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vendredi 11 mars 2016

La banalité du mal



Cet article dans le Matin qui dévoile les techniques de communication utilisées par des sociétés comme Alpic, me fait marrer. Ceux qui suivent le marché éolien racontent ces magouilles depuis 6 ans et les journaux comme les politiques n'en soufflent pas un mot.  Dans le scénario de l'agence de communication qui préparait la stratégie d'Alpiq pour refiler les centrales nucléaires à la Confédération, l'un des pigeons devait être Roger Nordmann. Cela ne m'étonne pas, il démarre au quart de tour et avec son obsession de sortir du nucléaire il a perdu sa gauche. Les vendeurs de panneaux solaires l'ont sans doute repéré avant Alpiq et ceux du vent aussi. Isabelle Chevalley doit aussi être dans les petits papiers de ces chasseurs de béliers pour enfoncer les portes de l'opinion public et du conseil national, ils font partie de ceux qui adorent gesticuler devant les médias et si je ne les aime pas c'est parce qu'ils n'ont jamais été capables d'intégrer dans leur réflexion la controverse ouverte par les riverains d'éoliennes industrielles à travers le monde  et se contentent de les traiter d'égoïstes. Ils devraient lire ou relire Hannah Arendt, celle qui a dit: "« Penser sans expérience personnelle est impossible »." Elle a écrit aussi "la banalité du mal" une analyse sur la capacité qu'ont les humains d'arrêter de penser lorsque l'histoire s'impose et qu'ils préfèrent l'embrasser plutôt que de résister. On peut encore l'écouter ici. Arte+7, du devoir de la désobéissance civile. Si le lien ne fonctionne pas, un extrait ici en allemand.

Pour en revenir aux desseins d'Alpiq, ces factures que l'on nous destinent commencent à prendre des allures de farces: centrales nucléaires en fin de vie, barrages en mal de bénéfices juteux renouvelables, éoliennes inutiles qu'il faut payer avant, pendant et après usage (pour ces dernière même pas besoin d'en implanter pour encaisser, il suffit d'y penser: aux SIG des gens (lesquels exactement?) ont encaissé 80 millions d'argent public pour des parcs éoliens qui n'ont jamais vu le jour). Bref,  le Matin aurait pu sortir son scoop il y a quelques années déjà si il s'était intéressé aux dessous du lobby éolien.

Remarquez, il n'est jamais trop tard pour bien faire... Un petit saut chez Suisse Eole de la part des journalistes serait bienvenu. Qui est au comité? Qui encaissent les cinq cent mille francs versés annuellement par la Confédération à cette association? Qui sont leurs conseillers en communication? Combien coûtent-ils? Quelle est la stratégie? Pourquoi un tel soutien de l'OFEN à ce groupe de personnes lorsque l'on sait que 1,4% d'éolien pourrait suffire dans le mix énergétique renouvelable  pour sortir la Suisse du nucléaire?   Encore un petit effort de réflexion et on arrivera à 0. La Suisse n'est pas un pays éolien, tout le monde le sait maintenant, alors pourquoi autant d'argent versé à ces émissaires des sociétés d'électricité? À force de vouloir nous électrifier ils vont nous électrocuter!

image: http://www.journal-la-mee.fr/509-police-securite-nulle-part.html

4 commentaires:

  1. Tous des fins stratèges. Alpiq pas plus que Suisse Eole. Leurs techniques de communication sont des modèles de manipulation. Il y a trois ans, j'avais participé à une journée très technique de manipulation à Yverdon à Y-Parc. Le thème de la journée: "Des éoliennes dans ma cour? Etat de l'art et nouvelles perspectives de la recherche dans le domaine de la gouvernance de l'éolien" Tous docteurs ou professeurs dans l'art de la manipulation.Vive les hautes écoles. heig-vd CETT G2C HES-SO ... tous sponsors de cette journée.

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  2. Et pendant ce temps :

    Dans un communiqué laconique, la Banque nationale Suisse a annoncé une perte de 23,3 milliards de francs pour l'exercice 2015. L’institution, dont le manque de transparence devrait inquiéter ses actionnaires, a trouvé dans ses investissements en monnaies étrangères un coupable tout désigné.

    http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/gaz/gaz-de-schiste/1188-la-banque-nationale-suisse-empetree-dans-le-schiste-americain.html

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    1. Quelqu'un a traité d'aventuriers les gestionnaires de l'hydraulique en Suisse sur un forum. Des aventuriers il y en a à la tête de nombreuses entreprises. À l'instar de la société ADEV, propriétaire des éoliennes de Saint-Brais, quand elle a vendu son projet elle a annoncé la production annuelle de 7 millions de KWh, cette projection peine à se confirmer:
      Année Production
      2009 2'331'988 kWh
      2011 5'922'364 kWh
      2010 6'125'712 kWh
      2012 7'137'076 kWh
      2013 5'857'928 kWh
      2014 6'033'356 kWh

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  3. Et devinez ce qu'ils écrivent pour expliquer ces résultats médiocres? C'est la faute aux riverains et à leur gentillesse à eux les exploitants, parce qu'ils diminuent la cadence quelques heures la nuit pour nous laisser dormir. Alors je peux dire que cette diminution est faible au vu du bruit qui en résulte. Mais ce qui est lamentable, c'est qu'un système existe pour ce modèle qui permet de sensiblement diminuer les nuisances sonores. ENERCON connaît et reconnait le bruit anormal de ses éoliennes E82 et a investi pour améliorer la qualité de vie des riverains. Cela ne résout pas le problème des infrasons et n'enlève rien au scandale environnemental que sont ces machines, hélas. Mais si on peut sortir dans la nature sans avoir à souffrir du bruit des pales, la moindre des choses seraient d'installer le système sur toutes les machines en fonction en attendant leur démantèlement.

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