vendredi 3 juin 2016

Les disciples d'Eole sur le banc des accusés



Jamais je n'oublierai l'arrogance du patron de la société Reninvest lors de ses passages à Saint-Brais alors qu'il tentait d'extirper  aux simples du conseil communal nos plus beaux pâturages pour le compte des SIG.

Que sont devenus ces messagers du vent? Le journal le Temps nous en donne un aperçu , pas plus glorieux en Suisse qu'ailleurs:


Publié ici le mercredi 1 juin 2016 à 21:51.
L'article: 

"Vent de corruption sur l’éolien: procès à Genève

Un ancien employé des Services industriels de Genève et un spécialiste tessinois des énergies renouvelables sont accusés d’avoir trempé dans une affaire de pot-de-vin. Tous deux contestent les faits
Les énergies renouvelables baignaient dans un air plutôt vicié aux Services industriels de Genève (SIG). Accusé de corruption passive, un ancien responsable des projets éoliens au sein de la régie publique comparaît depuis lundi devant le Tribunal de police. A ses côtés, le patron d’une société tessinoise est poursuivi pour avoir versé un pot-de-vin. Les faits sont contestés. «Toute cette histoire, c’est du vent», assurent les protagonistes de ce dossier assez rocambolesque.

Procédé peu apprécié

L’associé d’une société active en Valais, par qui le scandale a été révélé, est venu confirmer son récit à la barre des témoins. Lors d’un déjeuner au restaurant de l’aéroport de la Blécherette, il assure que P., grand manitou du pilotage des projets éoliens aux SIG, lui a demandé 100’000 francs en guise de remerciements pour un partenariat en bonne voie de validation. C’était en mai 2010 et son avocat, qui dit la même chose, était présent.
«J’ai longtemps travaillé dans des pays en voie de développement et je n’aime pas ce genre de procédé», souligne l’intéressé. Il précise s’en être ouvert au conseiller national Roger Nordmann. Le socialiste vaudois lui conseille de ne pas laisser passer ça et lui organise une rencontre avec André Hurter, à l’époque directeur général des SIG. «Il n’était pas très content d’entendre ce qui s’était passé», ajoute le témoin.

Affaire enfouie

L’affaire reste longtemps enfouie au fond des tiroirs de la régie. Il faudra attendre 2014 et une dénonciation de la Cour des comptes, qui livre par ailleurs un sévère rapport sur les dysfonctionnements de la gouvernance et des projets éoliens, pour que l’enquête pénale démarre en fanfare.
A ce moment, P. a déjà été écarté de l’entité des nouvelles énergies renouvelables, puis détaché auprès d’une autre société. Ses supérieurs semblaient craindre sa capacité de nuisance. L’ancien patron des SIG ainsi que le directeur du service juridique sont poursuivis pour leur silence mais la procédure est finalement classée par le procureur Stéphane Grodecki. L’indemnisation est toutefois refusée et le dossier est au Tribunal fédéral sur ce point.

«Pure folie»

De son côté, P., défendu par Me Olivier Wassmer, affirme n’avoir jamais sollicité d’argent et nie même l’existence du déjeuner avec le Valaisan et son avocat. «On ne s’est jamais retrouvé tous les trois, c’est une certitude». Le prévenu explique que ce témoin avait des comptes à régler et que lui-même, bien payé, n’avait aucune raison de prendre un tel risque. «Cela aurait été pure folie».
C’est au cours de ses investigations que le procureur est tombé sur un versement suspect de 150’000 francs au nom de l’épouse du prévenu. Un paiement effectué par l’autre accusé de ce procès, à l’époque où sa société a conclu trois importants projets éoliens avec les SIG, qui vont causer des pertes d’environ 68 millions à la régie publique, et s’apprête à célébrer le mariage qui donnera naissance à Ennova.

Le livre de la discorde

Z., l’entrepreneur tessinois défendu par Me Alexandre de Weck, affirme que cette somme n’a rien à voir avec une manoeuvre corruptrice. L’épouse de P., avec l’accord des SIG, travaillait bien pour sa société dans le support administratif. En février 2010, alors que l’éolien peine à s’imposer, il décide, dit-il, de publier un ouvrage promotionnel en vue du symposium Energissima et en confie la rédaction à madame. Il avait déjà eu recours à l’image de Lara Gut pour valoriser l’éolien.
L’épouse de P. réalise des interviews de personnalités et plagie des introductions romancées tirées d’un ouvrage sur les Croisés belges pénalistes écrit par un certain Manuel Pontresina, qui se révélera être le pseudonyme littéraire de son mari. Elle invente des ballades au Tessin, décrit son air frais, ses odeurs de basilic et ses plats. Cela donne un livre de 149 pages, intitulé Les pionniers suisses de l’éolien.

Cher payé?

Pas un peu cher payé, s’interroge la présidente Isabelle Cuendet? Au procès, l’épouse assure avoir travaillé plus de mille heures sur cette oeuvre publicitaire. Au moment de discuter le prix avec Z., la situation était délicate et elle en a profité. «C’est un homme généreux et il a aussi tenu compte de la maladie de mon enfant».
Le Tessinois confirme. Mis sous pression par les SIG qui ne voulaient pas de la femme de cet employé controversé chez leur futur associé, il devait se séparer d’elle et craignait une procédure pour licenciement abusif, voire des retombées médiatiques négatives. «C’était pénible d’un point de vue éthique de la licencier dans ces conditions. J’ai accepté la somme pour éviter les tracas et calmer le jeu».
Plutôt raté. A cause de cette affaire, qui a beaucoup affecté ses proches, Z. a quitté les Verts et démissionné de ses mandats. Des torts qui seront plaidés ce jeudi."


Je vous le disais cela vole bien bas... Vous trouverez d'autres articles dans la marge de droite sur cette affaire.
En France ce sont les enquêteurs publics qui mangent dans la main des promoteurs, à lire ici

3 commentaires:

  1. Fleur des pâturages2 juin 2016 à 22:16

    Il serait bientôt temps que les profiteurs du vent soient jugés coupables....
    En Suisse et partout ailleurs, l'éolien brasse plus de fric que d'électricité, payé par nos factures, comment est-il possible que cette magouille continue, que ni la santé des personnes et animaux proches de ces ventilateurs à fric ne soient pris en compte, ni la tranquillité, ni la nature ne sont respectés! Il est certain qu'un autre scandale verra le jour autour des milliards de francs qui disparaissent dans des sociétés offshore. Comme pour le scandale du solaire en Espagne, ce sera le contribuable qui payera la facture finale et les responsables seront introuvables ou intouchables ...
    Si peu sont " au courant " de cette ignominie. Nos politiques sont souvent corrompus mais personne n'en parle où si peu! Nous sommes une minorité.....essayons de faire passer le message avec nos petits moyens, car pour nous pas de subvention....ni de pots de vin

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  2. Donc Monsieur Hurter était au courant et a caché l'affaire sous le tapis....En français cela s'appelle de la complicité. D'une affaire qui est maintenant au pénal!

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  3. C'est toujours les petits qui payent, les gros sont bien à l'abri..........
    Et ça continue la FIFA , les SIG ,HSBC UBS Swissair Patrons Novartis... etc...etc...

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