mercredi 2 novembre 2016

Eoliennes: traitement de l'information



J'avoue qu'à mon retour de vacances, je n'ai pas eu envie de lire les comptes rendus relatifs à l'incendie des éoliennes de Saint-Brais. Le peu que l'on m'avait envoyé sur mon lieu de vacances m'avait donné le ton: Comme d'habitude, des petits encarts réservés aux anti-éoliens et les grandes envolées haineuses et stupides de la clique habituelle en titre. Bof. Je les connais, ils tirent sur toutes les ficelles et me lassent.

Mais il y a tout de même quelques perles.

Le maire de Saint-Brais déclare sur RFJ le 17 octobre 2016:
 "La ou les personnes qui ont commis cet acte devront le payer cher"

Je me demande quel prix il aurait demandé si il avait été maire en 1993 lorsque son jeune ami a sauté avec la bombe qu'il s'apprêtait à faire sauter en pleine ville de Berne... au nom du FLJ dont notre "maire - auto proclamé-juge d'application des peines"  était proche (membre des Béliers) après l'incendie des éoliennes de Saint-Brais!! La mémoire aussi courte que les convictions... L'histoire on se la rappelle ici.

Le Quotidien jurassien quant à lui, publie un article qui se garde bien de faire l'historique de ce parc...
"La lutte contre les éoliennes prend-elle un tour malsain?
Questionne d'entrée le journal. C'est oublier que la lutte des pro-éolien a dérapé bien avant avec l'affaire des ruches saccagées et les explications rocambolesques du même donneur de leçon, alors auteur des pancartes retrouvées sur le lieu même du sabotage...

À l'intérieur du journal, nouveau titre:  
"Attentat contre une éolienne". 
Puis dans l'article on retrouve le maire avec ses bons mots:
 "C'est très petit, on ne peut pas être d'accord sur tout mais agir de la sorte est inconcevable " (...) "jusqu'où iront ces gens-là? "(on se demande de qui il parle, personne ne sait si cet incendie a été provoqué par une ou plusieurs personnes) "Je dois faire mon job de maire" et blablabla..... "Ils ne me font pas peur"(mais décidément à qui pense-t-il?) "je ne me laisserai pas impressionner." Quel homme!

Relevons encore que l'article dans le journal a été écrit par l'épouse d'un employé de ADEV sur le parc éolien...

Le plus drôle est le communiqué envoyé à la presse par la société ADEV qui appuie lourdement sur l'acceptation des éoliennes avant leur implantation (hé oui, on y croyait parce qu'on ne savait rien) les normes respectées (oui mais contestées...) une population à 90% satisfaite (on oublie toutes ces communes des Franches-Montagnes qui ont voté des interdictions ou des moratoires contre de nouvelles implantations d'éoliennes avec en assemblée communale des majorités écrasantes allant jusqu'à 90% voire l'unanimité) et la presse qui se garde de donner les détails chiffrés de cette réalité. Mais on  lit et on entend plusieurs fois dans les articles et reportages que seul 10% des citoyens s'opposent ici à l'éolien.

Tout est fait pour minimiser l'impact des tensions encaissées années après années autour de ces éoliennes. Tout est fait pour stigmatiser l'opinion sur une opposition qui depuis 7 ans se fait entendre par des voix on ne peut plus légales mais dérangeantes! Tout est fait pour faire oublier qu'en Suisse les normes ne sont pas adaptées aux machines. Tout est fait pour faire oublier l'incendie et rappeler les opposants...

Le sommet, on le trouve dans ce courrier de lecteur publié par le Journal du Jura, signé Sylvain Affolter. On le voit, les gardes-du-corps de l'industrie éolienne vomissent leurs frustrations sur le dos des anti-éolien.
Jolie démocratie, qui accuse sans discernement, confond fascisme et droits des citoyens, rêve d'une révolution énergétique au service des puissants et au détriment des petits, se vautre dans l'ignorance pour mieux cacher son impuissance. Une démocratie qui veut imposer le silence dont Monsieur Affolter se fait le porte parole. Ici finalement même le maire de Saint-Brais qui partage  les convictions de ce monsieur, se retrouve sur le banc des accusés via les insinuations aux béliers et FLS. Le serpent se mord la queue.

 Les journaux se posent la question de la mystérieuse signification des trois lettre FLS retrouvées sur le lieu de cet incendie. À lire les réactions ci-dessus, j'opterais pour le front de libération des sots.

Mais sortons de cette boue et continuons de tendre l'oreille vers des choses moins spectaculaires et tellement plus nourrissantes: Rendez-vous ici.  Dans cette vidéo, Jacques Fradin, penseur critique de l'économie, développe la relation entre systèmes techniques et économie, à partir de la colonisation de nos territoires par de mégas projets d'énergies renouvelables.


2 commentaires:

  1. Jean Rostand assurait que les médias ne rendaient pas les gens plus sots, mais la sottise plus sonore.
    En avant toute

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  2. Merci pour ce compte rendu.Et le très intéressant résumé d'histoire sur le FLJ. Je ne me souvenais pas que l'histoire avait été si violente. J'étais trop jeune. On parle d'attentat quand il s'agit de bombes. Un incendie, fut-il criminel, contre des installations sans lésions corporelles est, à mon sens, à ranger dans la classe des actes de vandalisme. Il faut quand même se garder des mots et faire la part des choses. Votre petit roitelet de Saint-Brais devrait, par pudeur, se souvenir de la nuance qu'il y a avec des vrais attentats comme l'histoire récente n'en a connu que trop. Manque de pudeur, de décence et surement d'intelligence par égard et respect avec les victimes de par le monde. Ce sensationnalisme m'a choqué. Et comme je ne suis toujours pas convaincue que cet acte soit le fait d'antis, mes petites antennes intuitives sans doute, ces petits fachos seront-ils toujours aussi prompts au lynchage si d'aventure l'auteur(s, e, es?) étai(ent)t de leur rang??? Plusieurs milliards sont en jeux dans cette histoire, ne JAMAIS l'oublier...Les marionnettistes sont de la famille des requins de la pire espèce....

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