Pages

mercredi 20 février 2013

Riverains, témoins ou couillons?

Marre!
Au téléphone ils nous ont dit ceci:  L'Université de Saint-Gall va faire une étude sur la problématique des éoliennes en Suisse. Enfin, avons nous tous pensé, nous allons pouvoir nous exprimer, expliquer ce que signifie le voisinage de ces machines au quotidien, la perte de notre qualité de vie, la difficulté d'être confrontés nuit et jour à des nuisances supplémentaires dans notre environnement direct. Nous les attendions tous avec impatience, le coeur grand ouvert après tous ces mois d'indifférence de la part des autorités politiques: Enfin, on allait nous écouter et sans doute nous entendre.

Un jeune étudiant de l'Université de Neuchâtel s'est présenté en automne. Première surprise, il n'avait rien à voir avec cette étude, ne connaissait rien aux éoliennes, ne venait pas nous écouter mais nous surveiller pendant que nous remplissions un questionnaire interminable. Nous n'avions pas le droit de parler entre nous des réponses qui étaient pré-mâchées (plusieurs propositions, une croix à mettre dans une case). Nous étions énervés, les réponses correspondaient rarement à notre vécu, à ce que nous voulions exprimer. Pas grave nous disait le jeune homme, ne répondez pas.

C'est donc ainsi que les riverains d'éoliennes industrielles deviennent les couillons du panier de mensonges des lobby éoliens Le jeune homme nous a demandé si nous souhaitions recevoir une copie de ce questionnaire, et nous lui avons dit que oui.

Depuis, silence radio. Nous n'avions aucune référence, personne à qui nous adresser pour réclamer notre questionnaire, où pour faire part de notre surprise sur l'opacité qui entourait cette démarche.

Jusqu'à la parution de l'article dans le journal  la liberté de Fribourg. À lire dans Eoliennes, la presse et nous, lien dans l'onglet en haut de page, ou encore dans le post du 7 février, sur ce blog après le commentaire de voisine. Quelle surprise d'apprendre que nous avons participé à deux études, dont une menée par une Université allemande qui est devenue propriétaire de nos réponses! Je n'ai pas de mots pour dire ce que je ressens ce soir, après avoir lu la réponse de l'instigateur de tout cela (ci-dessous). Plutôt j'en ai trop. Outrée, écoeurée, dégoûtée. Que l'on ne vienne pas nous dire que ces études ont une valeur quelconque. C'est de la masturbation de fonctionnaires. Maintenant je sais pourquoi l'étude de Nina Pierpont est systématiquement écartée de la littérature utilisée par le lobby éolien, elle est la seule personne qui a suivi les riverains d'éoliennes industrielles dans leur quotidien, jour après jour, qui a parlé, écouté, observé relevé, étudié leurs symptômes. Avec un seul objectif: comprendre. Pour elle, pas de couillons, que des témoins et des victimes.

Le pire est que ce Monsieur travaille à l'OFEN, ceux-là même qui ont publié ceci: http://www.bafu.admin.ch/dokumentation/umwelt/12512/index.html?lang=fr

Inquiétante administration qui drague tout ce qui bouge sans avoir à s'inquiéter de ses contradictions.

Madame,

merci pour votre message qui nous est bien parvenu. Vous y demandez à recevoir une copie du questionnaire qui a été utilisé pour notre sondage. Ce questionnaire fait partie d’un projet de recherche de l’Université de Halle-Wittenberg en Allemagne. Les offices fédéraux de l’énergie et de l’environnement ont supporté ce projet et nous allons recevoir les résultats détaillés. Cependant, le questionnaire qui a été conçu par l’Institut de Psychologie de l’Université de Halle-Wittenberg, est réservé au titre de la propriété intellectuelle de l’Université et il ne sera pas publié. Comme les résultats du projet sont basés sur le questionnaire, on retrouvera les questions dans le rapport final. Ce rapport sera publié fin été 2013.
avec mes salutations les meilleures
Markus Geissmann
----------------------------------------------------------
Office fédéral de l'énergie OFEN
Markus Geissmann
Domaine Energie éolienne
3003 Berne
Tél +41 (0)31 322 56 10
Fax +41 (0)31 323 25 00
markus.geissmann@bfe.admin.ch
www.suisse-energie.ch

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire