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vendredi 8 avril 2022

Les mâts blancs aux pales sales

 

Que ne ferait pas Mme de Quattro pour conduire ses amis de Romande Energie sur le chemin des crêtes jurassiennes?...

 

Il y a quelques années la situation découlant de la colonisation par des entreprises d'électricité d'une région du Mexique chère à mon coeur, a éveillé mon indignation. Les années ont passé, les articles n'ont pas manqué: les pratiques des émissaires de l'industrie éolienne y sont démontrées comme illicites souvent, douteuses presque officiellement,  sans stratégie énergétique claire pratiquement tout le temps, dévoreuses de subventions publiques sans contrepartie qui le justifie, etc. Le monde politique s'en fiche. Rien ne change. Ils recouvrent de vert et d'urgence le mur qui sépare les magouilles des uns aux profits  des autres, en passant par les milliards qui coulent à flot dans un monde perturbé et aveuglé par des angoisses à répétition qui accélèrent le tout et n'importe quoi.

Pourtant je continue de m'indigner. Aujourd'hui davantage de l'indifférence des autres que de l'opportunisme malveillant des uns...

Voici ce que l'on trouve dans le monde merveilleusement glauque de l'écologie industrielle telle que l'on ne nous en parle pas, ou si peu...

Splann! Association d'enquêtes journalistiques en Bretagne, publie une longue enquête sur les pratiques de la société Iberdrola, à suivre intégralement en cliquant ici

Soixante-deux éoliennes seront bientôt plantées dans les fonds marins de la baie de Saint-Brieuc, en Bretagne, couvrant 75 km². La société Iberdrola, via sa filiale bretonne Ailes Marines, est à la tête de ce chantier très controversé. Avant cela, d'autres controverses. En Amérique Latine, où il y a une dizaine d'années, le leader mondial de l'énergie éolienne a laissé des traces indélébiles.

 

Fiches élaborées par les enquêteurs:

Aux pieds des éoliennes, le crime organisé (Tehantepec)

Des oiseaux morts par milliers(Tehuantepec)

"Ethnocide" au cœur de la forêt (Brésil, Belo Monte)

Teles Pires : un barrage au grand dam des amérindiens (Brésil )

Baixo Iguaçu : litiges en cascade (Brésil)

 
P.S. Dans la dernière émission d' Infrarouge ce mercredi sur la rts, Mme de Quattro a été très opportuniste avec sa petite colère à l'encontre des écologistes opposés à la destruction des sites naturels pour l'exploitation d'énergies renouvelables(dans la dernière partie de l'émission, lamentable déclaration contre les verts). Pour revenir sur le sujet qui justifiait sa présence là, le journaliste aurait alors pu au moins poser la question du lien entre les milliers d'éoliennes allemandes et la dépendance de ce pays au gaz russe. Combien d’éoliennes sont prêts à accepter des gens comme Mme de Quattro sans  poser la questions de leur pertinence réelle pour l’autonomie énergétique? Sur la durabilité de cette technologie, et d’autres, dans un monde qui montre les limites de ses ressources? Les politiciens n’ont pas de solutions mais ils font comme si c’était simple en balançant à la va-vite des espèces de "pub" au mauvais endroit, là où personne ne remet leurs affirmations en doute. On ne peut pas débattre du gaz russe en prétendant s'en passer avec des éoliennes, c'est une malhonnêteté intellectuelle. Ou une ignorance impardonnable que l'on devrait éviter de répandre. Mais comme tout ce qui entache les croyances autour des énergies renouvelables, silence radio après le "caca nerveux" de la copine de Romande Energie sur la télévision nationale. L'opportunité était belle pourtant de poser certaines questions pertinentes AVANT de réduire nos espaces naturels protégés en zones industrielles majeures! Mais depuis que guerre en Ukraine = lobby éolien aux taquets pour obtenir des procédures facilités pour imposer leurs machines, on ne pense plus. On profite...

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