Pages

mercredi 11 septembre 2013

C'est pour quand cet autre monde?



D'après ce que j'ai pu lire dans la presse régionale, des citoyens s'intéressent à la décroissance dans le Jura. Une proposition qui si aujourd'hui se présente comme un choix, n'en est à mon avis déjà plus un.

Les pseudo spécialistes penchés sur le monde économique et politique, que l'on peut entendre, lire et voir dans nos médias, ressemblent davantage à des pantins actionnés par la logique du capitalisme dont le  développement  intellectuel  est aussi long que les ficelles que leur position sociale leur laisse pour gesticuler . Jour après jour je les écoute se pencher sur leur nombril dans Forum sur la 1ère, Infrarouge sur la RTS, dans d'imbuvables articles dans le Temps ou l'Hebdo. Relayés par des rédacteurs en chef ou des journalistes qui depuis longtemps ont abandonné le journalisme pour se concentrer sur la rentabilité de l'information ou en paparazzi à l'affût de la déclaration qui fera le "buzz". Quand de véritables intellectuels ou spécialistes se mettent à parler, ils s'empressent de les sortir du rang, ne les invitent que dans de très rares occasions, voire pas du tout. Ils ont trouvé un mot pour s'en défaire: Anxiogène.

Je me rappelle de la sortie du journal Moins! Invité par la radio romande pour en parler, le rédacteur de ce nouveau venu dans le paysage médiatique suisse romand s'était fait incendier par un journaliste "officiel"qui se voulait critique, s'acharnant sur le graphisme et la couleur du papier utilisé qu'il comparait à la tristesse du contenu des articles. Je me suis dit que vu l'accueil, ce journal ne pourrait qu'être  intéressant. Je viens d'acheter deux numéros, et oui, il l'est. La ligne qu'il défend, la décroissance, fait donc son bonhomme de chemin et je ne la trouve pas triste.

Donc dans le Jura on cherche à élargir le camp des décroissants. En lisant le compte rendu de leur première rencontre je n'ai pas regretté mon absence. Les discussions semblent avoir tourné autour du comment, avec quoi, sans quoi, pourquoi, etc. Cela m'a semblé relever davantage de la création d'un parti politique avec son catalogue de prestations  qu'à une volonté collective de changer quelque chose.

On discute beaucoup trop, un peu comme si on ne voulait rien faire. En matière d'énergie c'est pareil. On en parle beaucoup mais on laisse faire les rouleaux compresseurs de notre économie politique. On s'en remet à quelques citoyens engagés pour qu'ils empêchent le pire que l'on ne voudrait pas subir, mais si possible sans avoir à s'en mêler personnellement.

Si la décroissance semble bien être la seule manière d'enrayer la machine qui s'emballe, il faudrait à mon avis la lancer directement avec des actes. Choisir un projet concret et se donner les moyens de le réaliser. C'est le cas de SEL-FRANCHES-MONTAGNES à découvrir ici http://sel-fm.ch/node/21.
Soutenir cette initiative et s'engager avec elle, c'est commencer le changement ici et maintenant. Le début de quelque chose? J'ose y croire.

Si nous réussissons pour l'énergie à nous mobiliser localement pour des solutions alternatives, nous commencerions concrètement une transition énergétique à échelle humaine. Pas de ces prétextes à bouffer de la terre des sous et des hommes. Ils ont réussi à faire une place pour un journal dont la Suisse romande ne semblait pas vouloir. Elle a réussi à lancer une initiative comme SEL dans les Franches-Montagnes... Alors? Ne pourrait-on pas croire à cette phrase magique: "Un autre monde est possible" et se donner les moyens de le prouver? N'existe-t-il pas de solutions locales moins mégalo que  celles de ces gigolos de SIG FMB APLIQ et cie?




3 commentaires:

  1. Attention! à Pellworm, ils ont "réussit" à se mobiliser localement pour des solutions énergétiques, abondamment subventionnées par l'Etat. Evidemment.
    http://www.bluewin.ch/fr/index.php/1368,147343/fr/news/videos/?asset_id=163109
    Quelle catastrophe, et tout ça seulement pour mille habitants !

    RépondreSupprimer
  2. @merci Charles-André:
    .
    Du moment qu'il y a des lignes électriques pour "exporter" le "surplus" produit vers le continent, il y a forcément échange d'électrons avec celui-ci. Dans un sens comme dans l'autre! Sachant que ceux-ci voyagent à la vitesse de la lumière, soit 300'000kM par seconde, le temps de dire ouf, l'électron "éolien" s'est mélangé avec les milliers de milliers d'électrons issus du nucléaire et du fossile et à fait près de 8x le tour de la Terre!
    Voici donc un concentré de propagande "objective" comme les promoteurs savent le faire, comme les médias ne savent pas la reconnaitre en nous bassinant avec la quantité de ménage desservis!
    .
    Piqûre de rappel:

    A/ que veut dire déservir un ménage?
    http://www.pro-cretes.ch/d2wfiles/document/137/5085/0/07012011_Idees_recues_menages.pdf

    B/ici quelques articles fait par des journalistes qui ont fait de réelles investigations sur la réalité du fiasco allemand, espagnol et européen:
    http://ventdefolie.wordpress.com/7-efficacite-et-rentabilite/
    .
    .
    .
    Conclusion: en voyant de tels reportages (source AFP), l'émergence de la lucidité dans les médias n'est pas encore tout à fait pour demain et les promoteurs ont encore de beaux jours devant eux!

    RépondreSupprimer
  3. Grande nouvelle aujourd'hui dans le 12h30 aujourd'hui.

    Les Services industriels de Genève sont dans la tourmente.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/

    Le Conseil d'administration des Services industriels de Genève (SIG) a accepté ce jeudi matin la démission du directeur général André Hurter. Ce départ est la suite de plusieurs audits ayant mis en cause la gestion du développement des projets éoliens en Suisse. Quarante-six millions d'investissements sont en cause et des dysfonctionnements gyraves sont évoqués. Par Pascal Jeannerat.

    M.Hurter et deux autres directeurs des SIG ont donc démissionné...
    Ont été démissionné serait le terme plus exact!

    Il y a quelques semaines, M.Pierre Weiss a écrit un mot sur son blog et pose les questions au sujet du choix de Miss SIG-Chevalley comme porte-parole, ainsi que sur les investissements des SIG...

    http://pierreweiss.blog.tdg.ch/archive/2013/06/17/sig-et-les-moulins-a-vent.html

    http://www.juracretes.ch/default.asp/3-3-6787-883-15-6-1/2-1-883-17-6-1-22/0-0-2790-0-0-0/

    Puis, la soit-disant démission de MIss SIG au 31 juillet dernier -il a fallu attendre le procès de la Tuile pour en être informé par elle-même sous forme de boutade...- qui ressemble désormais davantage à un licenciement...
    Et maintenant une charette de directeurs...

    Tiens! tiens! Qui est en train de comprendre, un peu, tout ce que nous dénonçons depuis des années?
    Il serait temps que les autorités vaudoises, jurassienne, bernoises, neuchâteloises etc... se posent enfin les vraies questions et écoutent les citoyens.

    Vous pouvez relire la "Lettre Ouverte à M. Hurter" écrite en réaction à son attitude de mépris et de suffisance, alors qu'il parlait à la RTS des opposants, niait les nuisances sonores et était fier de pouvoir couvrir l'Arc jurassien et tous les autres cantons de ses magnifiques et très utiles machines...

    http://ventdefolie.wordpress.com/2013/03/23/monsieur-urter-vous-aussi-savez/


    RépondreSupprimer