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dimanche 20 août 2017

Des éoliennes pour rien mais des éoliennes pour tous.

Quel prix allons-nous payer pour la multiplication des éoliennes industrielles sur la planète?


Dans cet article publié sur le site de ReporTerre, quotidien de l'écologie, on lit des mots très fort, il est court, prenez la peine d'y jeter un oeil. L'alerte est claire: Les énergies renouvelables sont dangereuses pour l’environnement, (...) les outils technologiques des énergies « propres », éolien, solaire, hydrogène et systèmes électriques, nécessitent beaucoup plus de ressources rares, que les ­systèmes d’alimentation en énergie traditionnelle. 

La banque mondiale n'est pas la première à tirer cette sonnette d'alarme, les opposants aux éoliennes industrielles le font régulièrement, mais la presse et les groupes d'intérêts autour du vent n'en finissent pas de les ignorer. Sous prétexte de l'urgence de sortir du nucléaire, ils balaient tout ce qui fait de l'ombre à leur projet de transition énergétique, sans discernement. Ils imposent leurs solutions avec la même inconscience que le nucléaire fut alors imposé...

Comme promis dans le post précédent, il y a une suite à cet article. Il a été envoyé par une lectrice de ce blog à quelques uns d'entre eux pour connaître leur position sur les problèmes qu'il soulève. Elle partage sur voisine les réponses obtenues. L'ampleur de la question  les dépasse tous. Ils se réfugient derrière leur dogme. Point barre.

Première réponse:

Isabelle Chevalley:

Oui c'est en partie vrai. Le neodyme était par exemple utilisé dans les éoliennes mais aujourd'hui la plupart des fabricants s'en passent. Il existe des panneaux solaires avec certains métaux rares (qui ne sont pas si rares) mais la grande majorité est fait de silicium une des matières les plus abondantes sur terre.
Ce qu'il faut comparer c'est ce que l'on utilise aujourd'hui et actuellement, les mines d'uranium sont extrêmement polluantes et l'enrichissement de l'uranium nécessite des centrales à charbon et nucléaires. En France, 5 réacteurs fonctionnent juste pour fournir l'énergie pour enrichir l'uranium.
Dans un monde où tout le monde veut de l'énergie à n'importe quel moment sans faire d'effort d'économie, il est difficile de n'avoir aucun impact pour la Planète... On constate que les entreprises font beaucoup d'efforts car la facture d'énergie est importante pour elles mais il est très difficile de faire agir le citoyen qui pense que son voisin n'a qu'à commencer avant que lui ne fasse quelque chose. L'électricité est bien trop bon marché, à 1 Frs le kWh, on ferait tous des efforts.
Meilleures salutations

Nous reconnaissons les raccourcis "scientifiques" de la verte libérale. 

1. "C'est en partie vrai" 

Ce recours à la généralité contraste avec son habitude de clamer son esprit scientifique à tout-va. 

2. Le neodyme était utilisés dans les éoliennes, mais aujourd'hui la plupart des fabricants s'en passent.

Quelles garanties accompagnent son propos? Combien de tonnes de neodyme sont encore aujourd'hui utilisés dans la fabrication des éoliennes exactement? Combien de tonnes seront encore utilisées? Quelles sont ces entreprises qui les utilisent dans la fabrication des éoliennes et lesquelles ne les utilisent pas? Parce que dire simplement que toutes ne les utilisent pas c'est absolument sans intérêt et cela s'apparente à de la désinformation. Selon la banque mondiale, nous sommes loin d'une diminution significative. C'est là-dessus que nous aimerions des réponses.

3. Il faut comparer ce que l'on utilise aujourd'hui 

N'est-ce pas justement ce que fait la banque mondiale, en comparant l'utilisation des ressources rares nécessaires à la transition énergétique avec celles extraites aujourd'hui:
"Ainsi, les éoliennes et les panneaux solaires se multipliant pour diminuer les effets du changement climatique, pourraient faire doubler la demande en métaux, et pourraient entraîner une augmentation de plus de 1.000 pour cent de la demande de lithium pour les batteries, si l’on n’agit pas drastiquement pour limiter le réchauffement".
Ces affirmations sont énormes et méritent des réponses un peu plus scientifiques que celles proposées par la verte libérale.

 Ensuite elle fuit dans sa zone tiède: l'affreux nucléaire qui lui est un vrai méchant glouton dangereux contre lequel il faut lutter aveuglément. Sauf que ce glouton ne représente que 11% de la production mondiale d'électricité. Il manque donc dans ses réflexions 89% de la production d'électricité pour alimenter cette planète de sauvages incapables d'économiser l'énergie qu'on leur vend trop bon marché à son goût. Et l'électricité c'est environs 20% de notre consommation finale d'énergie, il manque là donc encore environs 80% de la solutions à trouver avec du renouvelable. Le vent et le soleil gratuits font bien rêver, mais oublier le montant de la facture pour réussir à les hisser dans les premiers rangs de nos producteurs d'énergie est loin d'être une décision scientifique.

La banque mondiale appelle à la réflexion, mais quand les politiques s'y mettront, il sera bien trop tard.

P.S. La précarité énergétique, elle ne semble pas connaître, ou alors pour elle les pauvres n'ont qu'à se passer d'électricité.

1 commentaire:

  1. Un texte fort, immanquable et à partager sur les causes profondes de l'extinction de la biodiversité, la pollution généralisée, le réchauffement climatique et autres conséquences destructrices de notre avenir commun !

    http://partage-le.com/2017/08/la-demesure-lignorance-systemique-et-la-destruction-du-monde-naturel-par-nicolas-casaux/


    " L'énergie propre ne nous sauvera pas - seul un nouveau système économique le peut !"

    http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151125.OBS0152/comment-le-discours-mediatique-sur-l-ecologie-est-devenu-une-morale-de-classe.html


    Et puis l'expérience et l'exemple dans ces pays d'Amérique latine

    http://www.lavoixdunord.fr/206162/article/2017-08-19/quand-des-mexicains-se-battent-contre-des-moulins-vent

    https://www.consoglobe.com/victoire-indigenes-mine-charbon-colombie-cg?_utm_source=1-2-2

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