'en prendre conscience et de revendiquer ses droits et son égalité, alors oui, je le suis. Si cette étiquette a servi jusqu'à présent à maintenir sous contrôle ceux qui se réveillent, j'ai bien peur que ces limites imposées n'explosent sous peu face au nombre et à la diversité!

http://www.windaction.org/videos/34060


WINDFALL LAURA D'ISRAËL: BASE DRIVES, distribution à large échelle

Maintenant disponible en DVD, Netflix, Amazon et iTunes
NEW YORK (le 16 mai 2012) - Laura Israël documentaire primé, Windfall , a joué un rôle important pour les  téléspectateurs, les encourageants à considérer le côté humain de l'énergie éolienne à l'échelle industrielle.
Le long-métrage raconte l'histoire de la façon dont les résidents de Meredith, New York, une petite communauté agricole du nord de l'État a répondu lorsqu'ils ont appris qu'une installation d'énergie éolienne pourrait être érigée dans leur ville.

Depuis ses débuts au Festival du film de Toronto à l'automne 2010, Windfall a été présenté à 35 festivals de films à travers le monde. En février,ce fut à New York et Chicago accompagné par des revues de presse puissantes.
Mais la vraie excitation entourant Windfall ne se passe pas sur le grand écran, mais dans les petites villes à travers l'Amérique du Nord où des milliers de personnes se sont pressées pour le voir, dans les mairies, les centres de loisirs, les églises et les écoles, du Maine à la Californie, de l'Ontario et à la Floride. Près de 150 projections publiques ont été organisées l'année dernière avec plus de la moitié tenue dans les trois derniers mois seulement.

"Des films comme Windfall n'ont pas vocation à concurrencer les blockbusters d'Hollywood», a expliqué Laura Israël, qui admet volontiers qu'elle a été surprise au premier abord, par l'idée que ce soit la base populaire qui stimule la demande de projection deWindfall. Mais après avoir assisté à de nombreuses projections dans la communauté, elle a comprit pourquoi.
"Tant de gens reconnaissent à l'écran, la propre lutte de leur communauté et se connectent avec les personnages de Windfall", dit-elle.
Le film est un outil précieux qui a aidé les gens à comprendre qu'ils ne sont pas seuls, que leurs préoccupations à propos des éoliennes industrielles sont légitimes, et que ce qui se passe dans leur ville n'est pas seulement un phénomène local, mais se passe dans les communautés partout dans le monde .

Les distributeurs exceptionnels, First Run Features et SnagFilms , ont reconnu dès le début, l'élément activiste du film, et ont été très favorables pour travailler avec les sites de films non-traditionnels.
Ils ont également accéléré le calendrier de publication libre de Windfall 's via le téléchargement numérique, ainsi que par des DVD (location ou achat).

"Il y a eu une forte demande pour Windfall sur DVD et sur téléchargement numérique», a déclaré Lisa Linowes coordonnatrice pour la sensibilisation de Windfall.
"Laura et moi étions engagés à faire en sorte que chaque personne en Amérique du Nord qui voulait voir Windfall puisse avoir une possibilité de le faire. Nous sommes reconnaissants à First Run Features et SnagFilms pour le succès dans leur travail de lancement ."

Il ya encore beaucoup à faire sur la scène internationale, mais Israël a fait de grands progrès.
Windfall est prévu pour être vu à la télévision dans des pays comme la Nouvelle-Zélande, la Thaïlande, et Hong Kong.



Des honneurs et éloges pour Windfall

Première mondiale au Toronto International Film Festival 2010

GAGNANT: Grand Prix, Doc NYC 2010
MENTION HONORABLE: Talking Pictures Festival 2010
GAGNANT: Meilleur Documentaire, Film Festival 2011 de Woods Hole
SÉLECTION OFFICIELLE: Concours IDFA écran vert 2010
Projeté dans 35 festivals internationaux depuis TIFF


"Magnifiquement produit, élégamment structuré, édité avec autorité, avec des personnages inoubliables." - Patricia Aufderheide, Centre pour les médias sociaux

"Fascinant, perspicace et juste Un portrait intime d'une communauté de York New dans la bataille lourde.». - Stewart Nusbaumer, Huffington Post

"Le film n'est pas l'ordre du jour, axé sur la sensibilisation, mais une invitation à penser de façon critique au sujet d'une source d'énergie alternative souvent présentée comme une panacée." - Colin Covert, Minneapolis Star Tribune

"Jamais alarmiste ou condescendant ... enfilées si étroitement ensemble et sans effort qu'il est difficile de croire que c'est la première prise ne main d'un cinéaste." - Christopher Bell, la playlist, indieWIRE

"Fournit une vue beaucoup plus que nécessaire sur la réaction croissante, contre l'expansion rapide de l'industrie éolienne."
- Robert Bryce, de l'énergie Tribune

"Très chargées émotionnellement conflits humains qui se traduit par un suspens authentique." - Ann Hornaday, le Washington Post

"Se détendre." - Stanley Fish, le New York Times

15/05/2012

Eoliennes ou l'écologie du mensonge.


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C’est officiel : sans les centrales à charbon le réseau électrique va sauter. La situation est particulièrement tendue en Allemagne du Sud. La cause : l’intermittence de la production des éoliennes

13/05/2012

Jura(s) Sud-Nord...

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En 1974 j'avais 14 ans. J'ai classé la question jurassienne après un plébiscite extraordinaire pour l'adolescente que j'étais: Dans les larmes de joie et l'euphorie procurée par le mot liberté qui avait été le maître mot de cette campagne séparatiste.
Etrange sentiment que de se retrouver presque 40 ans plus tard confrontée à la blessure laissée par cette lutte, là où la frontière entre les deux Jura est la plus floue... Entre les Franches-Montagnes et le Jura Sud il y a de l'amour et de la haine. Je ne peux pas en parler en terme personnel parce que je ne suis pas d'ici et je n'ai pas en moi inscrit le lien qui les uni et les divise. Je découvre simplement.
Dans la lutte anti-éolienne, la question est cruciale. Parce que les monts du Jura Sud sont les horizons des Franches-Montagnes... Alors qu'au Nord nous multiplions les actions pour stopper la colonisation des crêtes par les multinationales et autres chasseurs de subventions, au Sud les projets se dévoilent. Et il sont nombreux. Dans les chaumières du Nord on compte et on recompte les machines qui se dresseront en face comme les doigts dans une blessure ouverte.  Les machines clignoteront la nuit, brasseront l'espace le jour, avec une distribution d'infrasons dont les effets sont de plus en plus montrés du doigts et impacteraient le voisinage jusqu'à 10km selon des études très récentes, cela au nez et à la barbe des francs-montagnards. Pas question pour nous de manifester notre mécontement. Nous revoici ennemis de part et d'autre d'une frontière invisible. Chacun s'observe et se craint, chacun prépare ses plans sans se préoccuper des conséquences pour l'autre, le seul mot d'ordre est: Ne venez pas vous occuper de nos affaires.
Uni ou séparé, le Jura reste la poubelle préférée des cantons riches.

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