Franz Weber, merci!

Vue fictive depuis le Chasseral vers les sites de La Joux-du-Plâne, de la Vue-desAlpes et de Tête-de-Ran. Un montage de Paysage libre, l' association qui fédère les opposants à l’éolien.

L'actualité montre que la Suisse vendrait sa mère pour de l'argent. Elle est prête à liquider ses dernières zones protégées et ses forêts à des sociétés louches pour des clopinettes d'énergie dans une mer de consommation, ses plus beaux lieux à des mafias russes ou d'ailleurs. Mais paradoxalement elle déteste tout ce qui brille, toutes les têtes qui dépassent. Ceux qui alertent et tentent de la protéger de ses gloutonneries sont systématiquement dénigrés et jetés aux loups. À l'instar de Franz Weber que l'on trouve top riche, trop chanceux, trop heureux peut-être même! La Suisse protège les véritables prédateurs (ceux qui sucent la planète livrant à la mort des populations entières en les privant de leur eau ou de leurs terres) et se méfie de ceux qui aiment la terre et la nature. A-t-elle honte de vivre dans un tel écrin? Le monde entier connaît les paysages suisses. Et elle les détruit inlassablement, réduisant à peau de chagrin ce qui la rend exceptionnelle. Pour de l'argent ou pour disparaître?
Monsieur Weber, je vous remercie de donner votre énergie et votre temps, votre vie même, pour empêcher ce qui peut encore l'être. Aujourd'hui la lutte est devenue difficile, puisque même les partis comme celui des verts, sont tombés dans le piège du consensus, du politiquement intéressé, de l'arrivisme, du mou, de l'autisme et de la désinformation.
Parfois je me dis que tout cela sent la fin. Vous voyez, ce matin j'entends tourner au vent des bras de ferraille  qui brassent ce sacré fric qui rend mauvais. Mes voisins sont âgés, ils souffrent de maux de gorge et de pression dans la poitrine aggravés depuis l'arrivée de ces satanées machines. Les propriétaires ont été alertés, les autorités du village aussi. Mais pensez-vous qu'ils s'en inquiètent et se manifestent? Bien sûr que non! Mais je vous garantis qu'à la fin de l'année ils fanfaronneront dans la presse les chiffres exceptionnels de la rentabilité de leurs merdes. C'est la seule chose qui les fait encore vibrer. L'autre, le voisin de toujours, il n'en ont plus rien à cirer depuis que l'argent, le rendement ont pointé le bout de leur nez sur ce petit village. Et ceux qui s'en offusquent reçoivent comme vous les critiques et la haine,  seuls remparts à leur culpabilité.