Juste avant
le lever du soleil, ou juste avant qu'il ne se couche, on appelle la
lumière qu'il diffuse le crépuscule... Je me suis réveillée ce matin
avec ce mot dans le brouillon de mes pensées...
Les
machines bruyantes depuis trop longtemps et trop souvent, me fatiguent
je crois. Je suis comme débranchée. Les choses se passent, s'écrivent,
se disent à une vitesse telle que leur compréhension se voile.
Les
victimes des dérives des bien pensants de l'humanité se débattent autant
qu'elles peuvent. Les résistances s'organisent, des hommes et des
femmes meurent en combattant les abuseurs de pouvoir. D'autres se
mettent en danger pour alerter. Il faut crier toujours plus fort,
s'engager toujours plus dangereusement, renoncer à soi même pour essayer
d' atteindre le plus grand nombre. Mais rien n'arrête le pire on
dirait.
Ici, nous
sommes la cible de joueurs de fléchettes. Ils pensent derrière leur
bureau un avenir vert propre et prospère, posent sur des cartes des
flèches partout où l'espace le permet tout en buvant leur tasse de café,
satisfaits de leur stratégie sur papier. Leur soucis n'est pas de
protéger les vivants des nuisances mais de comment empêcher les vivants
de se protéger des nuisances. L'arrogance
avec laquelle les adeptes d'Eole occupent les devants de la scène ces
derniers temps serait-elle de l'orde du lever ou du coucher de soleil?
Assommée par le plan directeur pondu par l'ARJB, que vous trouverez ici,
estomaquée par le livre vengeur d'Isabelle Chevalley, qui ne défend
décidémment rien d'autre que sa hargne et son besoin de reconnaissance.
Ulcérée par le comportement de ADEV, propriétaires des machines de mon
village, par celui des autorités jurassiennes en général et celles de
Saint-Brais en particulier, le mot crépuscule a donc percuté le cours de
mes pensées. Je suis partie à la recherche de ce mot qui m'appelait et
je suis tombée sur ceci:
Si
Nietzsche admet la lutte pour la vie darwinienne il affirme: "elle se
termine malheureusement d'une manière contraire à celle que désirait
l'école de Darwin", "au détriment des forts, des privilégiés, des
expressions heureuses.", "les faibles finissent toujours par se rendre maitres des forts- c'est parce qu'ils sont en plus grand nombre"
En plein dans le mille me dis-je. C'est exactement ce sentiment qui me poursuit depuis que j'ai vu le film "la Chute," un constat qui m'a quelque peu ôté mes illusions et rendue morose ces derniers jours.
Pas très
réjouissant... Si je reste dans la lutte qui m'occupe ici, comment
réveiller les forts et stopper définitivement l'hystérie durable des
faibles autour du vent?
Nietzsche pose aussi cette question ici:
Cette partie est un extrait de Ainsi parlait Zarathoustra, chapitre 3, page 303.
"« Pourquoi si dur ? — dit un jour au diamant le charbon de cuisine ; ne sommes-nous pas proches parents ? — »
Pourquoi si mous ? Ô mes frères, je vous le demande, moi : n’êtes-vous donc pas — mes frères ?
Pourquoi
si mous, si fléchissants, si mollissants ? Pourquoi y a-t-il tant de
reniement, tant d’abnégation dans votre cœur ? si peu de destinée dans
votre regard ?
Et si vous ne voulez pas être des destinées, des inexorables : comment pourriez-vous un jour vaincre avec moi ?
Et si votre dureté ne veut pas étinceler, et trancher, et inciser : comment pourriez-vous un jour créer avec moi ?
Car
les créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude
d’empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, —
—
béatitude d’écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de
l’airain, — plus dur que de l’airain, plus noble que l’airain. Le plus
dur seul est le plus noble.
Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : DEVENEZ DURS 1!" (le crépuscule des idoles, ou comment on philosophe avec un marteau).
Nietzsche lis-je encore a construit cette oeuvre notamment autour de cette maxime:
CE QUI NE ME TUE PAS ME FORTIFIE.
De quoi me faire réfléchir
aussi sur la nature que je vais donner au crépuscule qui plane sur moi:
La fin ou le début d'un jour?
image: artwindow.fr
Commentaires
RépondreSupprimercomme toi chère voisine je suis blessée par l'annonce de l'acceptation avec une seule abstention du plan directeur du Jura-Bernois.
A qui la faute, à l'administration ou aux votants. A ceux qui ont le choix ou à ceux qui donnent le choix ?
mais le pompon revient au maire de Montfaucon dans son message aux citoyens. Là ça dépasse tout. Allez à la dernière page de ce lien: http://www.montfaucon.ch/htdocs/Files/INFOS_COMMUNE_12_2012.pdf
Écrit par : avis de tempête | 08/12/2012
RépondreSupprimerJe connais le maire de Montfaucon depuis mon enfance. En lisant ce tout-ménage adressé à la population j'ai entendu un homme blessé qui cherche le soutien de ses pairs. Mais ceci n'excuse pas cela. Ces espèces de règlements de comptes rédigés par les autorités communales pour cicatriser leur égo mis à mal, sont à mon sens inadmissibles. Venant des autorités de Saint-Brais on ne peut guère attendre mieux, mais venant du maire de Montfaucon c'est troublant. Parce que c'est un homme intelligent et cela je le pense vraiment.
Ainsi donc les associations de protection de la nature deviennent les méchants qui font peur? On met en garde la population en quelque sorte de ne pas s'accoquiner avec eux: Restez en dehors de cela braves gens, laissez faire les autorités qui vous veulent du bien. Baissez la tête, ne regardez pas ces malfrats qui cherchent à voler votre quiétude... Il est interdit d'interdire dans le Jura maintenant. Mais aussi interdit de penser fort si l'on pense autrement que son voisin. Ceux qui se permettent pareille désobéissance doivent être bannis, ils sont le mal incarné.
Je ne sais pas si ils se rendent compte de l'énormité de leur comportement. Je ne sais pas si ils se rendent compte de la balle qu'ils se tirent dans le pied. Ceux de Saint-Brais ne comprennent rien, mais le maire de Montfaucon je n'arrive pas à y croire.
Tout ce processus qui conduit la population à se taire, à croire que dire ce qu'elle pense est une attaque, à se conformer aux normes et à prendre pour ordre tout ce qui vient d'en haut sans quoi l'anarchie aura raison de son confort, conduit non pas vers une société épanouie mais vers un troupeau apeuré qui se réfugiera sous l'aile du premier guide venu. Laissez vous Être ai-je envie de dire! Vous ne voulez pas d'éoliennes et vous souhaitez signer une pétition sans demander la permission de la faire circuler à votre maire? Mais bon sang c'est votre droit! Rien d'autre que votre droit! Et les autorités devraient encourager tous les citoyens qui s'engagent pour leur région. Même si elles ne partagent pas leurs objectifs. Il faut argumenter pas imposer ou interdire.
La seule chose que demande l'association qui fait trembler les maires par ici, c'est la transparence de l'information, le comportement responsable des élus qui ne sont pas les pères de la patrie mais les représentants du peuple. C'est donc cela qu'ils craignent? Devoir dire et entendre les choses, toutes les choses, avant de les décider AVEC les citoyens? Sinon quoi?
Écrit par : voisine d'éoliennes industrielles | 08/12/2012
A cette phrase:
RépondreSupprimer"les faibles finissent toujours par se rendre maitres des forts- c'est parce qu'ils sont en plus grand nombre"
Charlie Bauer (psychologue universitaire, philosophe universitaire, doctorat d’anthropologie sociale et révolutionnaire actif), emprisonné 25 ans dont 9 en quartier de haute sécurité, rajoutait à cette phrase en sortant de prison:
«nous sommes en plus grand nombre et surtout ! chacune de nos individualité est un monde de mots et de mains armé»
RépondreSupprimerLes riches ont un point faible. Ils ont des secrets à cacher!!!!!!
Ayez le courage de vous lancer dans l'existence, de prendre des risques, de recevoir des coups, en sachant à l'avance que vous allez être exposé au jeu des contraires, réussi-raté, heureux- malheureux, louange et blâme.
Arnaud Desjardins
Que ce soit pour des individus ou pour des gouvernements, le principe qui doit nous guider est celui des droits de l'homme. Le fait de vivre dans un pays où les droits de l'homme existent et de pouvoir en jouir entraîne forcément des devoirs et de responsabilités.
Dalaï-lama.
Écrit par : Réflexion | 09/12/2012
RépondreSupprimerÀ mon sens, les armes sont l'instrument ultime des faibles. Si je comprends bien le texte de Nietzche, les faibles sont ceux qui laissent faire l'inacceptable et ceux qui imposent par la force et le pouvoir.
Écrit par : voisine d'éoliennes industrielles | 09/12/2012
Il faut reconnaître que les Français n’aiment pas vraiment les éoliennes, non pas parque quels fonts du bruit et vibre en permanence. Non, les Français ne veulent pas de ces étranges montres qui défigurent leurs paysages. Mais il faut rappeler les atouts et les avantages de l’énergie éolienne. Juste un petit plaidoyer en faveur de l’énergie du vent. Energie inépuisable !
RépondreSupprimerÉcrit par : divorce amiable | 04/01/2013
Bien sûr que le vent est inépuisable, mais le matériel utilisé pour la fabrication des éoliennes ne l'est pas. Leur durée de vie est de 15 ans. Elles pourrissent la vie de riverains et 15 ans dans une vie ce n'est pas rien.Et en plus du vent il n'y a pas souvent, en principe un quart du temps. Alors.... en utilisant toutes les ressources renouvelables possibles et imaginables on arriverait à couvrir environ 18% de notre consommation actuelle. Peu motivant aussi de se pourrir la vie en sachant que cela, justement, ne changera rien et ne durera pas.
RépondreSupprimer