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lundi 3 décembre 2012

Des chiffres, pour une fois...



Les chiffres, j'avoue, ce n'est pas ma tasse de thé. Ils sont aussi ceux par qui les malheurs arrivent :-(
Aujourd'hui je fais une petite exception pour la commune de Courchapoix qui se voit déjà actionnaire de ses grandes éoliennes. Ces chifffres je les ai reçus d'un lecteur qui a pris connaissance dans la presse du nouveau projet jurassien. Ses petits calculs pourraient servir aussi à d'autres, voici ses considérations:
"Interessant de constater que l'OFEN,  au vu du rapport de Meteotest, fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire, soit favoriser le solaire au détriment de l'éolien qui n'est vraiment pas rentable en Suisse: Meteotest admet entre 1300 et 1500 heures de fonctionnement à pleine puissance des éoliennes, ce qui fait que même avec la RPC de 20cts/kWh, ces projets ne sont pas rentables

Pour rappel, la non-rentabilité du projet de Courchapoix calculée selon les critères RPC / OFEN.
Cette commune ferait bien de se méfier de ce projet, et surtout de ne pas prendre de participations financières, ce serait de l'argent gaspillé...mais tant pis pour elle si elle persévère, elle servira comme exemple supplémentaire de "mauvais" projet comme Saint-Brais et Peuchapatte...

Investissement Courchapoix: 10mio CHF selon KN
Production: env 4.5 à 5GWh par année pour puissance 3MW , selon chiffres de production Peuchapatte et Saint-Brais
Investissement par kWh produit: 2 à 2.2 CHF /kWh
Critères de calcul de rentabilité (que vous pouvez soumettre à un banquier pour avis):
Intérêt hors inflation: 4%
Amortissement 20ans
Annuité intérêts/amortissement: env. 7.4% (annuité fixe avec amortissement variable)
Frais pour supervision à distance par ENERCON, contrat d'entretien / réparations/révisions, frais administratifs, impôts,
divers: env. 5.%
Annuité: entre 12 à 13%
Le prix de revient se calcule comme suit:
env. 12.5% de l'investissement par kWh produit (CHF 2.0 - 2.2 par kWh produit à Courchapoix, multiplié par un facteur de 0.125)
(12.5% donne env 25 - 28 cts/kWh alors que le maximum RPC est de env. 20-21cts/kWh)
Note: certaines sources vont jusqu'à un facteur de 13.5%"
images: forum.relite.org / mcmplongee.fr

9 commentaires:

  1. Quand même impressionnant que ces calculs-là, il n'y ait personne parmi les autorités décideuses qui les fassent. Plusieurs hypothèses aussi peu réjouissantes les unes que les autres: Ceux qui prennent les décisions n'y comprennent rien, on peux donc les soupçonner d’incompétence et se demander ce qu'ils font là où ils sont...Ceux qui décident comprennent mais passent outre...Gestion déloyale, et on peut se demander pourquoi et à qui profite le crime...ceux qui décident se font pigeonner par ceux qui expliquent qui ont tout intérêt à ce que ceux qui décident n'y voit que du feu...De toutes les façons, il y a collusion d'intérêt et incompétence...Il faudrait un gros coup de sac parmi nos autorités...On est mal...

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  2. sceptique éclairé17 décembre 2012 à 08:14

    Ce calcul est fort intéressant, avez-vous essayé de l'appliquer à d'autres parcs éoliens près de chez vous, amis jurassiens et d'ailleurs ?

    Par exemple, au Mont Crosin les 8 éoliennes de 2MW, les dernières, ont coûté au total 52mioCHF, soit 6.5mio CHF par éoliennne.
    Pour une production de env. 3.2 GWh par éolienne, ceci donne aussi un investissement de env. CHF 2.- par kWh produit.
    Il semble donc peu probable que pour JUVENT et les FMB cette réalisation soit une affaire juteuse, même avec l'aide le RPC.

    Cette non- rentabilité des éoliennes en Suisse justifie-t-elle les sacrifices demandés aux riverains et régions concernés par des parcs industriels éoliens?
    Y a-t-il un intérêt national prépondérant comme certains voudraient le faire croire aux riverains, à gaspiller ainsi l'argent des subsides pour des installations qui fonctionnent, en Suisse, selon toute vraisemblance à perte même avec ces subsides ?

    Quel banquier voudra investir dans de l'éolien non rentable en sachant que les maisons qu'il a soutenues par des hypothèques dans la région concernée vont en plus perdre de leur valeur grâce aux éoliennes qu'il aura financées ?

    Pour se tirer une balle dans le pied, on ne fait pas mieux que d'investir dans l'éolien.

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  3. A regarder de plus près qui la composition de l'OFEN 2011, il est possible qu'il s’agisse de la première possibilité.

    http://ventdefolie.bleublog.lematin.ch/list/database/2012111858.pdf

    Que vont bien comprendre à des questions énergétiques des historiens, des licenciés en droit et en sciences sociales.???
    D'ailleurs, maintenant la politique et les dirigeants, ce sont presque tous des gens issus de ces filières: droit, HEC et sciences sociales. MAIS ILS SONT OÙ CES GENS PRATIQUES ET PRAGMATIQUES???? Par ce que moi je le dit tout net, ces idéalistes idéologistes, j'en peux plus!

    Écrit par : Vent de Folie | 03/12/2012

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  4. Je ne connais rien aux chiffres mais je souhaite quand même m'exprimer. Si les éoliennes ne rapportaient rien, il n'y en aurait pas.Point. Donc il y a une autre source de revenu.
    La puissance installée !!!!!!!!!!!!!
    Et si tous les calculs prenaient uniquement la puissance installée, le résultat serait bien différents. ils vendraient du courant vert qui n'est pas produit !!!! vous pigez :-))

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  5. Les fameux certificats verts seraient vendus sur la puissance installée?

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  6. Si vous examinez les données des projets avant leur réalisation, et si vous avez l'idée de faire quelques calculs simples, en divisant la production par la puissance installée pour obtenir le nombre d'heures à pleine puissance, vous constaterez que très souvent les productions annoncées sont très optimistes, souvent surévaluées de environ 20 à 30%, ce qui permet d'obtenir sur le papier une installation rentable avec la RPC.
    Le cas le plus extraordinaire est celui de Bel Coster, dans le Jura vaudois, un autre projet du bureau Kohle Nussbaumer associé à ALPIQ, avec une production annoncée de 80GWh pour 8 éoliennes, soient 10GWh par éolienne de 3MW.
    Soient 3'330 heures de fonctionnement à pleine puissance alors que sur les crêtes du Jura, on mesure autour de 1'500 heures !
    Ceci correspond à 2x la production mesurée sur le Jura, mieux que celle obtenue sur la Mer du Nord
    Voyez par vous-même:
    http://www.belcoster.ch/PgStd1.asp?m=430
    Parc Bel Coster
    Nombre d'éoliennes : 8
    Modèle d'éolienne : environ 3 MW
    Hauteur du mât : 135 m
    Diamètre du rotor : 101 m
    Hauteur totale de l'installation : 185 m
    Production / Vitesse de vent : dès 9km/h
    Production / Pleine puissance : dès 46km/h
    Puissance net par éolienne : 10 GWh
    Potentiel du parc : 80 GWh/an
    Equivalent ménage : 23’000 mén.
    Durée de l'exploitation : 30 ans
    Quels sont les chiffres de production annoncés pour Courchapoix, équipé des mêmes éoliennes que Bel Coster ?
    Quelle production le bureau Kohle Nussbaumer a-t-il fait miroiter aux autorités et habitants pour les allècher ?
    Si vous allez sur les sites des companies électriques, le courant vert éolien y est vendu avec un supplément de 18cts/kWh, ce qui correspond pour l'acheteur, à un prix final de environ 38cts/kWh.
    Ce chiffre n'a certainement pas été choisi par hasard et il est bien loin du tarif RPC de 20cts/kWh.
    http://www.bkw.ch/bkwfmb/fr/home/Kunden_neu/privatkunden/produkte___dienstleistungen/strom_aus_erneuerbaren.html
    Avec la question qui ne peut manquer de venir à l'esprit: ce courant vendu avec supplément de 18cts/kWh est -il en plus subventionné RPC ? Comment savoir ? Qui contrôle ?
    Le monde éolien est décidement bien mystérieux, et plus on creuse, moins on trouve les trésors promis par les promoteurs !

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  7. -qui s'enrichit?
    -comment?
    -sur le dos de qui?
    tout cela est sibyllin...

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  8. Personne ne gagne avec l'éolien, Vent de Folie, dans tous les cas pas en Suisse.

    Il s'agit typiquement d'une technologie et de projets "perdants, perdants"

    Voyez la réalité:
    l'Etat, via Swissgrid dépense des millions de subsides pendant 20ans (500mio par année pour 1'000 éoliennes) pour une technologie non rentable, complétement importée et qui ne crée pas de places de travail en Suisse, mais plutôt du chômage
    les exploitants de parcs éoliens, vous avez lu les calculs, perdent vraisemblablement de l'argent, même avec les subsides, et ils ne vont pas s'en vanter, il y va de leur image. Difficile d'admettre publiquement que l'on se tire une balle dans le pied, comme écrivait un autre commentateur.
    les riverains voient la valeur de leur maison chuter et leur environnement, leur santé, se dégrader, leur qualité de vie devient un désastre, l'économie locale est péjorée, ceux qui peuvent déménagent, l'ambiance est délétère dans les villages.
    cette technologie couvre d'immenses espaces naturels comme un cancer technologique en produisant très peu d'énergie et en détruisant la faune avicole, au moins en partie, ainsi que ce qui attire les touristes et randonneurs: nature et paysages.
    il faudra surdimenssionner le réseau électrique, encore quelques milliards à investir au frais du consommateur, pour une production anecdotique et sans retour sur les investissements
    et last but not least, si quelques propriétaires de fabricants d'éoliennes comme celui de ENERCON se sont enrichis, cette industrie va mal, ses actions sont en chute libre et les licenciements sont massifs, la faillite rôde....
    A lire:
    http://www.economiematin.fr/les-experts/item/2451-energies-renouvelables-eoliennes-ecologie-france

    Dites-moi donc, Vent de Folie, si vous trouvez dans cette liste une quelconque personne qui s'enrichit vraiment sur le long terme...à quelques exceptions près, tout le monde, tout le pays y perd et son argent, et sa qualité de vie, et ses paysages, etc.etc.

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  9. Vous avez la réponse ci-dessous:
    L'enrichissement des promoteurs se réalise au travers des subventions, par la spéculation (les parcs se vendent et se rachètent comme n'importe quel objet immobilier) et la vente de certificat de CO2, comme le prouve les enquêtes engagées en Europe contre la filière éolienne.
    Communication de J.L.Butré, Président Fédération Environnement Durable

    http://environnementdurable.net


    Article de Ludovic Grangeon , 
mercredi 19 décembre 2012
    Après la délinquance en col blanc, la délinquance verte:
     
    "
En France, la Cour des Comptes a dénoncé en 2012 plus d'1.8 milliard d'euros de fraudes aux certificats carbone, avec 18 procédures judiciaires en cours. En France, la Cour des Comptes a dénoncé en 2012 plus d'1.8 milliard d'euros de fraudes aux certificats carbone, avec 18 procédures judiciaires en cours.
    Vendredi dernier, 500 policiers ont investi le siège de la Deutsche Bank à Francfort, la banque centrale allemande. Ils ont perquisitionné les locaux et interpellé 25 personnes dont le co-président en personne, Jürgen Fitschen, et le directeur financier, Stefan Krause, dirigeants principaux du conseil d'administration.
    L'objet de cette opération de police d'envergure était encore plus grave que d'habitude. Il s'agit cette fois de fraude aux certificats carbone, ces fameux certificats verts dont tout le monde parle mais dont personne ne connait rien. Ils sentent de plus en plus le soufre ces certificats. Leur fraude est estimée par les polices financières à 5 milliards € rien que pour cette année.
    Quelques exemples : un ministre ukrainien a été impliqué dans un détournement de 300 millions de certificats en 2011. En un an, le marché italien des certificats carbone a engendré 500 millions de fraudes avant d'être fermé en catastrophe. En France, la Cour des Comptes a dénoncé en 2012 plus d'1.8 milliard de fraudes aux certificats carbone, avec 18 procédures judiciaires en cours. Ce procédé est la gangrène des énergies renouvelables dont il a complètement pourri la base. Avec l'opération de police à la Deutsche Bank, on atteint un niveau industriel de fraude.
    Le principe est simple : vous construisez par exemple un parc d'éoliennes. D'une part votre électricité sera obligatoirement rachetée au prix fort par le contribuable, même si elle est de mauvaise qualité. Mais d'autre part, il existe une ressource souterraine encore plus intéressante : sans rien dire à personne, vous allez pouvoir négocier au niveau mondial des « certificats » qui vont être rachetés par des industriels pollueurs pour pouvoir continuer à polluer. Ces certificats sont autorisés au nom de mystérieux quotas internationaux définis par quelques experts et surtout quelques banquiers dans le secret de ces fameuses conférences internationales sur le réchauffement climatique. De toutes façons, leur montant compte peu, car ils sont très mal contrôlés et servent souvent plusieurs fois..."

    La suite de l'article :
    http://www.economiematin.fr/les-experts/item/2867-ecologie-certificat-carbon


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