La guerre?

Plus d'une fois dans cette lutte j'ai entendu le mot guerre. Cet après-midi dans le train qui me ramenait de l'une de ces nombreuses séances auxquelles j'assiste en Suisse (la rencontre entre associations est le meilleur des dopants) je repensais à ce mot guerre. En creusant un peu ce qui se dit autour de ce mot, je suis arrivée à cette phrase:

Dans ces nouveaux conflits (on parle ici de guerre économique par exemple), les nouvelles « armes » sont alors la capacité à trouver et manipuler les leviers les plus efficaces : l'argent, l'influence, l'information, la propagande...

Il y a en Suisse, et ailleurs, une volonté féroce d'implanter des éoliennes industrielles pour des raisons qui n'ont malheureusement rien à voir avec l'écologie et la sortie du nucléaire comme on voudrait le faire croire. Les arguments des opposants sont pertinents et mériteraient  d'être pris en compte par les zélus. Cependant ces derniers sont totalement acquis à la cause économique, charmés par le chant des promoteurs. Ils en ont oublié la démocratie qui voudrait que chacun puisse exprimer également ses arguments et surtout les débattre honnêtement. Mais cela ne se passe nulle part, en pratique c'est exactement ce qui est décrit ci-dessus qui nourrit le débat pour ou contre les éoliennes. D'où ce sentiment d'être en guerre.

 Il y a d'un côté des profiteurs qui cherchent à encaisser les milliards des subventions misent à disposition par les états pour leurs projets industriels, des zélus qui veulent avoir le sentiment d'en être et des ramollis du cerveau qui ne demandent qu'à croire que tout cela est écologique pour ne pas avoir à lever le petit doigt pour empêcher le pire. De l'autre on trouve  ceux qui vivront à proximité de ces parcs maudits à qui on ne souhaite donner que le droit de se taire et subir l'ire des premiers parce qu'ils osent soulever les aspects des choses qui dérangent. 

Si vous mettez une affiche anti-éolienne sur votre façade elle sera arrachée, sournoisement, la nuit ou en votre absence, parce que là où arrivent les éoliennes industrielles, la liberté d'expression s'en va de la pire des manières, et personne ne s'en offusque, surtout pas les socialistes qui voudraient encore mieux museler les notes discordantes autour de leur (unique?) solution à la sortie du nulcéaire.

Vous avez dit une guerre? Je vous le confirme. Hélas!

source de l'image:http://www.geopolintel.fr/rubrique20.html