Pages

lundi 19 août 2019

L'inhumanité rend fou


Difficile de parler de manipulation  sans montrer ces deux photomontages. Des éoliennes qui se fondent dans le ciel clair, avec un soupçon de transparence au niveau des pales qui les rendent aussi légères que ces petits nuages innocents qui passent par là...  il fallait le faire. Voisine d'éoliennes, je peux vous garantir que la réalité est encore pire que la seconde image.

En entendant cette phrase de Jean Marc Turine, qui a remporté le prix des Cinq continents, avec son roman La Theo des Fleuves*, j'ai repensé à quelques épisodes de la lutte contre les éoliennes que nous menons modestement en Suisse. Parce que derrière la promotion de cette industrie, il y a de la violence et de la haine, telles qu'il en parle dans ses interviews. De celle que l'on ne voit que si l'on s'y heurte. Ces planifications sournoises mises en oeuvre pour servir de gros intérêts ont des   conséquences variables pour les insoumis, selon la puissance des instigateurs et les objectifs économiques ou politiques en jeu.

Pour ceux qui ne connaissent rien d'autre de l'industrie éolienne que l'auréole verte collée au dessus de ses ailes blanches, mes propos doivent sembler bien exagérés, sans doute même totalement surréalistes ou propres à une hystérique que la rage emporte. Il faut dire que ce genre de manipulation des masses fonctionne au fond à la manière du pervers narcissique, il est difficile de voir la toile se tisser si nous ne sommes pas directement concernés par la menace. Et même là, la manipulation peut continuer de marcher. Ces derniers jours, deux communications m'ont rappelées la perversité du processus mis en route pour inonder la planète d'éoliennes industrielles. Voici ces deux exemples:

Le premier est local, il concerne le communiqué de presse (ci-dessous) qui annonce la tenue d'une soirée d'information du projet éolien du Crêt -Meuron. Le choix des mots est soigné: "le projet éolien qui se dessine". C'est joli dessiner un projet, on entend presque la voix du petit prince derrière ce mot... Puis le bel exemple du parc du Mont-Crosin est utilisé pour convaincre, situé rappelons-le, dans une zone où la population est réputée taiseuse pour de multiples raisons politiques et religieuses, on ne pouvait pas mieux choisir comme lieu pour le début de cette invasion en Suisse. Tout dans leur texte est pesé de manière à frapper les esprits et combattre d'avance les arguments des opposants. Les émissions de CO2 étant très en vogue, les voici qui apparaissent dans le discours des promoteurs. Qui va bien contrôler les chiffres qu'ils avancent? À quoi se réfèrent-ils? Arrive le rappel de la bénédiction des plus hautes instances politiques du pays et de la volonté du peuple démocratiquement exprimée.  Ils passent enfin la pommade sur leurs propres compétences, promettent la préservation des activités touristiques, et enfin, annoncent la séance d'information publique qui aura lieu le 21 août 2019. Vous pouvez être sûre qu'elle sera tout aussi bien organisée que ce communiqué de presse pour faire taire les opposants ou les faire passer pour des extrémistes, un mot aussi très utilisé en ce moment pour écarter les gêneurs... Voir Hong Kong où le gouvernement chinois fait tout pour oser intervenir avec la force, jusqu'à traiter le mouvement citoyen qui l'affronte "d'une minorité d'extrémistes, voire de terroristes." Les citoyens ont répondu dimanche, mais rien n'est gagné pour eux, la machine est prête à tout pour réduire leur voix.


N'ayez pas la faiblesse de croire aux bonnes intentions exhibées par les producteurs d'énergies. Derrière eux il y a un monde terrifiant qui ne recule devant rien. Cela fait des années qu'ils sèment la terreur dans l'Isthme de Tehuantepec au Mexique, et depuis le temps que je vous en parle, rien ne va mieux, mais tout est devenu sombre et inhumain. Il est question de génocide, comme on peut le lire ici, et tout ça pour du vent...

L'inhumanité rend fou.

*Commentaire d'une internaute à propos du livre de Turine: Florilège: «La Theo des Fleuves de Jean-Marc Turine est le survol d’un ricochet sur le fleuve des insoumis. On ouvre ce roman comme on retient son souffle. Tragique, puissante, cette histoire mémorielle est poignante. Théodora est Tsigane. Emblème de ce peuple à la dérive, dévoré par la haine, le racisme, l’intolérance, venus du monde d’en haut…»

1 commentaire:

  1. Fleur des pâturages21 août 2019 à 14:10

    En complément au post de Voisine

    Passer d’un régime de combustible fossile à un autre fondé sur l’énergie renouvelable pour sauver l’humanité ne devrait pas avoir pour coût la mort des peuples indiens.

    https://augustinmassin.blogspot.com/2019/08/mexique-energie-renouvelable-et-genocide.html

    RépondreSupprimer