samedi 26 avril 2014

Après les chats de Brélaz, les pincettes de Perrin.

Voir ici le reportage où Yvan Perrin défend le contre projet neuchâtelois qui préconise 59 éoliennes dans sa plus belle région

Alors là chapeau.... heu cravate plutôt! Monsieur Perrin,  est-ce que mon frigo consommera moins d'énergie si elle lui est fournie par une éolienne?

Petit bémol à cet enthousiasme affiché, les chiffres qu'il avance avec conviction dans le journal Le Temps sont aussitôt corrigés par un ingénieur:

Le Temps: Son discours a ainsi été technique et pédagogique. «Produire 200 millions de kilowattheures par an, soit 20% de la consommation totale du canton de Neuchâtel, ou 70% de celle des ménages neuchâtelois, ce n’est pas anecdotique», affirme Yvan Perrin, venu défendre un concept éolien préparé par son prédécesseur Claude Nicati, consistant à prévoir cinq parcs au maximum dans le canton, pouvant héberger 59 éoliennes, pas une de plus.

Commentaire:

Production éolienne des 59 machines: environ 200 GWh   (= env. 25-30mio CHF par année de subventions RPC payées par le consommateur suisse, cela dit en passant) ce qui équivaut bien à environ 180 terrains de foot photovoltaïques (180 x 10'000m2x 114 KWh/année/m2)

Mais ces 200 GWh sont des chiffres de promoteurs, vous pouvez donc en enlever un bon quart (ce qui donnerait env. 160GWh/an)

Consommation d'électricité Neuchâtel: env. 1000 Gwh (= 16-20% éolien pas en adéquation avec la consommation, puisque intermittent et imprévisible)
Consommation total énergie Neuchâtel: env. 5'000 Gwh (= 3- 4% éolien)




4 commentaires:

  1. C'est bien connu... les neuroleptiques font grossir et empêche de penser...
    En fait, ce pauvre monsieur utilise les éoliennes industrielles pour se refaire une santé politique.
    Sa position en faveur de l'industrialisation de sa propre région est juste un faire-valoir dont il ne mesure pas l'absurdité.

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  2. Tout comme Madame Chevalley qui essaie de se refaire un pucelage politique en se profilant coprésidente du comité anti Sauvez Lavaux...Je suis sure qu'elle n'a aucune idée du travail de la vigne et qu'elle flatte là l'électorat naïf et/ou bourgeois qui n'aura pas forcément suivi son fiasco genevois¨
    http://non-a-l-initiative-de-trop.ch/#

    Allez voir la composition du comité et des membres: on y retrouve Madame Chevalley donc, avec son double Dupont et Dupond, Monsieur Nordmann, aux cotés du plus grand promoteur immobilier de la place vaudoise, Monsieur Nicod lui-même...ça ne s'invente pas! Ceux qui se profilent comme défenseurs de l'environnement se révèlent être des fossoyeurs de premier ordre. Tous mes voeux pour que les deux initiatives vaudoises et neuchâteloises trouvent écho auprès du public le 18 mai prochain. A bien des égards, je leur trouve des similitudes, ne serait-ce parce qu'elles s'élèvent contre la cupidité des promoteurs.

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  3. Voici aux côtés de qui et de quoi se rangent ce pseudo socialiste et cette verte foncée: aux côtéx des plus forts pour ne pas crever sous leur rouleau compresseur. Ils ont laissé leurs idéaux sur le bord de leur coeur et ils tapent sur les plus faibles pour ne pas en être. Peut-on leur en vouloir? Je ne sais pas. Ce doit être l'instinct de survie.

    Extrait d'un article publié dans le Monde culture et idées:
    Aujourd’hui à Bilbao, la veille à New York, le lendemain au Royaume-Uni : entre deux avions, Saskia Sassen, professeure de sociologie à l’université Columbia, à New York, discourt, débat, provoque. Depuis vingt ans, elle scrute la mondialisation dans toutes ses dimensions – économiques, financières, politiques, sociales et environnementales. Cosmopolite, cette polyglotte née aux Pays-Bas en 1949 a grandi à Buenos Aires avant d’étudier en France, en Italie et aux Etats-Unis. Elle publie ces jours-ci aux Etats-Unis Expulsions (Harvard University Press).

    Dans votre nouveau livre, vous avancez que la mondialisation est entrée dans une phase d’« expulsion ». Qu’entendez-vous par là ?

    Saskia Sassen : Ces deux dernières décennies, un nombre croissant de gens, d’entreprises et de lieux physiques ont été comme « expulsés » de l’ordre économique et social. Des chômeurs sont rayés des listes de demandeurs d’emploi. Certains travailleurs pauvres ne bénéficient plus d’aucune protection sociale. Neuf millions de ménages américains ont perdu leur foyer après la crise des subprimes. Dans les grandes métropoles du monde entier, les classes moyennes sont peu à peu chassées des centres-villes, désormais hors de prix.

    La population carcérale américaine a augmenté de 600 % ces quarante dernières années. La fracturation hydraulique des sols pour extraire le gaz de schiste transforme des écosystèmes en désert – l’eau et le sol sont contaminés, comme si on expulsait de la biosphère des morceaux de vie. Des centaines de milliers de villageois ont été délogés depuis que des puissances étrangères, étatiques et privées, acquièrent des terres aux quatre coins du monde : depuis 2006, 220 millions d’hectares, principalement en Afrique, ont été achetés.

    Tous ces phénomènes, sans liens manifestes, répondent-ils, selon vous, à une logique unique ?

    En apparence, ils sont déconnectés les uns des autres et chacun s’explique séparément. Le sort d’un chômeur radié n’a bien évidemment rien à voir avec celui d’un lac pollué en Russie ou aux Etats-Unis. Il n’empêche qu’à mes yeux, ils s’inscrivent dans une nouvelle dynamique systémique, complexe et radicale, qui exige une grille de lecture inédite. J’ai le sentiment que ces dernières années, nous avons franchi une ligne invisible, comme si nous étions passés de l’autre côté de « quelque chose ». Dans bien des domaines – économie, finance, inégalités, environnement, désastres humanitaires –, les courbes s’accentuent et les « expulsions » s’accélèrent. Leurs victimes disparaissent comme des bateaux coulent en haute mer, sans laisser de trace, du moins en surface. Ils ne comptent plus.

    Quelle est la différence entre un « exclu » et un « expulsé » ?

    L’exclu était une victime, un malchanceux plus ou moins marginal, une anomalie en quelque sorte, tandis que l’expulsé est la conséquence directe du fonctionnement actuel du capitalisme. Il peut être une personne ou une catégorie sociale, comme l’exclu, mais aussi un espace, un écosystème, une région tout entière. L’expulsé est le produit des transformations actuelles du capitalisme, entré, à mes yeux, dans des logiques d’extraction et de destruction, son corollaire.

    C’est-à-dire ?

    à suivre dans le commentaire suivant

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  4. suite:
    Auparavant, pendant les « trente glorieuses » en Occident, mais aussi dans le monde communiste et le tiers-monde, malgré leurs échecs, la croissance des classes ouvrières et moyennes constituait la base du système. Une logique distributive et inclusive prédominait. Le système, avec tous ses défauts, fonctionnait de cette façon. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est pourquoi la petite bourgeoisie et même une partie non négligeable des classes moyennes perdent pied. Leurs enfants sont les principales victimes : ils ont respecté les règles du système et fait consciencieusement tout ce qu’il exigeait d’eux – des études, des stages, pas mal de sacrifices – afin de poursuivre l’ascension sociale de leurs parents. Ils n’ont pas échoué et pourtant le système les a expulsés : il n’y a pas assez de place pour eux.

    De qui parlez-vous ? Qui sont les « expulseurs » ?

    Je ne parle pas de quelques individus ni même de multinationales obnubilées par leurs chiffres d’affaires et leur cotation en Bourse. Pour moi, il s’agit de « formations prédatrices » : un assemblage hétéroclite et géographiquement dispersé de dirigeants de grandes entreprises, de banquiers, de juristes, de comptables, de mathématiciens, de physiciens, d’élites globalisées secondées par des capacités systémiques surpuissantes – machines, réseaux technologiques… – qui agrègent et manipulent des savoirs et des données aussi composites que complexes, immensément complexes à vrai dire. Plus personne ne maîtrise l’ensemble du processus. La dérégulation de la finance, à partir des années 1980, a permis la mise sur pied de ces formations prédatrices et la clé, ce sont...


    Hélas je n'ai pas la suite, il faut payer. C'est clair, des choses aussi essentielles ne sont pas dans les premières pages de nos quotidiens. C'est l'Omerta...

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