Le risque fait partie du jeu?

"Genève et l'éolien, le risque fait partie du jeu" est le titre de l'éditorial du rédacteur en chef du Temps après le scandale déclenché à Genève par les sommes énormes engagées pour le développement éolien sur les crêtes jurassiennes par les SIG.

Projeter 103 machines de près de 200m de hauteur à proximité de nos lieux de vie, avec toutes les conséquences que cela implique ne serait donc qu'un jeu? Vous en connaissez beaucoup de ceux qui disposent de 46 millions de francs pour jouer sans aucune garantie de gagner? Une société privée reçoit pratiquement un chèque en blanc d'une autre société en mains publiques, elle,  pour venir jouer à détruire les paysages jurassiens et la vie de ceux qui y vivent, elle perd sur toute la ligne parce que sa manière de faire est juste lamentable et irrespectueuse des mentalités du lieu qu'elle convoite, et le journal Le Temps se contente d'analyser la situation comme découlant d'un jeu? Ah?

Le sacro saint développement des énergies renouvelables, est l'enfant gâté des journalistes, des politiciens, des écologistes de salon et des bobos, des bureaux d'études environnementales, des mauvais professeurs d'Université, de la fanfare de Saint-Brais, du marché concours, des journalistes recyclés en médiateurs, des maires sans imagination, des associations de défense de la nature à très grands budgets de fonctionnement, des géologues, des paysans, de la bourse... etc. Ils lui passent tout, pire ils évitent tout ce qui mériterait au moins réflexion. On a jamais vu une telle coalition autour de projets aussi véreux que miteux. C'est LE projet de société qui rassemble dans ce monde de paumés. Ils ferment les yeux sur tout ce qui pourrait abîmer ce rêve qu'ils gonflent comme une bouée de sauvetage qu'ils portent jusqu'au ridicule au milieux des tempêtes qui le noient. Et le jouet préféré de cet enfant gâté, c'est l'éolienne. Il en faut tellement pour fabriquer un peu de courant vert, que chacun d'eux y trouve un bout d'os à ronger pour sa petite gloriole personnelle. Et comme les millions sont distribués pour cela...

Enrichissement des uns, appauvrissement des autres, rien ne change, sauf qu'avec la panoplie industrielle qui s'est greffée comme la peste sur les énergies renouvelables, le camp des salopards ratisse large, jusque dans les rangs de ceux qui autrefois défendaient les belles causes.

Et ils appellent cela un jeu? Moi j'aimerais que nous parlions des risques.  "Rien à voir avec ceux d'une centrale nucléaire" vont s'empresser d'avancer les plus abrutis. Argument massue qui voudrait clore toute discussion et qui permet aux journalistes de ne livrer qu'une seule vision du monde, celle que la société de consommation leur souffle dans les fouilles.

Beurk.