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samedi 17 janvier 2015

Le monde va mal... Mais nous sommes le monde.

Ce Mexique que l'on assassine...

Cela fait bizarre que de se heurter au coeur du monde en luttant contre un projet de développement durable, ici contre des parcs éoliens. Cela fait bizarre que se rendre compte que même ce qui devait rendre ce monde meilleur a été récupéré et mis à la disposition du pire. Cela fait bizarre de voir tous ces gens rester insensibles aux dégâts que font ces projets et s'horrifier d'autres choses, moins déguisées, certes, mais tellement semblables.

Industrialisation massive, appauvrissement des plus pauvres, destruction du tissu social. Aucune preuve de l'utilité de ces projets menteurs, pas de résultats positifs connus, expropriations, contrôle des populations, enrichissements scandaleux de quelques uns, mise à l'index de l'incapacité de beaucoup de nos politiciens, de leur implication parfois dans des transactions malhonnêtes avec les promoteurs, conflits d'intérêts. On commence par se battre contre deux éoliennes qui nous pourrissent la vie et l'on entre dans un monde de mafieux sans scrupule qui nous emmène jusque loin de notre terre natale, là où les frères de nos bienfaiteurs du développement durable ne sont que des salopards qui pillent les terres pour remplir leurs poches.

Au Mexique ils meurent, en Suisse ils applaudissent. Les campagnes pleurent, les villes plébiscitent.

Le monde va mal mais nous sommes le monde. Que l'on s'en inquiète, qu'on le défende, et notre boîte mail se met à crier de toute part. L'injustice et le profit étouffent des millions d'autres qui comme nous tentent de sauver le peu qu'il reste sur terre pour donner un sens autre que mercantile à la vie.

Ce matin c'est encore le Mexique qui a frappé à la porte de mon coeur. Les indigènes mexicains ont une manière tellement simple et tellement juste de décrire leur attachement à leur terre et l'urgence dans laquelle ils se trouvent... les fameux accords signés avec les USA ont signé la fin de leur autonomie au nom de l'autonomie énergétique aussi, malheureusement pas seulement.

Se battre contre du vent et rencontrer la tempête...

En lisant ce monde dans ma boîte mail, en écoutant tous ces cris qui appellent à l'aide, en suivant cette presse qui ne peut pas tout relayer et qui fait de l'information un nouveau produit de rentabilité, je finis par me dire qu'il nous reste la tendresse. Celle que l'on peut mettre autour de nous, y compris dans nos paysages, comme un rempart au monde du fric, du pouvoir et de la bêtise. C'est peu, c'est fragile, mais si on le fait bien...



Nous sommes le monde...

1 commentaire:

  1. Fleur des pâturages17 janvier 2015 à 19:32


    LE PEUPLE MEXICAIN EST UN EXEMPLE.
    Les arbres ne montent pas au ciel "Ghoete"
    Le modèle économique est loin de la réalité!
    Notre civilisation de minable a mangé son pain blanc!
    Décroissance obligatoire dans certain domaine.
    On ne pourra pas changer notre société ou alors il faut que ça aille encore plus mal, les gens ne se sentent pas responsables.
    Il faut absolument un changement au niveau de l'habilité et du respect de la terre!! Sinon les générations futures vont souffrir et là ça sera dur très dur.

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