La première ligne, c'est nous-même

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 La première fois qu'il m'a écrit en 2010, c'était assez fort et cela a fait plaisir à ma maman qui l'admire. Il m'avait écrit: "Madame, Je vous admire, je vous respecte et je vous aime." Signature et rien d'autre. De quoi me surprendre! Et  j'avais apprécié à cette époque où personne d'officiel ne prenait fait et cause pour nous. Mais j'avoue que cet amour déclaré n'a pas porté de fruit pour la suite. Lorsque je lui ai demandé de venir faire une conférence dans le Jura sa boîte mail est restée muette... Comme souvent lorsque les demandes font appel à la générosité du coeur ou que la prise de risque dépasse les envolées littéraires.  Je ne peux cependant que lui garder un peu d'affection même si depuis quelque temps je voudrais qu'il défende bien plus fort ces paysages tellement menacés par la bêtise humaine.  

Mais peut-on avoir évolué dans une certaine société sans en subir  l'influence? Il a côtoyé les plus hauts fonctionnaires et les plus puissants élus de Suisse.  C'est gratiné tout de même comme milieu. Moi, chaque fois que je me trouve entourée de quelques uns de ces hommes et de ces femmes happés par le monde du pouvoir et de l'argent  j'étouffe littéralement tellement il y a de couches entre le paraître et l'être. Il n'y a rien à attendre d'eux, leurs convictions ne dépasseront jamais les limites de leurs intérêts qu'ils ont remis entre les mains d'un parti politique où d'une carrière professionnelle. Et ces limites je crois bien que c'est la première chose que je sens lorsque je suis face à eux. D'où ma difficulté de les côtoyer, ce sentiment de perdre mon temps. Leur en vouloir? Inutile aussi. Il faut simplement se rendre à l'évidence: On n'atteindra nos objectifs que par nous-mêmes. La solution des éoliennes est tellement ancrée au sein des milieux officiels, enfermée dans les limites imposées par la pensée unique, ce ne sont que des individus libres qui pourront faire avancer la protection de l'environnement contre leur implantation.

Soutenir le référendum contre le déplafonnement de la RPC, ici, est un moyen de frapper au coeur du problème au moment où la Confédération diminue ses subventions au solaire et augmente celle de l'éolien industriel! Que cherche-t-elle? Tuer la transition énergétique? Lorsque l'on connaît la forte opposition à l'encontre de l'éolien industriel, la question peut se poser. Ou alors lâche-t-elle les chiens contre les derniers remparts à la folie des hommes? L'argent rend fou et ouvre bien des portes. On pourra le mesurer ces prochains mois. L'argent pourra nous isoler et définitivement enterrer l'espace libre que nous défendons, ou nous unir plus encore et nous rendre plus fort, plus courageux et plus efficaces.

Ce bras de fer, nous pouvons le gagner. Il faut pour cela enlever nos propres couches jusqu'à l'être et garder la tête haute, c'est notre force, pas de parti derrière nous, pas de carrière professionnelle, nous sommes libres de nos choix et nous luttons pour maintenir libres des espaces que l'industrie menacent de coloniser avec tout ce que cela implique de perte d'identité en terme de paysages et d'individus.

Quelques liens:
La lutte décomplexée et la détermination ont vaincu au col du Bonhomme! Un bel exemple d'une association qui a su se mouiller et alerter bruyamment l'opinion publique sans être sanctionnée par le droit: à lire ici et là: page de voisine

http://www.admin.ch/ch/f/gg/pc/pendent.html#DETEC
Dans l'annexe OEne-OAOr-revision-2013_Projet-OEne.fr, page 12-13, vous constaterez que la rétribution de l'électricité éolienne va encore augmenter, jusqu'à 23.6 cts/kWh, une hausse de 15% par rapport à 2012 alors que les tarifs sont à la baisse pour le solaire.

En Espagne les propriétaires de panneaux solaires devront payer une taxe... À lire ici
Outre Manche, les éoliennes alimentent quelques bouilloires... On l'avait déjà dit  :-) À lire ici

Un nouvel article dans économie le matin au sujet des éoliennes et des chauves-souris ici

image: www.myvalleedejoux.ch