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jeudi 4 février 2016

Ne comptez pas sur la presse pour vous informer




Ni sur les caisses maladie pour vous soutenir dans la maladie, ni sur l'état pour investir dans l'éducation. Les uns répondent aux susceptibilités de leurs annonceurs ou mécènes, les autres aux marchés financiers, les suivants bradent l'argent public aux plus offrants. Il est plus facile de perdre des millions derrière le rideau du marché des énergies renouvelables que de trouver quelques centaines de milliers de francs pour mettre en place des structures pour des enfants en difficultés scolaires pour leur avenir durable! L'argent coule à flot vers des promesses vertes sans aucun contrôle sur leur pertinence et les robinets se ferment là où l'efficacité est prouvée jour après jour, comme pour des centres de médecines alternatives ou des mesures de soutiens divers dans les écoles. Optima en est un bel exemple dans le Jura. C'est facile pour la majorité bourgeoise de supprimer les béquilles de tous ceux qui ne bénéficient pas de moyens pour affronter les innombrables conséquences de la société de consommation.

Ce qui me fait bondir, c'est que cette même majorité nous traite d'égoïstes lorsque nous défendons ce qui n'est pas colonisé par leur soif de croissance et qui contribue largement à l'équilibre de la société: La nature, l'espace et les espèces qui en dépendent.

À Bourrignon, il y a ceux qui rient et ceux qui pleurent. J'ai reçu d'un habitant de ce village un petit peu de sa tristesse après le vote de ses concitoyens pour la levée de l'interdiction de construire des éoliennes sur le territoire communal. Pas besoin d'être spécialiste de l'âme pour sentir ce qui le blesse. Cette promenade sur ces terres promises à l'industrie, combien de fois je l'ai faite ici-même à Saint-Brais depuis la construction des deux géantes qui ont massacré la région!  Soit elles hurlent dans mon dos soit elles me crachent au visage quand j'arpente les terres du village Avec l'arrogance de leur laideur industrielle dans un écrin de beauté. Les riches n'oublient jamais qu'ils ont le privilèges de contrôler le plaisir des pauvres et ils ne s'en gênent pas. Depuis que les pâturages et les forêts sont susceptibles de leur rapporter quelques sous, ils les bradent pour "l'intérêt général"!

Je partage ici le vagabondage mentale de Monsieur X à Bourrignon en promenade chez lui, là-haut, loin des rêveurs écolos qui paye le vent pour chauffer leur jacuzzi:

"On est effondré, outré, écoeuré du retournement de veste de nos concitoyens (...). Certains opposants ont même envisagé de déménager. Nous, on aime trop notre coin pour retirer nos papiers. (...)
Tout en marchant l’autre jour, j’ai même pensé à rédiger un nouvel hymne communal basé sur l’hymne national avec la même mélodie.

Sur nos monts les éoliennes, leur amènent beaucoup d’oseille
Et détruisent nos alentours, sans détour
Les beautés de nos campagnes sont remplacées par d’la ferraille
Au ciel montent plus hideux, au ciel montent plus hideux
Ces gros mâts qui voilent nos yeux
Ces gros mâts affreux qui nous voilent les yeux…….."

Si vous saviez comme je pense à vous Monsieur X et votre famille, il y a des douleurs et des incompréhensions qui restent gravés dans nos tripes.  Beaucoup n'y comprennent rien, mais il faut passer par tout cela pour en sentir les effets sur l'âme.

Un nouvel article intéressant à lire ici sur toute cette gabegie hors contrôle, en France aussi.

2 commentaires:

  1. @ Monsieur X de Bourrignon:
    Votre hymne national me donne la chaire de poule. Bien sûre qu'à Bourrignon vous serez plus impactés, mais les environs, le canton et même tout le pays sont menacés par cette irruption.Il faut lutter encore et continuer d'y croire.Toujours.
    "Ils ne savaient pas que c'était impossible. Alors ils l'ont fait." Mark Twain (1835-1910)

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  2. Un des points qui me chiffonne considérablement dans la saga Bourrignon, c’est la condition des autorités communales à accepter d’entrer en matière à condition que les éoliennes ne soient ni vues, ni entendues du centre du village…
    Ce qui m’interpelle c’est que les désagréments sont bien reconnus puisque ces machines ne devront pas entrer dans un certain périmètre ! Ce qui est choquant c’est qu’au delà de ce périmètre (qu’il reste à définir) les atteintes ne sont plus un problème !
    N’est-ce pas un raisonnement égoïste ?
    Habitante proche des éoliennes du Peuchapatte, à l’époque je m’étais fait une raison en ne m’opposant pas au projet, pensant NAÏVEMENT que je ne les verrais pas et ne les entendrais pas malgré les avertissements de ceux qui les subissaient pratiquement à l’époque.
    Aujourd’hui, cette expérience me démontre au quotidien que d’avoir fait la sourde oreille est lourde et écrasante de conséquences.
    Je conseille aux habitants de Bourrignon de faire appliquer l’accord en définissant clairement la « zone centre du village » et d’exiger la pose de gabarits avec la hauteur pales comprises !
    Les choses ainsi faites vous serez alors certains qu’elles resteront invisibles seulement de la « zone centre village » et tans pis pour les autres. Pour ce qui est du bruit, ce sera seulement une fois en service que vous aurez la réponse…..
    Et n’oubliez pas que hors périmètre « Zone centre village » la campagne foutra le camp pour laisser place à l’industrie !
    Personnellement je pense que l’être humain ne fait pas partie du monde mais que le monde fait partie de l’être humain. Ce qui revient à dire que nous avons des ressources naturelles innées incommensurables pour vivre en harmonie avec notre planète où l’argent n’est pas prioritaire. Que la lumière soit !
    Bon vent à aux habitants de Bourrigons, habitants ou non le la « zone centre du village » ainsi qu’à tous leurs voisins hors Bourrignon !

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