Quand je vois passer le temps sur ce blog sans que je ne m'y arrête, il y a tout-de-même une certaine rage qui m'envahit.
Ce n'est pas qu'il ne se passe plus rien autour de l'industrialisation de nos espaces naturels, c'est plutôt qu'il s'en passe trop. Toutes les soupapes de sécurité sautent les unes après les autres. Nos lieux de vie, de ressource, de bien-être, sont offerts aux pires chasseurs de terre de la planète: les producteurs d'énergie, détenteurs du pouvoir, ceux qui font et défont les guerres.
À mon échelle, dans ma petite campagne, je ne peux que constater la naïveté ou les dents longues de nos politiciens, de tous les bords, sûrs de faire le bien en puisant l'énergie du vent, du soleil ou des fonds de la terre ou contents d'être du bon côté de la société, celui où l'argent coule, avec l'espoir de quelques retombées dans leurs pauvres poches d'opportunistes.
Jamais il n'y a eu autant de candidats aux élections nationales je crois. Sans doute que les pots de vin officiels offerts aux députés pour ne pas défendre la veuve et l'orphelin n'y sont pas étrangers. Ils veulent leur part, quitte à ce que les bougies ne brûlent l'entier du gâteau...
Le dernier coups que j'ai reçu en plein coeur dans ma petite région, vient d'un milieu qui m'est cher, celui de la culture. Le Spiegelberg festival, dans les Franches-Montagnes, ravissait ma curiosité. Les organisateurs se sont présentés comme des amoureux de la région avec l'ambition de la faire découvrir en organisant des concerts dans de beaux lieux qui mettraient en avant leur goût pour l'architecture et les paysages...
Super. Sauf qu'ils ont programmé un concert sous les éoliennes du Peuchapatte. Des machines qui ont divisé, agressé, bouleversé la population de la région. Elles ont contribué à la fin de la protection des paysages et des populations locales. Elles ont fait du Jura le cobaye des pratiques des promoteurs. C'est Goliath qui s'est fait David.
Que des jeunes qui se veulent alternatifs, défenseurs du climat, tombent dans ce piège là, cela me dit que l'urgence d'une véritable prise de conscience est encore à mille lieux de nos portes et que beaucoup de sites tomberont encore entre les crocs des promoteurs. Ils peuvent compter sur les jeunes pour leur tendre leurs fourchettes vertes...
NON; NOUS NE SOMMES PAS MORTS!
RépondreSupprimerLA PRESSE MENT, LES PROMENTEURS MENTENT, LES POLITICIENS MENTENT.
Communiqué du collectif de Sainte-Croix sans hélices:
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Le 10 octobre 2023, l’inauguration de la première zone industrielle d’aérogénérateurs de Sainte-Croix a eu lieu :
« face à une opposition désormais fantôme » Journal de Sainte-Croix et environs le 13 octobre 2023,
« sans l’ombre d’un manifestant » Le Temps le 11 octobre 2023,
« ..une manifestation officielle que les antiéoliens n’ont pas perturbée « 24 heures, le 11 octobre 2023,
« Le climat s’est apaisé » Cédric Roten, syndic de Ste-Croix inLe Courrier, le 10 octobre 2023,
« Des hélices dans un ciel apaisé »Le Courrier, le 10 octobre 2023.
Nous tenons à expliquer l’envers du décor. Cette inauguration a été organisée dans le plus grand secret. Ni la population ni même les riverains n’étaient informés ou invités. Ceci témoigne d’une conscience peu tranquille.
Aucun opposant de notre collectif ne s’est rendu sur les lieux. Le climat ne s’est certainement pas apaisé. Pour l’instant, les premières victimes des éoliennes ont droit au grand mépris de la part de la Municipalité et de la Romande Énergie. Que va-t-il se passer quand les nuisances seront ressenties par tous les habitants ? Nous serons très attentifs après la mise en service des machines.
Les bus TRAVYS ont conduit les figurants pour faire nombre face aux caméras. Sans aucun scrupule, Florence Schmidt a menti devant les caméras de l’émission « Couleurs locales » (RTS, le 10 octobre 2023) : « Ils [les opposants] acceptent aujourd’hui le chantier », après avoir dit qu’elle a le sentiment d’apaisement et d’acceptation. La journaliste de cette émission a menti aussi sur la hauteur des éoliennes qui font 149 mètres au lieu des 100 mètres annoncés.
Fin des mensonges ? Non. Dans le Téléjournal de 12h45 (RTS, le 10 octobre 2023), un des journalistes n’hésite pas à manipuler l’opinion publique en disant « une installation qui produira annuellement la consommation électrique des six mille habitants de Ste-Croix. » Faux. La production sera injectée dans le réseau national.
Nous n’acceptons pas ce projet qui a été, au plus grand malheur de la Romande Énergie, retardé pour des raisons justes pendant plus de vingt ans. La dernière votation, où un oui est passé à quelques voix de près, a eu lieu juste après l’accident de Fukushima. Aujourd’hui, certains n’hésitent même pas à instrumentaliser la guerre en Ukraine pour faire passer la pilule. Et la presse de se faire écho du glorieux avenir des 800 éoliennes à projeter de toute urgence pour garantir les objectifs de la stratégie 2050…
Nous exigeons les correctifs et excuses de la part des journalistes des articles et émissions précités. Nous attendons qu’ils veillent dans l’avenir à donner la parole aux opposants et avec la même visibilité et temps de parole. Pour l’instant, nous avons l’impression que bien des journalistes se contentent de réciter le communiqué de presse de la Romande Énergie.
Nous revendiquons l’arrêt total et la remise en état de la zone industrielle d’aérogénérateurs de Sainte-Croix qui est au milieu d’une forêt pleine de richesses et très proche des habitations. Nous demandons qu’une distance minimale de dix fois la hauteur totale des aérogénérateurs entre ces zones industrielles et la première habitation soit définie par la loi et l’annulation de tous les autres projets en Suisse qui ne respectent pas cette distance.
Collectif Sainte-Croix sans Hélice
Av. des Alpes 2, 1450 Sainte-Croix
e-mail : scshelice@protonmail.com