Pages

mardi 15 janvier 2013

La question la plus naïve de l'année 2012 est...

"Vous préférez une centrale nucléaire?"

Ah la belle question! Celle qui devrait clouer le bec de ces méchants anti-éoliens. Posée en général par les maires manipulés par les compagnies du vent qui les ont dragués avec des chiffres et instruits avec des formules. La question qui enfonce sur leur chaise les citoyens venus écouter la bonne parole de leurs autorités communales converties aux énergies de l'avenir par la magie d'un vent nouveau qui souffle sur les comptes. La question qui élimine toutes les autres, qui pourtant devraient jaillir de l'auditoire si on ne l'abrutissait pas en lui insufflant une dose de culpabilité pour aliéner ses capacités à penser au-delà de l'effet émotionnel créé volontairement par des vendeurs affranchis ou des naïfs à court d'argument:
Ces questions par exemple:

1. Quelles décisions concrètes ont été prises dans le monde pour réaliser le virage énergétique que l'on nous promet dans ces assemblées presque confidentielles?
2. Quelle garantie nous donne-t-on du bien-fondé de notre sacrifice en matière de santé, de qualité de vie et d'environnement?
3.Transformer le Jura en centrale éoliennes industrielles va changer quoi exactement sur l'échiquier mondial des énergies en terme d'écologie, de consommation d'énergies fossiles?
4. Qui peut nous prouver qu'elles vont contribuer à diminuer le risque du réchauffement climatique?
5. De quel avenir nous parle-ton puisque dans 12 ans la plupart des parcs éoliens actuels seront hors service?
6. Qui peut garantir que les matières premières pour construire les milliers de machines à vent projetées sur la planète seront encore disponible en 2024, 35, 50?
7. Qui peut garantir le démantèlement et l'acheminement de ces géantes lorsqu'il faudra les remplacer?
8. Qui va gérer les nouvelles nuisances produites? Quels coût auront-elles pour la société?
9. Comment va-ton recycler le matériel déchu?
10. Qui peut désigner et chiffrer les emplois locaux qu'elles vont créer?
11. Où ira l'argent public distribué sous formes de subventions aux entreprises privées qui vont se charger de la construction de ces parcs?
12. Qui va profiter des certificats verts vendus sur le dos de ces parcs? Qui va contrôler ce marché?
13. En cas de faillites des propriétaires des machines, que deviendront les parcs?

Et si à la place des grandes théories servies dans les messes organisées autour de la transition énergétique, on nous présentait des faits?

Pour la question 1, la réponse est clairement dans le rapport mondial 2012 sur l'énergie de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), le développement des énergies renouvelable n'est qu'un petit sucre donné à lécher aux pauvres écolos affamés pendant que les loups assènent le coup de grâce à la planète déjà à genoux! ("A Thermonuclear Energy Bomb in Christmas Wrappings" sur le site tomdispatch.com)

Pour les autres questions, à vos claviers! À ce jour, dans aucune séance, conférence, site des disciples d'éole je n'ai obtenu de réponse. De la propagande, des projections adaptées, du blabla, des délires d'égocentriques, des scénarios approximatifs, des sauces montées, il y a de tout, mais il n'y a rien de concret. C'est un délire collectif qui s'en excuse derrière une pseudo prise de risque nécessaire.

Peut-on risquer aussi gros avec aussi peu de chance de gagner?

Ils ont dit oui, aujourd'hui ils en sont là, le monde va-t-il mieux?


Nous habitons ici et nous pouvons encore dire non, et franchement, la vie avant toute chose, C'est ça!

Il ne suffit pas de poser la question de savoir quel voisinage on préfère pour imposer n'importe quoi. La sortie du nucléaire est un objectif noble, il est navrant de la voir aborder avec aussi peu de transparence, de respect et de solutions réfléchies et durables.




7 commentaires:

  1. Ce post voisine est tout simplement une baffe à ceux qui croient savoir, mais qui n'ont rien compris!!!!

    Pour eux vite vu sortie du nucléaire rime avec éoliennes, c'est propre, c'est du courant vert, tellement alléchant, qu'on se ressert une seconde fois et puis pas si vilain de grandes dames
    des pâturages!!!!!!

    On ignore complètement les nuisances, on s'en fout , de toute façon sur la planète on est déjà trop nombreux. On bouffe à crever ,mais les
    autres près des éoliennes peuvent crever, c'est pas le problème.

    C'est ça l'avenir????????

    Sur tout ce joli monde va déguster, car la manivelle reviendra en arrière!!
    Même si on croit tout savoir!!!
    Seulement voilà ou est le savoir?????
    On pose des questions, aucune réponse! On repasse le même disque toujours et encore!!!

    On perdure dans une intelligence pécunière, mais le dicton le dit l'argent ne fait pas le bonheur ou le trop bien mais mal!!!

    Nous luttons contre ce grave problème de société pour toutes les victimes innocentes de cette gangrène, pour ceux qui suivent comme des pigeons, parce que ils ne savent pas!!
    Nous luttons pour ceux qui souffrent de ce fléau dans le monde entier et qu'on écoute si peu!
    Notre cause est juste nous en sommes persuadés!!!!

    RépondreSupprimer
  2. Quel ramassis de conneries… toutes ces questions pourraient être posées pour toutes les autres énergies… qui elles sont explicitement fossiles, non renouvelables par définition, polluantes, génératrices des conflits meurtriers aux quatre coins de la planète… 

    Sans compter leur contribution pour toutes les énergies carbonées, à l'accélération du changement climatique.

    Le charbon représente 25 % des énergies consommées sur la planète, le pétrole 27 %, et le gaz un peu moins… loin derrière 7 % le nucléaire, et loin encore derrière l'éolien…

    On ne construit pas des usine à charbon pour compenser les éoliennes, on a toujours construit partout des usines à charbon, et tout ce que fait l'éolien, le solaire, et l'hydraulique, ainsi que toutes les autres énergies renouvelables, c'est limiter l'usage qui est fait des énergies carbonées.

    Il n'y a pas de rejet carboné provenant d'une éolienne… il n'y a pas de chaleur résiduelle massive produite par une éolienne… il n'y a pas de déchets pour des millénaires produits par des éoliennes… il n'y a pas de risque de contamination massive des terres, de l'air et de l'eau par en relation avec l'exploitation ou un incident majeur sur une éolienne.

    RépondreSupprimer
  3. Par contre il y a un territoire en Europe, qui est en train de passer la part de l'électricité dans toutes les énergies de 15 à 40 %… et la part du mix des énergies renouvelables dans l'électricité à 110 % de ses besoins actuels et futurs, pour tenir compte de l'évolution de la demande avec les véhicules électriques et à hydrogène propre. Il s'agit de la Navarre.

    D'ores et déjà les objectifs de l'union européenne pour 2020 en matière d'énergies renouvelables y ont été atteint en 2010. Ils seront doublés d'ici 2020.


    Les 4/5e des besoins électriques sont assurés par les énergies renouvelables, et 75 % de ces derniers par des éoliennes, conçues, fabriquées, installées, entretenues et démantelées sur place, ayant généré 5 000 emplois industriels dans cette province de 650 000 habitants. 15 000 nouveaux emplois y sont prévus dans les 8 dernières années, autour des énergies renouvelables, et de la transition énergétique.

    La capacité éolienne installées est d'ores et déjà de 940 megawatt montera à 1 600 megawatt d'ici sept ans. Il y a aujourd'hui 1 200 éoliennes installées mais en grande partie concentrées sur les sommets des quatre chaines de montagnes de ce territoire de 10 400 km2

    Il y a été conçu les éoliennes terrestres les plus puissantes du moment… qui montent à 4,5 MW. Une seule de ses éoliennes pourra à terme en remplacer neuf, de la première génération.

    D'ici 2015, y seront conçues des éoliennes capable de fournir 7 MW, et 20 MW à l'horizon 2020-2025. Une seule des éoliennes de la dernière génération sera capable de produire autant que le premier parc de 40 éoliennes qui se trouve à 10 KM au sud ouest de Pampelune… 

    À terme, cela voudra dire que l'on pourra aisément remplacer une partie du parc existant, tout en augmentant la puissance installée et réduisant le nombre d'aérogénérateurs.

    Et d'ici là, ces éoliennes alimenteront des maisons nécessairement construites pour être bioclimatiques, passives (2013 pour toute nouvelle construction) voire à énergie positive (2020), permettant de garantir l'autonomie énergétique de toute la province, à la fois pour le logement et la plupart des véhicules utilisés dans les déplacements du quotidien.

    Vous pensez que c'est une goutte d'eau… c'est votre point de vue.

    Mais dans cette province, on aura résolu une question majeure des sociétés industrielles qui depuis deux siècles ont accéléré sans s'en rendre compte, un changement climatique à une vitesse jamais connue.

    Pourrons nous le freiner ? rien n'est garanti. Mais si chaque territoire européen, ou des nations industrialisées faisait dans ses régions le même travail qu'a réalisé la Navarre, nous pourrions affronter la question des changements climatiques, réchauffement, mais aussi froids intenses momentanés, ouragan, cyclones, tempêtes, pluies abondantes et sécheresses, de manière plus sereine.

    Nous faisons notre part, à chacun de faire la sienne…

    RépondreSupprimer
  4. Cher Unknown, quelle chance j'ai de recevoir ici un grand spécialiste, sympathique,qui vient nous dire ce qui est vrai, juste et bon. Je suis bien contente de vous voir aussi convaincu, cela doit vous aider à mieux dormir. Vous m'excuserez si je ne vous réponds pas, mais ces arguments ont déjà été mille fois débattus. Peut-être que quelqu'un s'en chargera sur ce blog, pour les autres, pas pour vous, vous êtes bien vissé sur vos certitudes et ne cherchez pas à entendre et comprendre ceux qui pensent autrement. Vous dire simplement que vous avez raison, tout ce que produisent les énergies renouvelables limite les rejets carboné... Dommage que ces installations servent alors à vendre des certificats verts (vendus plusieurs fois sur la même installation), aux plus gros pollueurs pour qu'ils puissent continuer à polluer en toute impunité. Que de sacrifice en paysages en humains et en faune pour réduire à 0 les efforts consentis.

    RépondreSupprimer
  5. En ce qui concerne la région dont vous parlez, j'ai vu que tout le monde ne partage pas votre enthousiasme là-bas. Mais j'imagine que pour vous, ce n'est que chaire à pâté.

    Oh? Les objectifs de l'Union européenne ont été atteints? Votre région est bien docile dis-donc. Quand on voit où nous mènent les fameux objectifs de l'Union européenne, on ne peut pas dire que la nouvelle est réjouissante. Des emplois créés dites-vous? Combien perdus? Vous parlez de ces supers éoliennes qui remplaceront les anciennes. Nous avons chez nous l'exemple de votre théorie: Sur un parc de 4 petites éoliennes, on en a ajouté 8 géantes, avant de lancer la suite pour soi disant remplacer les minis avec 4 nouvelles géantes, de 4 petites, nous sommes à 12 géantes. Ce n'est pas ce que j'appelle diviser par 9 le nombre de machines avec des installations plus puissantes... Et ce parc va se prolonger bien au-delà encore. Pour le changement climatique, je ne m'aventurerai pas vu que les plus grands scientifiques se chamaillent là-dessus.

    RépondreSupprimer
  6. Désolé, je ne suis unknown que pour une raison qui est indépendante de ma volonté… c'est ainsi que Google m'a renommé… sinon, je ne suis pas plus unknown ici qu'ailleurs… Appelez moi Vianney, puisque c'est mon prénom…

    Pour le reste nous ne sommes pas docile en Navarre, c'est notre choix et ça l'était vingt ans avant que ça ne devienne celui de l'Union Européenne… nous n'avons pas suivi son avis, c'est plutôt elle qui a suivi notre démarche.

    Ce n'est pas parce que des margoulins utiliseraient ici ou là les installations éoliennes pour vendre des certificats verts plusieurs fois (si c'était le cas, il faut porter plainte, et la justice déterminera si c'est exact ou pas), que nous allons renoncer à construire notre autonomie énergétique, et notre autonomie tout court, en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaires.

    Toutes les formes d'énergies sacrifient d'une certaine manière les paysages. Certaines portes atteinte en plus aux nappes phréatiques et aux sols (le pétrole, le charbon, le gaz… mais aussi désormais les gaz de schistes).

    Vous connaissez une région du monde où une industrie quelle qu'elle soit fait l'unanimité ? la plupart préfèrent effectivement que les nuisances se fassent sur des terres d'extraction situées à l'autre bout du monde… ou quand ils ne le préfèrent pas, ils s'en foutent, ils l'ignorent… leur énergie leur tombe dans les prises ou à la pompe sans se préoccuper du sacrifice qui se produit quelque part sur la planète, pour leur petit confort quotidien.

    À mes yeux l'énergie devrait s'inscrire dans les circuits courts, être produite là où elle est consommée. Et si les gens sont génés de voir leurs paysages défigurés (ce qui ne me semble pas être le cas en Navarre, où elles sont désormais entrées dans une forme de consensus et de fierté, malgré quelques irréductibles), ils peuvent en profiter au passage pour réduire leur consommation, notamment en transformant leur habitat en maison passive à énergie positive. Ainsi leur recours aux énergies extérieures sera limité à quelques heures dans la journée, où leur installation photovoltaîque ou la géothermie seront insuffisant.

    La meilleur énergie étant celle qu'on ne consomme pas… 

    Par contre, la faire venir de l'autre bout du monde et la consommer sans la moindre mauvaise conscience tout en contribuant largement aux changements climatiques, aux guerres civiles, au terrorisme et aux expéditions des grandes puisances comme c'est le cas au Mali, est incontestablement une forme dont nous pourrions nous débarasser en rendant nos territoires économes, et autonomes…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sur plusieurs choses je peux vous suivre. Malheureusement ce ne sera pas ce soir. Mais si vous lisez vraiment ce blog, je n'aurai pas la nécessité de me répéter.J'ai déjà répondu à tout ce que vous soulevez dans ce commentaire. Pour ce qui est des plaintes, elles ont été déposées. Elles concernent des milliards d'euros et non pas quelques margoulins, des têtes de la banque centrale allemande en sont tombées. Mais on peut se voiler la face et marginaliser par principe des faits embêtant pour l'idéologie du vent.

      Supprimer