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samedi 23 janvier 2016

Il faut bien faire quelque chose, faisons n'importe quoi?

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Je ne crois pas que l'on veuille des éoliennes parce que l'on a peur du nucléaire. Je crois que nous sommes terrorisés par la marche du monde et que nous voulons, nous les riches, croire que nous avons des solutions. Les faiseurs de fric connaissent le mécanisme. Plus on a peur, plus ils s'enrichissent. Tournez la tête par ici, voyez le vent inépuisable! Il vous réchauffera! Vous éclairera! Préservera vos emplois! Vous nourrira! On vous en met combien? Signez ici! C'est parti! Tournez la tête par là, regardez le soleil, il est inépuisable, il vous réchauffera vous éclairera, vous donnera du travail etc... On vous le met où? Signez ici! C'est parti! Ah! non ne regardez pas par là. Vous n'allez pas dépenser de l'argent public pour tous ces réfugiés, on ne peut pas. Et puis ils vont nous mettre sur la paille, voler nos emplois, nos maisons, notre identité. Engraissez plutôt vos porcs en produisant de l'énergie si vous voulez faire quelque chose pour la planète! On n'aura pas trop de votre argent pour le faire, pas trop d'électricité pour préserver votre confort. Ouvrez la porte de votre coeur et vous serez fichus! L'urgence absolue, on est d'accord, c'est sortir du nucléaire. La petite Suisse sera exemplaire. Laissez les autres construire des centrales atomiques, on leur achètera le courant après de toute manière. Et vous pourrez faire les malins, comme les allemands. Vous direz: vous avez vu? On est tout vert...

Et on regardera passer les nuages noirs chargés de suie, on fermera les frontières aux nuages radio actifs, comme à l'époque de Tchernobyl...  la conscience tranquille. C'est pas nous et c'est pas chez nous.

Un jour on ouvrira nos yeux sur ces paysages industrialisés, ces milliards engloutis, des barrières partout, des caméras de surveillance autour, le vent sera toujours là mais nous on ne se souviendra plus du bruit qu'il faisait avant. Sauvés de quoi?

Pendant ce temps, ils fabriquent nos vêtements, nos voitures, nos outils, nos ballons, nos jouets, nos cosmétiques, nos vélos, nos natels, nos ordinateurs etc... et on se moque bien de l'énergie qu'ils utilisent pour le faire et à quel prix ils travaillent. Et ceux qui veulent échapper à ce destin de misère se heurtent à des murs ou sont jetés des bateaux qui les amènent vers nous... parce que vous comprenez, on ne peut pas s'occuper de toute la misère du monde.

Je n'ai pas de solution, mais je ne fais pas semblant d'en avoir. 

Je ne veux pas offrir des éoliennes industrielles pour l'avenir de mes enfants et tuer les enfants qui veulent un avenir.

4 commentaires:

  1. Je vous lis souvent. Je constate toujours avec une certains stupéfaction à quel point vous avez une attitude de personne supérieure à la populasse ignorante et ne parlons même pas de nos élites politiques à qui vous pourriez tout apprendre.
    Je me demande pourquoi vous n'avez pas encore la machine miracle à Gaston dans votre cave, pourquoi vous n'êtes pas au parlement ou au conseil de votre village et pourquoi votre grande maison n'héberge pas encore des démunis en tout genre afin d'optimiser le grand espace dont vous disposez......

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    1. Les personnes nous semblent supérieures lorsque nous les regardons d'en bas. À vous de choisir votre place par rapport aux autres. Mon engagement m'expose à la critique et cela ne me gêne plus. Au contraire, elle suscite des réflexions et des remises en questions parfois salutaires. Si je vous comprends bien, il faudrait nous taire jusqu'à ce que nous soyons parfaits? Dans ce cas nous en serions encore à l’âge de pierre. Si me lire vous met dans de tels états et surtout si cela ne vous apporte rien, vous avez la possibilité de ne pas le faire. C’est pour cela que j’ai choisi le blog comme moyen d’expression. On choisit d’y venir. Ou pas. Si par contre ma réflexion nourrit la vôtre, alors tant mieux. Malheureusement je ne puis en faire autant puisque vous vous exprimez anonymement.

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  2. "Nous sommes aussi capables de repenser et de réinventer ce monde injuste et illusoire, bâti sur du vent. le temps critique est aussi le temps de la critique. Le temps de la remise en question. Le temps de la remise en mouvement. Nous ne sommes pas condamnés à rester dans la préhistoire politique de l'humanité"
    Je tombe à l'instant sur ce passage d'un interview de Yannis Youlountas Peut-être qu'anonyme à un avis là-dessus? Cet interview a été publié dans le numéro de janvier février 2016, dans le Monde libertaire. Quelle est votre idée de la démocratie? Que pensez-vous de notre attitude face à l'immigration? Qui sont nos élites politiques? En quoi les considérez-vous comme des élites? Critiquer les opinions des autres est une chose, avoir le courage de les développer en est une autre.

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  3. Nous sommes tous différents et heureusement. Pour ma part j'admire toute cette lucidité reportée avec grand talent en mots. J'aimerais tellement pouvoir écrire tout ce que je pense mais je n’en n'ai pas les capacités mais j'ai la chance de pouvoir le lire à travers d’autres personnes. Pour faire le puzzle de la vie il faut plein de pièces différentes qui ont chacune leur mission. Des pièces écrivent, d’autres sèment, d’autres photographient, d’autres parlent…. Et c’est avec cette diversité qu’on construit un tout. Ce n’est pas parce qu’on exprime son point de vue que l’on doit tout appliquer, le dire c’est déjà bien et ceux qui veulent faire de la politique peuvent s’en inspirer et ceux qui veulent faire le bien en accueillant des personnes également. Il y a des pièces pour tout le monde et personne ne peut être une pièce unique. Le problème ce sont toutes ces pièces posées avec pour objectif de ne pas construire ce puzzle de la vie, mais juste leur propre œuvre, leur puzzle de l’égo… et ressentir au très fond de leur cœur un mal être qu’elles exprimeront en essayant de détruire tout ce qui pourrait leur faire de l’ombre !
    Merci à Voisine d’éolienne pour la lumière qu’elle met sur des réalités qu’on préfèrerait ne pas entendre !

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