Ultra présente, l'électricité ne représente néanmoins que 25% de notre consommation d'énergie |
Hier j'écoutais FORUM, journal de 18h30 de la radio romande. L'un des sujets du jour était un projet de toit solaire pour autoroute dans le cantons du Valais notamment. Je dresse toujours une oreille, mais je l'avoue de moins en moins attentive, à tout ce qui touche au développement des énergies renouvelables. Entre l'hystérie collective véhiculée par Suisse Eole, les sociétés électriques ou les partis politiques, qui prône la construction compulsive de site de production d'électricité comme unique réponse au réchauffement climatique, et les discours excités de Nordmann, Thorrens, Chevalley et compagnie, toujours prêts à squatter les ondes pour dire qu'ils savent et qu'ils ont raison, j'ai fini par me lasser des médias officiels et par désespérer entendre quelque chose de sensé.
Une surprise pourtant m'attendait hier soir, une verte valaisanne, Céline Dessimoz, répondait aux questions du journaliste avec pondération, intelligence, sincérité et sans chercher à démontrer combien elle était forte et déterminée. Elle a rappelé que l'électricité ne représentait que 25% de notre consommation d'énergie, qu'en 2019 nous en avions produit plus que nous n'en avions consommé, qu'il convenait de se poser la question du sens de construire des plate-forme pour soutenir des panneaux solaires alors que nous disposions de quantités de surfaces toutes faites et disponibles pour le faire. Je vous conseille ce petit moment de FORUM, où j'ai eu soudain le sentiment que nous parlions vrai et que nous réfléchissions...
Je me suis même mise à rêver... Si les nouv(elles)aux politicien(ne)s étaient moins arrivistes, plus sérieux, moins directifs et mieux informés, nous aurons peut-être de véritables débats en Suisse?
On supprimerait Suisse Eole, ou alors on subventionnerait aussi une association anti-éolienne pour rétablir l'équilibre entre la propagande et la réalité (j'opte pour la première solution, cette association de lobbyistes coûte beaucoup trop chère à la Confédération et envenime les débats.) Nous entendrions enfin des politiciens penser l'avenir au sens large du terme, loin de leurs intérêts personnels, engagés, comme le propose Mme Dessimoz sur le site qui la présente: " pour une politique qui se questionne et dont la priorité reste une vie bonne, une vie de sens, une vie durable"
Voilà. Je n'ai honnêtement pas cherché la position de cette dame sur les éoliennes industrielles, peut-être parce que je veux encore croire un peu qu'un autre monde politique est possible.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire