dimanche 20 octobre 2013

À bâtons rompus



-Bon sang comment-font-ils pour encaisser autant d'argent alors qu'ils ne vendent rien où presque...


- Des soucis?

- Ah tu es là toi! Alors Genève?

- Instructif. Et toi? tu fais quoi?





- J'essaie de comprendre comment  Ennova arrive à encaisser des millions pour une société qui en vaut cinq-cent mille, comme nous l'apprends la rts ici. Tu comprends quelque chose toi?

- Disons que mon séjour à Genève m'a aidé à réfléchir. La chance pour des sociétés comme Ennova, c'est la naïveté des roses-verts qui se sont crus très inspirés en poussant à la création de la RPC, soit le remboursement à prix coûtant de l' électricité produite par les NER (nouvelles énergies renouvelables).

- Ce n'était pas une mauvaise idée, puisqu'il s'agissait de donner un coup de pouce au développement des énergies renouvelables, une manière de les imposer sur le marché de l'électricité qui protégeait outrageusement ses moyens de productions traditionnels, comme le nucléaire.

- Oui mais la manière de le faire n'a pas été heureuse. Elle a encouragé des sociétés comme Reninvest à entrer dans la danse aux côtés des sociétés électriques avec pour unique objectif d'encaisser l'argent littéralement mis en jeu par la Confédération.

- En jeu???

- Mais oui, le système de la liste d'attente comme il a été voté au parlement à majorité de droite, torpille complètement les objectifs visés. Il provoque une espèce de ruée vers l'or, puisque les premiers inscrits seront les premiers servis. L'important pour les malins qui débarquent des milieux de la finance comme Monsieur Zanini, ce n'est pas la qualité des projets, mais la quantité qu'ils déposeront sur la liste d'attente.  Ils prospectent à fond, et se réservent le plus grand nombre de sites possibles, en faisant signer des contrats aux propriétaires de lieux et aux communes, ce qui les rend quasiment propriétaires de ces ressources énergétiques locales, comme le propriétaire d'une concession dans l'Ouest américain du 19ème siècle qui a chassé les légitimes propriétaires, ou leur a acheté la terre contre de la verroterie et de l'alcool. Je te l'ai déjà dit, l'homme n'invente rien, ils répètent l'histoire! Il aurait tord de s'en priver, les pigeons eux, n'apprennent rien on dirait. Ha! Ha! Ha! 

- Bon ça va, n'en rajoute pas. Tu sais bien qu'à Saint-Brais on a été parmi les premiers à se faire avoir! Pas facile de s'y retrouver non plus entre bonnes intentions et escroqueries. Il n'y a pas si longtemps que l'on parle d'escroqueries lorsque l'on parle d'énergie éolienne! Et qui s'en est inquiété avant de les voir pousser devant ses fenêtres?


- D'accord, j'arrête de me moquer. Mais franchement, il y a pas mal d'expérience dans ce domaine?! Remarque, quand je vois des grandes entreprises comme les SIG se faire avoir par excès de confiance, alors qu'ils gèrent des millions de francs appartenant aux collectivités publiques, j'ai tout de même de la peine à y croire.





- Comment cela? 

- Je ne sais pas, quelque chose cloche dans tout cela. Comment en sont-ils arrivés à faire confiance à une société qui avait déjà suscité des doutes dans son canton d'origine, le Tessin? Franchement, tu ne serais pas sur tes gardes toi si tu engageais des millions de francs avec des gens qui n'étaient pas blancs comme neige dès le départ? Et l'engagement d'Isabelle Chevalley? Tu engagerais une pharmacienne pour planifier l'avenir de ton entreprise d'électricité?


- Bon.. elle ne planifiait pas, elle prospectait... 


- Ecoute, rappelle-toi son attitude! On pouvait penser que cette personne avait les pleins pouvoirs sur les lieux d'implantation des parcs. Combien de fois a-t-elle répété que ces parcs vous les auriez que vous les vouliez ou non?






- C'est vrai. Elle a débarqué dans les énergies renouvelable en 2006 seulement... Elle s'est vite retrouvée propulsée spécialiste dis-donc! En 2008 elle devenait coordinatrice du fonds COGENER et conseillère en énergies renouvelables chez les SIG! Une carrière fulgurante! Nous étions dans un désert de compétence dans le domaine on dirait en Suisse?

- C'est une évidence. Il n'y a qu'à voir la catastrophe du parc éolien de Saint-Brais! La Suisse est entrée dans les NER en s'en remettant à des débutants. Aucune loi n'a été aménagé spécialement pour accompagner l'implantation de machines monstrueuses aux conséquences multiples aussi bien pour l'environnement que les humains. Elle s'en est remise à des spécialistes auto-proclamés et des financiers en quêtes de gros bénéfices. Ce sont des commerçants, et non pas des ingénieurs, ou des ingénieurs à fibre commerciale qui ont mené le bal. Et leur idée ce n'était pas de construire et d'exploiter: ils n'avaient pas l'argent pour, les projets ne sont pas vraiment rentables malgré les subsides et les banques demandent des garanties. Alors ils ont cherché des Godeluraux, comme les SIG, qui voulaient justement faire du renouvelable à tout prix, et qui avaient des caisses pleines d'écus publics faciles à dépenser...

- Mais pourquoi les SIG ne sont pas partis seuls?



- Soit Reninvest est arrivé avec les bras chargés des contrats de servitudes récoltés en Suisse et il les a monnayé avec le plus offrant...





- Peut-être même pas...

- À quoi tu penses?

- Je l'ai vu à l'oeuvre Monsieur Zanini.  Il est tout à fait capable de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuée. Il a peut-être juste vendu son expérience et son réseau, comme ici personne ne savait rien sur les éoliennes. Lui il avait déjà travaillé en Grèce.  Il connaissait les problèmes sociaux posés par ces géantes, il n'y a qu'à se rappeler son attitude dans les séances d'information. Ce Monsieur ne débarquait pas en milieu inconnu! Il savait comment obtenir les contrats, comment se comporter pour endormir les riverains. Ce qu'il a réussi dans nos communes, avec nos autorités, il l'a sans doute réussi aux SIG: Manipuler! J'ai vu les membres du conseil communal de Saint-Brais soucieux de ce qu'ils lui renvoyaient comme image, à lui qui il y a peu leur était parfaitement inconnu! Il n'avait qu'à croiser les doigts sur la table, ses admirateurs faisaient le boulot, défendant becs et ongles un projet qui détruirait leur chance de continuer à vivre dans un lieu privilégié. On aurait dit que leur seule grande fierté du moment était de tutoyer ce Monsieur élégant et beau parleur. Cela m'avait frappé.

- Tu as peut-être raison, j'ai souvent été amusé par la rapidité avec laquelle un humain peut faire apparence... L'apparence du père qui décharge et rassure par exemple. Un père peut avoir bien des visages... Remarque, il suffirait de savoir quand Reninvest a signé ses premiers contrats avec les communes et les propriétaires pour le savoir... Peut-être que ton conseil communal le connaissait depuis plus longtemps que tu ne le penses...
 


- Oui, peut-être, effectivement tout est possible. Et l'argent alors? Comment il font pour le faire cracher?

- Comme je commençais à te l'expliquer plus haut, ils monnayent leur droit de propriété (les contrats signés avec les propriétaires et communes) ou leur capacité à les trouver, et les transmettent contre des  commissions juteuses à ceux qui rêvent de construire et d'exploiter, qui disposent d'inépuisables ressources financières (d'origine publique majoritairement) et les appuis de politiciens qui siègent dans leurs conseils d'administration et qui veulent sauver la Suisse en sortant du nucléaire.
 Ils leur vendent des actions, peut-être au multiple de leur valeur réelle, pour faire tourner la machine, parce que tant que Ennova par exemple, ne produit pas d'électricité avec des éoliennes payées par les SIG, elle vit de son capital! Capital alimenté par les SIG qui aujourd'hui semble épuisé et la valeur des actions chutent. 

- Je résume: Ennova réussi on ne sait pas comment à s'infiltrer chez les SIG et à les faire payer les projets de parcs éoliens,  les employés de sa société, les études d'impacts... C'est donc une société qui n'existe que parce que les SIG paient ses services. Tant qu'il n'y a pas d'éolienne, il n'y a pas de rentrée d'argent, que des sorties. Quelles générosité quand on sait partout ailleurs combien de temps il faut pour construire des parcs!  Tenez braves gens, 30'000 francs pour nous laisser poser un mât de mesure de vent! 100'000 pour vous parce que les dommages seront terribles mais ne le dites pas à vos voisins! Vous n'aimez pas notre mât de mesure? Allez taisez-vous et nous couvrirons votre toit de panneaux solaires gratuitement et vous encaisserez une partie de la vente du courant vendu. Signez ici. merci! Et derrière ces chèques une entreprise publique qui signe tout ce qu'ils lui présentent? C'est complètement surréaliste. Scandaleux et dégueulasse.

- Aujourd'hui c'est la crise, ils sont au bout de leurs liquidités. Ils espéraient bien l'éviter en faisant payer encore plus aux SIG qui se devaient de fuir en avant, ne pouvant justifier aux yeux de leur CA des investissements qui ne rapportent rien. Donc pour sauver la face, Monsieur Hurter était prêt à payer encore et encore, dans l'espoir qu'un jour il pourrait "se refaire". Comme n'importe quel joueur de casino. Heureusement, le CA en a décidé autrement....quoi que... attendons.


-Quoi, tu doutes qu'ils seront arrêtés dans leur délire?

- Je te l'ai dit, il y a quelque chose qui tourne par rond dans cette histoire. Attendons pour voir. Le fait est que la presse ne pose pas les bonnes questions. Qu'en est-ils des autres sociétés? Quelles sommes engagent-elles dans les projets d'NER? Ne serait-il pas judicieux d'exiger la transparence des coûts engagés pour la transition énergétique et de leur véritable impact sur la sortie du nucléaire et sur les émissions de gaz à effet de serre? Pourquoi personne ne s'inquiète de ce qui se passe en Allemagne? Pourquoi les citoyens acceptent ce système de rétribution à prix coûtant qui démontre ici  les problèmes qu'il engendre? Que cherche-t-on? La privatisation de l'électricité a été refusé dans ce pays, mais depuis toutes les décisions prisent desservent les intérêts publics et ressemblent à la mise en place d'une forme de privatisation sournoise. Quelque chose cloche, trop d'argent risqué, trop d'amateurisme affiché, quels buts poursuivent-ils? je me demande....

- Hé! Tu vas où? qu'est-ce qu'il te prend? Tu as l'air salement préoccupé?

- Il y a vraiment quelque chose de pourri dans votre monde, j'ai besoin d'air pur, je remonte un peu.

- ... 


ps. merci à l'ange qui m'a aidé à réfléchir à tout ça.



6 commentaires:

  1. Il y a un autre ange qui m'avait aidé à écrire ce billet:
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    http://vent-de-folie.aminus3.com/image/2013-10-06.html
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    Et qui aide peut-être à répondre à la question: Mais au fait, pourquoi l'éolien???

    Peut-être cette conclusion:
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    "Le développement de l'éolien industriel en Suisse, qui n'est d'aucune utilité, est en réalité une instrumentalisation de la politique environnementale, des naïfs qui la servent et des profiteurs qui l'utilisent pour faire monter artificiellement, à coup de subventions, le prix de l'électricité à des fins de spéculations financières en cours et à venir."
    .
    En ayant lu les réflexions de Myrisa Jones à ce sujet, il m'apparait assez évident que certains acteurs tirant les ficelles de ce "jeu-là" appartiennent à la grande finance internationale, et doivent probablement n'avoir que faire de spéculer avec des kWh nucléaires, verts ou fossiles, du café, de l'aluminium ou des produits dérivés issus des marchés sud-est asiatiques...
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    On est peu de choses finalement...
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  2. Les BKW ne font pas mieux, même si le directeur de Juvent SA se gargarise en disant que le parc du Mont Crosin est une réussite au niveau de l'acceptation de la population.
    Il a même boosté l'économie de ce haut plateau puisqu'au 192'000 fr. annuelle de location (16X12'000 fr.) s'ajoutent des revenus générés par une activité touristique florissante. Juvent SA est une filiale des BKW tout comme Sol E.
    Sol E qui a signé plein de droits de superficie chez les propriétaires de la région.
    Ces derniers encaissent des sommes chaque année avant la réalisation du parc, mais au maximum pendant cinq ans. Donc cette année 2013 sera la dernière puisque le parc ne s'est pas réalisé et Sol E n'existe plus et ses directeurs non plus.
    Promoteurs et compagnies d'électricité. tous dans le même panier !

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  3. (Surligner les liens et cliquer dessus pour accéder aux sites)
    Chère Voisine,

    Vous parlez surtout de ENNOVA et son malin vendangeur de grosses grappes d'écus et des 46 millions des SIG avalés et digérés par cette société, comme l'eau dans le tonneau des Danaïdes.

    Si vous consultez la réponse du Conseil d'Etat genevois aux questions du député Pierre Weiss,

    http://www.ge.ch/grandconseil/data/texte/Q03726A.pdf

    vous constaterez que les SIG ont succombé à une autre sirène éolienne, la société Swisswinds, d'un Monsieur Senn

    http://search.powernet.ch/webservices/net/HRG/HRG.asmx/getHRGHTML?chnr=CH-320.4.063.104-5&amt=626&toBeModified=0&validOnly=0&lang=2&sort=

    selon le registre du Commerce valaisan, une SArl au capital de CHF 20'000 dans laquelle les SIG ont englouti 17millions pour une éolienne au Nufenen qui n'a produit, à ce jour que 2 mio de kWh en 2012

    http://www.wind-data.ch/wka/wka.php?wka=GRI

    sur les 3 mio annuels promis par les projeteurs.

    http://www.cleantech-switzerland.com/en/index.php?section=marketplace&cmd=detail5&eid=715

    Au total, les SIG ont paumé 71 mio CHF dans l'éolien en Suisse pour une seule installation certainement déficitaire malgré les subventions, quoi qu'en disent les SIG (il faudrait connaître leur bases de calcul, évidemment, et le taux d'intérêt appliqué dans leurs calculs),
    auxquels il faut ajouter 40mio à l'étranger mais où, celà n'est pas prévisé.
    Donc au total 111 mios CHF.

    Notez que la société Swisswinds a appliqué la même méthode de ratissage de sites potentiels pour occuper la liste d'attente, si on en croit la lecture de cet article dans le Nouvelliste

    http://www.lenouvelliste.ch/fr/suisse/swisswinds-retire-plusieurs-projets-eoliens-0-468447

    Extrait:
    Sur les 166 sites potentiels qu'elle avait ciblé pour l'implantation d'éolienne, SwissWinds en a retiré 114 en raison de leur rentabilité.
    SwissWinds, société chargée de l'étude de projets de parcs éoliens en Suisse, a examiné 166 sites potentiels de centrales éoliennes. Sur ce nombre, 114 sont retirés: les enquêtes ont révélé que les centrales n'étaient pas viables économiquement.

    En 2008, SwissWinds avait annoncé 166 sites potentiels auprès de Swissgrid, la société nationale d'exploitation du réseau électrique, à l'occasion du lancement de la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC).

    Le financement des fonds RPC disponibles avait entraîné une liste d'attente. Pour 114 projets, il est apparu qu'une réalisation rapide n'était pas réaliste, a annoncé SwissWinds vendredi. La société planifie actuellement six parcs éoliens avec 52 sites de centrales éoliennes, principalement en Valais.

    Un ange valaisan qui admire la générosité fantastique des SIG

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  4. Il y a une dizaine de jours, une délégation des autorités delémontaines s'est entretenu avec les SIG et Ennova......
    http://www.rfj.ch/rfj/Actualites/Regionale/20131018-L-eolien-jurassien-au-milieu-d-un-litige-entre-les-SIG-et-Ennova.html
    Hier on apprenait au journal de 19h30 que les SIG allaient négocier pour racheter Ennova.... http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/
    Donc, je pense que la délégation jurassien s'est montrée convaincante pour faire croire aux SIG qu'ils pourront venir planter leurs machines sans problème.....

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  5. La fuite en avant ou le déni de réalité des SIG et des autres

    1. Les énergies renouvelables, et principalement l'éolien industriel, à cause des subsides faramineux mis à leur disposition et la spéculation, font grimper les prix de l'électricité (et du gaz) et l'exploitation du charbon à travers l'Europe, au détriment de l'environnement et des populations, et pour l'enrichissement des compagnies et de leurs vassaux ( bureau d'ingénieurs, politiciens lobbystes etc.) ainsi que des investisseurs ( banques, société d'investissements, etc.)
    En Suisse, comme annoncé dans les médias, il en sera de même ces prochains mois.

    2. La poursuite des projets éoliens par les SIG, dans l'Arc jurassien principalement, alors qu'ils ne produiront que 15% du temps à pleine charge et en moyenne à l'année, et qu'ils ne seront donc pas rentables sans l'augmentation continuelle des subsides, ressemble de plus en plus à une fuite en avant, pour tout tenter de sauver les apparences et les finances déjà englouties...
    N'est-ce pas ce que le président du conseil d'administration des SIG, M.Peyrot dénonçait justement dans l'attitude de M.Hurter et de ses collaborateurs après les avoir démissionné?
    Tout en sachant que lui-même était au courant et avait donné son aval pour ces investissements.

    Il est à craindre dans les mois à venir, que ceux qui rachèteront Ennova et ceux qui investiront dans le secteur, feront tout pour que la nouvelle législation impose de force et rapidement ( car le vent tourne...) les parcs éoliens à la population de l'Arc jurassien.
    Vous/nous, ni l'environnement, ne valons rien face aux centaines de millions attendus par ces requins nationaux et internationaux grâce aux subventions.

    Alors battez-vous comme des lions pour chaque arbre de chaque forêt, chaque brin d'herbe de chaque pâturage, chaque pan de chaque crête, chaque champ de chauqe campagne, de l'Arc jurassien et du plateau, comme si votre vie en dépendait et même si vous avez encore la chance de vivre loin des parcs déjà planifiés.

    Et cela est plus vrai que vous n'osez le penser: le territoire suisse est désormais prêt à être vendu au plus offrant sous couvert de production durable.

    Suite au prochain commentaire

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  6. A lire et relire le dernier billet sur http://ventdefolie.wordpress.com/

    Le Matin – Dimanche: la presse ouvre ENFIN les yeux sur ce que nous dénoncions depuis longtemps…

    ATTENTION: en fin d’article, vous pouvez voir confirmer que des investisseurs étrangers, russes en l’occurrence, étaient intéressés par l’éolien suisse. 

    http://ventdefolie.files.wordpress.com/2013/03/analyse-des-contrats-de-reinvest.pdf

    "Il faut savoir que le droit de superficie entraîne un véritable démembrement du droit de propriété! Car l’essentiel des droits sont transférés au superficiaire qui peut tout faire sauf le vendre. Mais il peut vendre son droit de superficie, et il se le réserve en effet ,par le 3ème alinéa du point I. Donc, même situation que dans le précédent et même risque pour le propriétaire de se retrouver face à un nouveau bénéficiaire qu’il ne connaît pas et qu’il n’a pas choisi. Une fois encore, c’est fréquent dans le domaine de l’éolien, et RenInvest ( Ennova) a déjà revendu des droits à d’autres exploitants! Des sociétés se sont spécialisées dans ce type d’opération: obtention des autorisations et signature des contrats pour les terrains et vente à un autre exploitant avec un généralement un important bénéfice.
    Ces sociétés ne veulent en aucun cas assumer les travaux d’installation et ensuite l’exploitation du parc. (10)
    Comme je l’ai déjà indiqué, l’engagement est très long puisque la durée est stipulée pour 30 ans mais elle est renouvelable sans limite pour des nouvelles périodes de 30 ans sans que le propriétaire puisse s’y opposer!; il suffit que le superficiaire annonce unilatéralement par écrit son intention de prolonger pour une nouvelle période de 30 ans, trois ans avant l’échéance de la première période."

    "Note 10

    A l’avenir, si ces parcs sont vendus à des fonds d’investissement étrangers (par exemple indiens, russes chinois ou tchètchènes.), pratique spéculative courante dans le milieu, cela signifiera clairement que nous céderons des portions entières de notre patrimoine environnemental au plus offrant. Et nous hériterons des méthodes pas très démocratiques qui sont la règle dans ces pays et que nous importerons donc en même temps…
    S’ils veulent, à l’avenir et pour des raisons de sécurité, entourer leurs parcs de treillis ,interdire tout passage et placer des gardes, ( comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays) ils pourront le faire sans problème grâce à ce genre de contrat privé."

    Nous avons tenté à l'époque d'avertir les politiciens, comme M.Nordmann, de ces contrats scandaleux et du réel danger qu'ils représentaient pour notre petit territoire. Sans succès. Et ils continuent à ignorer le problème ou faire la sourde oreille!!!

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