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samedi 6 août 2016

L'été Montesquieu



Jour 5

"Dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris"

Montesquieu
Naïve époque ou la démocratie s'annonçait comme la porte de sortie de la monarchie!

Nous parlions hier d'un pays lointain ou vivait l'une de mes amies et je sentais dans sa voix la nostalgie de  ce temps récemment passé. Nous avons abordé ce malaise et elle me disait à quel point la nature lui manquait. L'espace. La liberté.

Hier encore, je descendais de ma montagne tôt le matin et devant le spectacle de la nature encore fraîche de la nuit j'ai murmuré merci, je ne sais même pas à qui, mais il y a eu ce moment de reconnaissance pour ces paysages sereins auxquels mon regard a accès entre mon lieu de vie et celui de mon travail. Ce moment magique où la lumière caresse les prairies à peine jaunies par le soleil de l'été et les arbres encore verts qui nourrissent leurs fruits. La forêt en fond de tableau se révélait puissante et gaie, la veille au soir elle était comme figée,  opaque, dessinant une ligne franche entre elle et le ciel déjà proche de la nuit, quatre chevreuils y couraient pour s'y réfugier. Des tableaux vivants qui me rendent vivante.

Je pense à tout cela parce que parallèlement à ces moments heureux je ne décolère pas contre ceux qui nous rabâchent des conneries à longueur d'année sur l'aspect sauveur des éoliennes industrielles qu'ils souhaitent installer partout où la liberté nous rend vivant. En ce moment Monsieur Brélaz, ancien syndic vert de Lausanne, occupe le premier rang de ceux qui m'agacent, tellement il  se fiche de ceux qui vivent là où il rêve de combattre le nucléaire avec du vent. Comme un vieux révolutionnaire frustré qui, croyant la victoire à portée de main, ne regarde plus sur le prix à payer pour gagner sa bataille.

Isabelle Chevalley faisait hier de nouvelles déclarations dans la presse  comme d'habitude elle utilise sa hargne contre les opposants pour argumenter ses projections, qui elles restent bien vagues. Pour cela je lui donne le second rang. Même si chaque fois qu'elle s'exprime elle se discrédite plus qu'elle ne se profile, trop occupée à déverser son venin sur ceux qui aiment la nature et qui la défende contre ces acharnés du béton, de la production et du pouvoir auxquels on devrait  tatouer sur le front: "MOI PERSONNELLEMENT JE SAIS".

Il y a quelque chose de complètement effarant dans le cirque de la promotion éolienne que nourrissent les médias romands, c'est l'omerta qui pèse sur les parcs éoliens jurassiens et les votations qui ont suivi.  Si les Mont Soleil et Mont Crosin se taillent la part du lion, ils ne parlent jamais du succès touristique des éoliennes du Peuchapatte et de Saint-Brais. Et pour cause: il est nul. Ici heureusement, on ne se déplace pas pour les éoliennes, mais pour les paysages. Leurs machines monstrueuses on peut encore les contourner et toucher l'âme des Franches-Montagnes et c'est cela que les touristes viennent chercher. Si la presse, dans la bouche d'Isabelle et des autres,  remet sans cesse en avant les succès des votations positives dans les cantons de Neuchâtel et du Valais, elle se garde bien de parler de toutes ces communes des Franches-Montagnes qui ont voté contre la poursuite du développement éolien! Il semble que l'on souhaite que les vaudois oublient qu'ici des éoliennes tournent et qu'elles ont ainsi forcé les gens à constater ce que représente une telle colonisation: ils ont vu, ils ont entendu, ils ont étudié le pour et le contre et ils ont dit ça suffit. Les Franches-Montagnes sont l'exemple qui dérange et dont on ne veut surtout pas parler dans le sillage des projets vaudois. 

Vous avez dit démocratie? On devrait bien enseigner le sens de ce mot dans nos Facultés des sciences dont se réclament ces deux "croûtons" de la politique (je cite ici le qualificatif utilisé par monsieur Brélaz à l'encontre de ceux qui ne partagent pas sa vision urbaine des campagnes)

Et que l'on ne me dise plus que la beauté d'un paysage avec éoliennes est subjective. Je ne pense pas que face à ce genre de paysage je pourrais ressentir la force  vive de la nature! N'importe quoi! Ces gens devraient se soigner l'âme. 


La vidéo d'où sont tirées ces photos, n'est malheureusement actuellement disponible qu'en allemand. Mais elle le sera en français, c'est en préparation. En attendant vous pouvez la voir ici.

Et si du paysage ils s'en fichent, peuvent-ils se moquer des riverains qui témoignent? Nouveau témoignage sur le sujet, ici

DES NOUVELLES DES ZADISTES D'ALBINE SUR LE SITE DU  PARC NATUREL DU HAUT LANGUEDOC: ICI

1 commentaire:

  1. Paroles de voisin8 août 2016 à 11:36

    Extraits "les Jurassiens pensent aussi" Jacques Houriet

    Si on ne soigne pas la nature oû ira-t-on coucher? " Robert Gogniat"

    On n'a rien à commander dans la nature, mais tout à apprendre. "Robert Gogniat"

    C'est confronté à la nature qu'on se rend compte de ce qu'on est vraiment. "Arthur Hublard"

    Quand l'homme s'en mêle, il y a un risque. "Jean- Pierre Sorg"

    L'homme n'est pas le couronnement de la création, même une bactérie a une histoire aussi longue. "Bernhard Hostettler"

    Si l'homme disparaissait, ce ne serait pas une perte pour la nature. "André Irminger"

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