On ne naît pas anti-éolienne, on le devient

L'avenir énergétique pour tous, svp!

Mais comment et pourquoi devient-on anti-éolienne? En ce qui me concerne parce que je suis impactée 24h/24h visuellement par ces machines et régulièrement par leurs nuisances. Ces deux éléments sont les moteurs de ma colère. Cette colère m'a amené à enquêter jour après jour sur ce que l'on sait à travers le monde de ces aérogénérateurs et sur les milieux qui en soutiennent le commerce. Cela a fait de moi la voisine d'éoliennes que vous connaissez. 

Pour ceux qui débarquent, sachez que mes griefs principaux sont le mépris des autorités,  tous partis politiques confondus, pour les simples citoyens - l'hypocrisie - le mensonge, les secrets qui entourent les projets. Les scandales, étouffés plutôt que reconnus - l' incapacité à définir clairement les conséquences d'un développement éolien industriel massif en terme de surfaces impactées et riverains lésés - le déni de danger sur la santé des populations humaines et animales - "la sélection de bons et mauvais paysages" basée uniquement sur le profit que l'on peut en tirer: préservation des paysages touristiques, colonisation des terres agricoles en régions modestes sans tenir compte des nuisances sociales engendrées sur le quotidien des autochtones. 

Les conséquences financières me touchent également: le transport de cette énergie décentralisée a un coût environnemental important en plus d'un coût financier. L'électricité injectée dans le réseau est vendue à la bourse, le prix du marché détermine le choix du produit pour le consommateur. Le courant vert est subventionné par l'état ce qui fait que le simple citoyen en paie le développement via des taxes ajoutées à sa facture d'électricité, en plus d'un sur coût si il choisit de "consommer" du courant vert. Par contre il n'a aucun pouvoir sur le prix de vente. Les allemands subventionnent très cher une électricité vendue à perte sur le marché européen simplement parce qu'il y a du vent quand l'Allemagne n'a pas forcément besoin de jus. Les conséquences sont une augmentation de l'offre sur le réseau et une forte diminution des prix de vente, mais les factures des citoyens ne font qu'augmenter pour assurer les subventions qui augmentent à la vitesse de la multiplication des installations, le résultat est l'arrivée de nouveaux pauvres, ceux qui ne peuvent plus payer leur électricité. Ils sont des milliers en Europe. Paradoxe: On veut faire du courant propre pour le bien de la planète et il ne peut être destiné qu'aux riches...

Ajoutez à cela mon mépris pour les profiteurs en général. Le fait que des centaines de centrales nucléaires se construisent à travers le monde et que rien ne l'empêche. Ce que je déteste par dessus tout, ce sont ces petits cons qui se donnent des airs de savoir. Il y en a plein les parlements, plein les conseils communaux, plein les gouvernements. Ils parlent au bout, théorisent leur sortie du nucléaire et l'avènement des énergies vertes la bouche en coeur ou l'air sérieux d'élus qui en savent tellement plus et mieux que ces pauvres campagnards qui viennent les emmerder avec leur attachement à leur environnement!

Jamais je ne baisse les bras, parce que moi aussi je serais heureuse de trouver des solutions pour améliorer notre dépendance énergétique, donc je lis, j'épluche, j'essaie de voir une sortie honorable vers un avenir moins sombre pour ceux qui nous survivront.

Ce matin par exemple j'ai lu ces deux articles:
Transition énergétique: Atteindre un mix énergétique avec 50% de nucléaire, c'est simple
Et celui-là:
Transition énergétique: le nucléaire, la mauvaise cible

Dans le premier je retiens une quantité de théories difficiles à digérer, pavées de bonnes intentions mais zéro réflexion sur les conséquences dont je parle ci-dessus. Ce qui est dommage.

Dans le second je retiens surtout cette phrase: L'urgence est de mettre fin aux énergies carbonées, à la menace du réchauffement climatique et aux 3 millions de morts que cette pollution provoque chaque année. 

Mais je ne suis pas mieux informée sur ce qui me préoccupe.  Je lis davantage une guerre des clans qu'une réflexion en profondeur.

Au final, je reste convaincue que nous ne détenons pas la solution et que la précipitation à saccager nos régions répond à des enjeux politiques et économiques uniquement.

Je reste donc fermement opposée à la colonisation des espaces naturels par l'industrie éolienne, par respect pour mon environnement et les citoyens oubliés dans cette bataille énergétique.

 Ce post a été repris en partie sur Economie le matin.fr ici