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Je ne sais pas si c’est l’âge, la chronique de la perte annoncée des paysages jurassiens tels qu’on les connaît ou simplement si ces chanteurs sont d’excellents transmetteurs d’émotions, mais voilà que les mots âmes, vallon et même pays me touchent jusqu’aux larmes. Pourtant ce n’est pas la patrie qui m’émeut, zéro nationaliste que je suis, mais plutôt la poésie que peut faire naître un lieu mille fois observé par ceux qui l’aiment. L'auteur de cette "Terre jurassienne", J.-F. Gueisbühler, n'est pas allé chercher loin l'inspiration: il était le maître de l'école de Souboz, premier village à gauche sur cette photo trouvée ici, vue imprenable sur ce pays qui nous bouleverse:
Demain l'inspiration de l'instituteur du même village sera nourrie d'autres images et personne ne me fera croire que nous devons payer ce prix pour sauver la planète. Nous ne ferons que contribuer à sa perte, encore et toujours plus sûrement.
Je vais essayer de rêver devant les paysages écolos version libérale:
Mon vallon s'ouvre comme un nid
Devant les lignes électriques
Les éoliennes de mon village
Ont tué l'âme du vent dans les feuillages
Ecoute - écoute - l'âme du Jura
Elle était là - elle était là - l'âme de mon pays
Mon vallon s'ouvre comme un nid
Devant les lignes électriques
Les pales géantes des montagnes
Partout hurlent et grincent sur les campagnes...
Mon vallon s'ouvre comme un nid
Devant les lignes électriques
Dans la tristesse des vertes plaines
Coulent toutes les larmes de ma peine
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