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vendredi 9 décembre 2016

L'irresponsabilité sociale ou le nouvel ordre mondial.


Je ne sais pas ce qu'il vaut ce livre, mais "l'écologie comme nouveau prétexte dirigiste", cela me parle. Des détails ici

 Les opposants aux éoliennes sont régulièrement accusés de tous les maux. Des malades mentaux qui écoutent le bruit des éoliennes. Des égoïstes qui ne veulent pas les nuisances de leur consommation dans leur propre jardin. Des imbéciles qui comptent les oiseaux morts sous les pales et pas devant leur baie vitrée... J'en passe et des meilleurs, tout est dit et n'importe quoi pourvu que jamais, jamais jamais on ne parle sérieusement des problèmes que posent les éoliennes.

Dans les villages, l'un de ces problèmes est la dégradation des relations sociales. Les opposants étant régulièrement la cible préférée de personnalités politiques ou de promoteurs éoliens, l'opinion publique, parfois fortement soutenue par les autorités locales, finit par considérer tout naturellement ceux qui critiquent les éoliennes et la politique énergétique en général, comme des hors-la-loi que l'on peut traîner dans la boue sans risque.

Deux jeunes femmes m'ont accusée sur Facebook d'être à l'origine de l'incendie intentionnel survenu au parc éolien de Saint-Brais. Je me suis intéressée à la gratuité de ces accusations et j'ai cherché à joindre les deux jeunes  internautes pour savoir ce qui les motivait à me désigner à l'origine de cet acte.

Le moins que l'on puisse dire pour celle que j'ai réussi à atteindre, est que l'accueil fut à la hauteur des accusations qu'elle portait allègrement derrière son écran: lamentable. Je lui ai fait remarquer qu'il n'y avait aucune ambigüité sur ceux qu'elle visait dans ses mots, d'autant plus qu'elle avait publié une photo de notre maison à proximité de ses accusations.  Je ne connais rien à Facebook, le profil était public et la photo avait été publiée par la radio d'où était parti le fil de la discussion. Enfin quelque chose comme ça. Mais le sujet n'était pas là,  sauf que pour la jeune femme,  il était bien plus grave que j'imagine que cette photo était de son fait que ses propres accusations à mon égard... Elle a hurlé qu'elle n'avait pas mis de noms, qu'elle n'était pas l'auteure de la photographie puis m'a raccroché le téléphone au nez... J'ai essayé de la rappeler pour lui demander cette discussion à laquelle je tenais, mais rien n'y fit: j'accuse, je ferme mon écran, je bloque mon téléphone et on n'en parle plus? C'était mal me connaître.

Son amie sur Facebook, qui nous a aussi accusé d'être les auteurs de cet incendie, brillait par son absence dans les annuaires téléphoniques. Pour la première j'avais naturellement demandé le numéro de téléphone à son papa, que je connais, sans lui parler des bêtises de sa fille, largement majeure. Mais pour la seconde je n'ai rien trouvé pour la contacter, et puis la réaction stupide de sa copine ne me donnait pas envie de passer des heures à la chercher. J'ai donc délégué l'affaire à un homme de loi qui leur a demandé de s'excuser dans un courrier et de  publier  des excuses également là où leurs accusations avaient été proférées, étant données qu'elles étaient clairement diffamatoires. Elles se sont exécutées. Mais la première, qui ne semble décidément rien comprendre à la gravité de ce qu'elle a fait,  n'a pu s'empêcher dans ses excuses écrites de nuancer ses actes en relevant que je m'étais "procurée" son téléphone auprès de sa famille et que je l'avais "accusée" d'avoir pris la photographie de notre maison... C'est tout-de-même magnifique le culot de la jeunesse! Que de courageuses personnes nous trouvons sur Facebook! Un clic et ça dérape! Deux clics et ça repart!

La seconde personne quant à elle,  s'est poliment excusée, reconnaissant ses tords, point barre. La moindre des choses dans sa position.

Les coupables de ces propos malveillants, mensongers et diffamatoires, ce ne sont pas seulement ces jeunes femmes peu documentées sur les choses du monde et de la politique énergétique en particulier. Non,  les coupables ce sont ceux qui  crachent sur tout ceux qui ne pensent pas comme eux, avec véhémence et sans discernement, ou ignorent volontairement les critiques qui concernent leurs intérêts. Ils se présentent comme ceux qui savent, ceux qui ont gagné ou ceux qui gagneront, sous-entendant toujours que les opposants sont dans l'erreur. On appelle cela des techniques de communication. Ils paient très chers des entreprises spécialisées pour apprendre à les utiliser.

Avant la violence physique utilisée contre ceux qui s' opposent au système ou qui le dérangent, il y a cette violence sociale, mise en place sournoisement par une pseudo majorité.

Dans les milieux de l'opposition aux éoliennes, nous sommes servis! Derrière ces attaques sociales il y a la gauche, le centre, les verts, la droite, les multinationales de la défenses de la nature (WWF, Greenpeace) tous soutenus par des sociétés en quête d'argent public et de terres interdites jusque là, grâce à eux les luttes écologiques sont devenus des actes terroristes sévèrement réprimés et les activistes sont en danger de mort dans bien des pays... quelques articles en relation ici. 

La Suisse n'est pas épargnée. Nous avons longtemps cru que l'UDC avait le monopole du double langage, mais à entendre les qualificatifs utilisés par des gens comme Brélaz, Chevalley, Nordmann à l'encontre de ceux qui luttent contre les éoliennes, ou à écouter l'analyse qu'ils font de leurs défaites dans les urnes et de leurs victoires, nous n'avons pas besoin d'un "manuel de la communication pour les nuls" pour nous rendre à l'évidence: La démocratie n' est qu'une question de mots. Ils l'ont bien compris.



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