Helvetia y en a marre!

Parfois je me demande comment se défendront les citoyens suisses dans l'adversité que l'on nous promet pour le futur. Voici un pays où la démocratie est sensée régner, or on y trouve des citoyens pour qui la liberté se limitent à obéir à toute une hiérarchie qu'ils s'imposent. Leur liberté d'opinion ne doit en aucun cas dépasser la cuisine. Je ne leur jette pas la pierre, un système très bien orchestré les enferme dans une interdépendance qui leur ôte toute capacité de réagir et encore plus d'agir:

Ils doivent penser comme leur patron ou se taire si ils ne veulent pas perdre leur travail. Ils cultivent leur jardin bien plus sous l'oeil de leur voisin que selon leurs envies parce que le moindre écart est sanctionné. Ils choisissent leurs loisirs sur les catalogues, se cultivent selon des directives faites sur mesure dans des revues orientée. Ils sont tellement assistés qu'ils en deviennent incapables de se défendre lorsque le système leur marche sur la figure.

Heureusement chaque histoire a ses héros. En ce moment mon héroïne récolte des signatures pour le référendum contre l'augmentation de la RPC, à suivre ici. Elle n'est ni à droite, ni spécialement à gauche, ni pro-nucléaire, elle veut absolument que le débat sur les éoliennes ait lieu et que tout ce que les citoyens doivent savoir avant de se lancer dans cette mise aux enchères des paysages le sachent. Et pour cela elle se mouille, quitte à soutenir ce référendum pour empêcher le grand mensonge de se propager encore.

Sa démarche l'expose à toute sorte de réactions. Il y a ceux qui l'insultent, comme ce petit monsieur en cravate devant un grand magasin qui lui a jeté quelques saloperies à la figure en finissant par: "Rentrez chez vous torcher vos mouflets"

Mesurez l'ampleur de la remarque! Dans un pays démocratique, en 2013, où le même sans doute s'offusque des méthodes d'autres communautés à l'encontre des femmes! Un pauvre type qui plébiscite le futur et la modernité dans les paysages (les éoliennes, selon une certaine idéologie qui se veut progressiste...) alors qu'il n'a pas quitté le moyen-age!

Il y a ceux qui paniquent: "Mais cette feuille sera lue au bureau communal? Aïe, ils vont savoir que je l'ai signée..."  (Nous avons pourtant affaire ici à des citoyens maltraités par leurs autorités communales, absolument écoeurés par l'arrivée des éoliennes au-dessus de leurs têtes et qui ont choisi de quitter le village,  mais qui continuent de craindre d'afficher leur opinion!)

Il y a les bobos, accrochés aux éoliennes comme à la bouée de leur confort, l'augmentation de leur facture d'électricité? "Ce n'est pas grave, on paiera."

Mon héroïne pourtant continue sa quête, essuie les remarques insultantes, la bêtise rampante, se requinquent avec les autres, ceux qui la félicitent, ceux qui ne partagent pas son avis mais la respectent,  ceux qui s'intéressent à sa démarche et posent des questions pour se donner le droit de réfléchir. Chaque jour elle donne son temps et s'expose, parce qu'elle a choisi de se battre pour que le débat existe, pour que la liberté d'opinion se décomplexe, pour que la nature qu'elle aime tant puisse compter sur elle pour la défendre, pour que l'avenir ne soit pas juste une histoire de fric et de salauds.

Il faut oser pour réussir. Victoire au Mont Saint Michel: à lire ici où les éoliennes ne sortiront pas de terre


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