Isabelle souffre de l'effet nocebo des mots...

70 personnes assistent à l'audience, 69 pour soutenir la Tuile

Le journal satirique "la Tuile" n'a pas ménagé ses mots à l'encontre d'Isabelle Chevalley. Qu'elle en ait souffert, je n'en doute pas une seconde. Quelle femme résisterait sereinement aux attaques de la Tuile? Peu, j'en suis sûre. Mais quand elle nous aime (la Tuile) elle nous aime bien, comme tous ceux qui sont habités par la passion. Et si elle ne nous aime pas, elle reçoit en rigolant nos acerbes remarques. Et voilà l'affaire est réglée. Mais Isa souffre, alors il faut qu'elle le dise, qu'elle le crie même sur tous les toits si possible. SA souffrance à elle mérite justice, celle des riverains des éoliennes méritent mépris à ses yeux...

C'est que nous n'avons pas affaire à n'importe quelle femme. Il s'agit d'une conseillère nationale, qui n'hésite pas à se jeter sur des yaourts périmés la cuillère à la main pour la photo que cela lui rapportera dans la presse régionale. Ou qui se déclare plus heureuse en dépucelée gagnante qu'en   vierge perdante pour, une fois encore, provoquer on ne sait pas bien quoi d'ailleurs.

Son arrogance la projette sur le devant de la scène, mais pas comme une star, plutôt comme la sale gamine que l'on préfère ne pas avoir comme copine.

Les réactions ne peuvent que pleuvoir. Elle utilise la presse pour colporter toutes ses actions qu'elles jugent hautement intéressantes pour l'avenir de l'humanité, faisant ici des conserves pour les pauvres, là du bénévolat pour l' Afrique,  répandant sa bonne parole dans les journaux religieux, etc. Mais elle  crache son venin sur ses adversaires lorsqu'elle pense que le journaliste qui l'écoute est suffisamment complice de son esprit "brillant" pour ne pas le glisser sous sa plume... Mais elle tombe toujours à côté la pauvre:

Filmée à faire des conserves  pour ceux qui ne peuvent pas se payer de légumes frais (c'est le concept) elle déclare: Vous le direz à ces dames (donc celles qui auront l'honneur de manger sa petite cuisine charitable, qu'elle ne peut que considérer comme demeurées) qu'elles peuvent faire des conserves avec les légumes... (donc les légumes frais qu'elles ne peuvent pas s'offrir...)

Elle utilise ses contacts africains pour se faire signer des certificats  qui attestent que tout ce que dit la Tuile est très méchant, qu'elle est formidable, bonne et dévouée.

Elle considère psychiquement diminué Philippe Roch qui ne partage pas sa passion pour les éoliennes et décrète piètres scientifiques tous ceux dont les études jettent le discrédit sur ses chères hélices, même couverts de doctorats, brandissant le sien comme référence absolue!

Hier à l'audience du Tribunal qui jugeait sa plainte contre la Tuile, pour rien au monde je n'aurais troqué mon CFC contre son doctorat... Pauvre chose venue la tête haute manger de la presse, de celle qui ne l'encense pas (c'est le moins que l'on puisse dire). Une fois encore, elle a tiré la mauvaise cartouche. Non seulement les caricatures qui l'ont choquées et qu'elle n'avait même pas montrées à ses proches (selon ses déclarations) ont fait le tour de Suisse le soir même via les médias mais en plus sa plainte n'a été que très partiellement reconnue fondée. Coupable oui, mais seulement d'injures, pas de diffamations, pas de calomnie, pas de réparation pour tord moral non plus comme elle le demandait.

Ouf! La liberté d'expression n'a pas trop souffert des caprices de la dame outragée.

Je vous laisse ici déguster quelques perles entendues lors de ce procès:

LQJ, 05.09.2013, compte rendu du procès, extraits: (Jacques Houriet)

- Me Crippa estime que, évoquant les voyages humanitaires d'Isabelle Chevalley en Afrique, Marchand laisse entendre qu'elle s'y rend pour rencontrer des hommes. Réplique immédiate de l'ogre de Soulce: "Je n'ai jamais prétendu ça, j'ai plus d'estime que ça pour le goût des africains."

- Le juge s'enquiert de la situation financière du prévenu, lui demande si, par rapport à sa déclaration fiscale 2010, ses revenus ont baissé. "Au contraire, j'ai gagné quelques abonnements. Grâce à cette dame..."

- "L'avocat vaudois dépose sa note d'honoraires, le président Chappuis la lui rabote: "J'ai ramené vos honoraires au tarif jurassien, qui est de fr. 270.-. l'heure et non pas de fr. 380 francs."

Encore ce morceau choisi au milieu de l'article:

- Le juge demande une petite heure pour établir le jugement. Les auditeurs se retrouvent sous le soleil dans la cour du château. Une dame déballe des totchés, un homme ouvre une bouteille: Même Isabelle Chevalley est du lot, souriante, détendue. Les jurassiens lui parlent gentiment, aucun ne lui manquera de respect.-

Pourtant il faut savoir que rarement la salle d'audience n'avait connu une telle affluence. 70 personnes s'étaient déplacées, toutes pour soutenir  la Tuile et son rédacteur en chef, à une exception près. 

Accueillie par des banderoles et pancartes anti-éoliennes et pour la liberté d'expression, la conseillère verte est entrée dans le château de Porrentruy sans essuyer aucune remarque déplaisante. Preuve, si il en fallait encore une, que nous sommes capables de lire la Tuile sans devenir des bêtes féroces, et que cet excès de zèle venant de la demoiselle qui a mobilisé la justice une matinée entière pour laver un honneur dont tout le monde se moque, est un caprice de star. Venant d'une gamine gâtée c'est carrément vivre au-dessus de ses moyens.

Le bon côté de la chose, fut que la présence d'anti-éoliennes sur place a été relevée dans toute la Suisse romande. Excellente presse pour nous.

Je vous le disais, mauvaise cartouche. On commence à comprendre pourquoi elle ne travaille plus pour les SIG, ce Monsieur Weiss avait raison, elle ne devait pas vraiment améliorer l'image de l'entreprise. 

Il est long ce post, et je m'en excuse, il faut dire que le sujet est riche... Je voudrais le finir avec encore une citation d'un Monsieur qui a écrit à Pierre-André Marchand après avoir pris connaissance de ce procès: 

« Sans liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur », comme le disait Beaumarchais, vous le savez bien,.
Je n’aime pas les gens qui attaquent la presse. Ils sont les ennemis de la liberté.
Si l’on est sûr de son droit –comme le prétend cette « libérale »-on devrait pouvoir dire comme Diogène de Sinope : « qu’ils parlent ou qu’ils pètent c’est toujours le même air ». Mais elle ne le peut pas. Il faut qu’elle puisse dire : « j’ai fait condamner un journal ». Oh jour de gloire, oh jour de bonheur !

Merci Monsieur, vous avez résumé notre sentiment d'hier.

Ah! J'oubliais, elle demandait aussi réparation pour les déclarations de la Tuile qui la traitait de "pseudo-scientifique..." Là je me suis étranglée! C'est la m.. qui se fout du pot!

signé: la liberté d'expression

image: www.azygma.be