dimanche 13 août 2017

Le dur chemin de la rentrée....


                                                                                        ©phq
Ne vois-tu rien venir...  

En été tous les médias se passionnent pour la nature,  les paysages merveilleux, le terroir... en bref tout ce que l'industrie ronge à longueur d'année sous l'oeil pétillant des politiques.

Tous les médias?

Non , un journal résiste: Le quotidien jurassien. Lui, son Heidi, sa Pauline*, ses paysages enchanteurs, ses aventures, en juillet il les relate via les voyages d'affaires des BKW (notre producteur d'électricité local) au coeur de ses parcs éoliens à l'étranger. Il y a quelques années nous avons eu le privilège de visiter ses acquisitions en Italie, cette année il était question de la France. De jolis reportages annoncés en première page puis étalés au maximum à l'intérieur où tout le monde il est beau et gentil, et pour cause on n'y voit personne: pas de trace de la mafia dans leur escapade italienne, pourtant très impliquée dans le financement de ces parcs subventionnés par de l'argent public qu'elle encaisse allègrement. Pas de trace non plus des conséquences de l'éolien industriel en France où la résistance fait rage. Non, dans notre unique quotidien local on ne parle pas de ces choses-là. On soutient, on pommade, on reçoit, on suit tout ce qui marche avec le vent et dans les bureaux bien fréquentés de la rédaction, je re-cite: "on se lasse des arguments des opposants". 

Mais l'enfumage cache une rentrée douloureuse. Le parlement va sans doute plébisciter la stratégie énergétique du Canton grâce à la votation pour la SE2050. Des villages vont se réveiller avec la gueule de bois et rejoindront le rang des "lasseurs de rédac".  Le ton va se durcir, la menace climatique va être brandie à toutes les sauces,  la culpabilité va faire son boulot dans les petits coeurs serrés des grands-parents pour le climat et autres défenseurs de la bonne parole verte et vertueuse. La vie d'un canton est peu de chose à côté du sommeil des uns et des intérêts des autres.

Partout on déraille avec ces histoires d'énergie, comme si bousiller la nature, écraser les résistants, polariser les débats pour mieux les éviter, allait faire du monde quelque chose de meilleur... 

La transition énergétique telle qu'elle se profile va poser d'énormes problèmes du côté des activités minières, la banque mondiale (pas forcément connue pour son charisme) s'en émeut dans cet article.
Elle plaide pour l’ouverture d’un « dialogue entre les groupes d’intérêt sur le climat, l’énergie verte et les industries extractives ».

Encore une qui va lasser les rédactions et les groupes parlementaires... Remarquez, il serait intéressant de creuser du côté de nos politiques pour savoir ce qu'ils pensent de ce genre d'alertes et comment ils comptent les intégrer dans leur réflexion. Affaire à suivre. Et nous allons la suivre, parce que voisine c'est aussi un travail d'équipe: si l'information ne vient pas à nous, nous allons à elle.

* référence à Pauline à la plage de Rohner, et non à notre députée Pauline Queloz (même si nous attendons beaucoup de son engagement pour la préservation des Franches-Montagnes)



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