"La résignation est un suicide quotidien. Le 9 mars, sortez dans la rue, sortez dans la vie" (image et texte empruntés sur le blog de Yannis Youlountas, ici) |
C'était ce soir sur Arte: un débat dans 28 mn. C'était il y a quelques jours sur la même chaîne: la révolution en Ukraine portée par la scène artistique. C'est le film de Ettore Scola:"Nous nous sommes tant aimé", c'est le manifeste de Nuccio Ordine: "L'utilité de l'inutile"... et tellement d'autres signes qui nous tirent par la manche, qui nous invitent à penser autrement, à changer quelque chose pour rendre ce monde vivable, pour arrêter cette course vers le toujours plus pour toujours moins de citoyens. On se met à rêver, à penser que peut-être nous sommes plus nombreux qu'on ne le pense à croire qu'un autre monde est possible et qu'il faut le défendre.
J'ai entendu quelque chose de terrible cette semaine aussi dans les médias: Nous serions aujourd'hui des révolutionnaires sans révolution. Nous aurions cessé de croire que nous allions changer le monde. Et nous nous contenterions de semer petit pour récolter petit. Nous aurions capitulé devant la pieuvre du capitalisme et nous contenterions de parer à l'urgence.
Ben mes amis cela me laisse songeuse. J'ai même pensé qu'ils avaient raison. Je le vois dans cette lutte contre les éoliennes: une connerie sans nom, un projet complètement libéral relayé par la gauche, les verts et tous les idéalistes qui font semblant de ne pas voir les dents des requins qui sont derrière: Oh! Le joli futur porté par le vent de l'espoir!
Autant de naïveté n'existe pas. Ceux qui portent ces projets sont simplement acquis à la cause ultra libérale ou ils font partie de ceux qui ne croient plus à la révolution, ceux qui acceptent les règles du jeu qu'on leur impose: plutôt du vent qu'une bataille qu'ils pensent perdue d'avance. Bouffés, rongés, vautrés dans la boue de leurs illusions perdues. Des films, des reportages, des conférences, des associations, j'en passe et des meilleurs, n'en finissent pas de nous dessiner un monde plus propre duquel sont exclus les impurs, et la liste des impurs s'allongent de jour en jour...
J'ai cru qu'ils avaient raison. J'ai cru que nous étions des idéalistes sans lendemain possible, que la puissance des puissants était telle qu'elle serait toujours le mur derrière lequel nous resterions avec notre révolution.
Si nous baissons les bras, TOUS CEUX QUI NE LES BAISSENT PAS AVANCENT.
Voilà ce que je me suis dit hier en regardant un type banal dans le reportage de l'émission de la rts, Temps présent, avancer droit comme i, sans états d'âme, sauf sur la mort de sa mère, et ramasser tout sur son passage avec une méthode très simple: la domination qui fait courber les têtes.
Vous avez peur? Eux pas. Vous avez quelque chose à perdre? Ils ont tout gagné.
Ces hommes qui gagnent ne sont que des hommes. Serions-nous autre chose? Est-ce que c'est ce que l'on essaie de nous faire croire?
On entend beaucoup dire que la gauche
est morte. Si Hollande est de gauche, si le parti socialiste Suisse est
de gauche, alors oui, la gauche est morte.
Ce n'est pas le capitalisme qui empêche la révolution c'est la peur. La peur de ne pas faire mieux? De perdre son bourreau? D'être libre ou vulnérable? Et si... (faites un tour ici)
Pendant ce temps les illusionnistes avancent avec le vent: entre Vallorbes, Vaulion et Premier, 6 éoliennes de 207 mètres se profilent avec leurs bonnes intentions
Les battants continuent de défendre les intérêts des victimes en alertant sur les tabous soigneusement entretenus par les illusionnistes
Bien que je sois un solitaire dans ma vie de tous les jours, la conscience d'appartenir à l'invisible communauté de ceux qui luttent pour la vérité, la beauté et la justice m'a empêché d'éprouver un sentiment de solitude.
RépondreSupprimer- Albert Einstein