dimanche 11 septembre 2016

Ces indiens qui résistent aux éoliennes?


 
 "La dame blanche" est le nom du projet de parc éolien dans le Doubs  à lire ici . Un nom bien inspiré à voir cette image: les indiens fuient devant l'imposante créature qui représente ici la conquête de l'Ouest (American progress, John Gast, 1872)

 « (…) Ici à Mont-Crosin, nous avons pu travailler dans le calme et le dialogue. Je rends visite aux propriétaires (ndlr:des terres louées pour les éoliennes) - ils sont une vingtaine -  pour les écouter, leur offrir une oreille attentive, les prendre au sérieux, parfois leur proposer une solution à leurs soucis du  quotidien. On m’a traité d’idiot parce que je gaspillais mon temps à aller voir ces « indiens ». Il y a bien deux approches différentes. »

Ces paroles sont de Monsieur Pfisterer, président de la centrale d'éoliennes du Mont-Crosin,  Juvent,  ex membre de la direction des BKW. Nos supers conseillers communaux des campagnes et les propriétaires terriens qui  louent leur terre pour des éoliennes, savent-ils que leurs nouveaux amis des entreprises de production d'électricité parlent d'eux comme  étant des "indiens",  sous-entendu des imbéciles dans leurs têtes de colons, une fois qu'ils leur ont soutiré ce qu'ils voulaient?

Et dire que certains pensent que j'exagère lorsque je ne fais pas de différence entre ce qui se passe sur les Crêtes du Jura et ce qui se passe au Mexique ou en Afrique et ailleurs autour du développement des énergies renouvelables. Dire que certains se voilent encore la face avec les bonnes intentions affichées des colonisateurs. 

Les jurassiens ont gagné leur liberté face à l'occupation bernoise et ne ratent pas une occasion de la fêter et de s'en féliciter. Ils acceptent aussi fièrement leur réputation de rebelles. C'est le cas du conseiller communal Frésard, qui se prétend activiste de la lutte pour le Jura libre et qui aujourd'hui est activiste pro-éolien aux côtés des sociétés genevoises ou zurichoises, qui viennent puiser leur énergie sur ces terres alors tant revendiquées, comme cela était claironné dans une campagne d'affichage en ville de Bâle il y a quelques années en arrière: il était écrit en grand: "Nous puisons notre énergie dans le Jura". On y voyait des enfants courir aux pieds d'éoliennes géantes...

Au sud du Jura,  peut-être que les bernois venaient déjà tendre leurs oreilles attentives dans les chaumières pour régler les petits soucis des ayants droit... L'histoire d'un peuple tient à peu de choses au fond. M. Pfisterer l'a bien compris.

(Pour mémoire, on peut encore visionner l'émission Mise-au-point sur les pratiques des colonisateurs. Ici)




Martin(tin)au Mont-Crosin... :-)

Source de l'image: Tintin au Congo, Hergé, 1930

2 commentaires:

  1. A l’adresse des riverains, présents et futurs de parcs éoliens, cette éloge de la colère écrite au tout début de cette lutte. Les propos de M. Pfisterer remettent ce texte au coeur de l'actualité...

    "N'ayez pas honte de votre colère, elle est bénéfique, c'est elle qui vous permet de rester vivants.
    De toute façon, dans cette histoire d'éoliennes, il n'y a pas de dialogue. Les débats ne sont qu'apparence, sauver une apparence démocratique. Les pro-éoliens et leurs amis, verts et socialistes en particulier, hélas, ne vous écoutent même pas, voyez le dénigrement insidieux, la culpabilisation auxquels les riverains et ceux qui posent des questions sont confrontés en particulier dans les médias.

    Les promoteurs et leurs amis nient les faits sans aucune preuve pour étayer leurs dires : la faible production, les coûts, les nuisances, les impacts sur la santé, sur l’économie locale, sur la baisse de la valeur immobilière, sur la destruction des oiseaux et chauves souris, et usent de procédés de camouflage pour sauver les apparences, comme le fait de compter l’énergie en ménages et non en kWh ou % ou de surévaluer la production d’électricité sans mesures sérieuses.

    C'est une guerre, une guerre de conquête, une guerre de colonisation, ce que les jurassiens dont les autorités courbent si facilement l'échine n'ont pas compris. Donc, vous pouvez rester sur vos affirmations sans entrer dans des argumentations, de toutes façons les pro-éoliens n'écoutent pas. Vous pouvez vous exprimer, oui, avec vos arguments, mais aussi avec vos tripes.

    C'est une guerre de conquête, la civilisation technocratique déguisée en tenue de camouflage verte, comme les militaires de n'importe quelle armée, contre la nature intacte qui permet à ses habitants de conserver leur liberté, surtout leur liberté intérieure, leur équilibre et leur santé, le contact avec la Terre, avec le Ciel, avec la Spiritualité. Comme les colonisateurs des 17 et 18èmes siècle achetaient les indigènes d'Afrique, d'Asie et d'Amérique avec de la verroterie, les promoteurs éoliens agitent quelques pièces d'argent brillantes sous les yeux des "indiens" jurassiens dont les chefs marchent à plein tube dans la combine pour presque rien et deviennent leurs valets, les collabos du 21ème siècle.

    Les colonisateurs de l'époque venaient avec leurs prêtres habillés de noir prêcher la bonne parole et convertir les "sauvages" en les culpabilisant, car ces braves gens ignoraient la notion du Bien et du Mal. Ensuite, si ceux-ci n'obtempéraient pas, ou rejetaient la verroterie, on faisait jouer sabres, canons et fusils.
    Mais la plupart du temps, il n'y avait pas besoin de cette violence extrême. Les conquistadores finissaient le travail avec l'alcool, les drogues et les maladies, bien plus efficaces que les sabres. J'ai entendu une anecdote à propos des indiens d'Amérique que l'on avait placé dans des camps: on leur distribuait, sous couvert de charité, des couvertures empoisonnées, infectées par des bactéries qui rendaient ceux-ci malades et les détruisaient à petit feu.

    Les éoliennes aussi, vous rendent, ou vous rendront malades, malades insidieusement, sans preuves évidentes, affaiblissant vos résistances psychiques et physiques, puis on vous "aidera" à coups d'analgésiques et d'antidépresseurs.
    Et quand les gens se rendront compte de leur état, ils ne trouvent plus la force de se mettre en colère et de se battre. Votre colère est donc normale, naturelle, une colère d'animal attaqué dans son terrier, colère d'êtres vivants menacés dans leur survie, dans ce qui est leur milieu vital qu’ils aiment et respectent! Colère légitime quand des intérêts vitaux sont en jeu.

    RépondreSupprimer
  2. Les politiciens ou autres promoteurs s'achètent une virginité écologique , c'est pour cela que les écologistes ne devraient se vanter d'aucun parti politique , car en le faisant ils perdent toute crédibilité et les citoyens eux , ils disent quoi au bout du compte !
    Tous pourris ...
    Quand un leader vert entre dans un gouvernement , il ne sert que de faire valoir , lorsqu'ils auront compris que l'écologie c'est l'avenir de la planète et notre seul espoir , ils arriveront peut-être à gouverner !
    Mais voilà , le temps est compté et il est peut-être déjà trop tard ...
    Au nom de la croissance ils ont à empoisonné la planète , et au nom des Banksters ils empoisonnent nos enfants !
    Les banquiers , les politiques et les industriels sont des assassins , qui doivent être jugés pour crimes contre l'humanité et haute trahison , et ne rien dire , ne rien faire , c'est accepter que nos enfants et leur avenir soient un bain de sang ....

    Je n'aime pas du tout, comme Monsieur Pfisterer traite et se moque des jurassiens, je pense qu'il n'a rien compris!! mais je me console avec la parole de de ce chef indien

    Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoissonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s'apercevra que l'argent ne se mange pas !
    Siting Bull 1831-1890

    Les indiens vous saluent Monsieur Pfisterer, vous penserez à eux quand la dernière pièce de monnaie craquera sous vos dents.....

    RépondreSupprimer