mercredi 19 juillet 2023

Et la laitière avec...

 


@Anonyme, commentaire sous le post précédent

Je comprends complètement cette déception. L'UDC fait bien dire à quelques uns de ses membres que les éoliennes ne sont pas la solution, mais en faisant bien attention que personne ne l'entende, que cela reste marginal et ne serve que ses intérêts. Côté politique c'est tout ce que nous avons. Et côté associations nous ne sommes pas beaucoup mieux lotis. Il faut dire que le contexte parle en faveur de la mollesse. Les procédures sont longues, et les opposants n'y ont pas grand chose à voir, il y a un tas de raisons en aval qui freinent ces projets. Des intérêts immenses sont en jeu, la branche reste fragile parce que ce ne sont pas des petites machines  et que les coûts nécessaires à leur construction, à leur acheminement, pour alimenter un monde comme le nôtre sont énormes. Et comme seul l'argent public peut  payer une folie pareille, cela demande encore des moyens aux fournisseurs  pour s'offrir l'appui des gouvernements. Les années passent. Les nerfs se calment, les opposants vieillissent, l'idée de vivre avec des éoliennes industrielles s'est introduite dans les esprits via les médias (on en voit de plus en plus au cinéma d'ailleurs). Nous n'avons pas le bénéfice de l'immédiateté. comme ce fut le cas pour la privatisation de l'eau en Bolivie par exemple. La colère est le moteur de la révolution, de la résistance sans peur. On ne peut pas être tous en colère durant 10 ou 15 ans, surtout quand cette colère n'est pas alimentée régulièrement, ou qu'elle est cachée ou minimisée face au reste du monde... 

Dans ce sens, les projets de l'industrie éolienne sont un fléau qui tue lentement mais sûrement tout ce que ce monde compte encore de libre et de fier. Je pense à tous ces autochtones qui perdent leurs terres préservées, leur identité, leur indépendance, parce que des entreprises (comme les BKW en Norvège, à lire ici) viennent imposer leur suprématie dans leurs espaces grandioses. Qui mesure la superficie nécessaire aux panneaux solaires et aux éoliennes pour répondre aux intérêts des uns et des autres dans le monde entier? Qui compare publiquement cette superficie convoitée ou déjà colonisée à la quantité d'énergie produite ou à produire? Qui calcule objectivement les dégâts collatéraux? Qui se soucie de ces peuples achetés ou vendus? (l'Isthme de Tehuantepec à lire ici)  Ces peuples vont-ils disparaître dans l'indifférence générale? C'est possible et c'est ce que qui est programmé, année après année. Ils vont tout ramasser, le beurre, l'argent du beurre et la laitière avec...

Ce ne seront peut-être pas les opposants aux éoliennes qui vont les arrêter, ils ont trop de pognon pour se laisser abattre par des idéalistes sans le sous. D'autres colères pourraient sonner le glas de l'industrie éolienne. Elle fait de grosses erreurs humaines qui commencent à se faire connaître,  de plus la filière a des difficultés financières et comme l'argent vient d'ailleurs, il y aura des mécontents.  Les limites des ressources pourraient aussi bien casser l'ambiance sous les pales... Patience. La vie rend les claques qu'on lui donne. 

Quant à nous restons vigilants et révoltés. Nous sommes la Terre.


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