jeudi 17 octobre 2013

La lionne, le pianiste et le vigneron


La croisière ne s'amuse plus!

La lionne: Je l'imagine assez bien, ses contrats sous le bras, pénétrant dans les cuisines des agriculteurs vaudois, soutirant les signatures qu'elle venait y chercher avec son sourire de carnassière. Ou chez ses copains politiques pour les même raisons: Trouver des terres pour permettre à ses amis de venir derrière elle faire le boulot. La presse l'avait même surnommée "la lionne des éoliennes" parce qu'elle savait supplanter ses concurrents. Elle s'en réjouissait, parlait des son désintérêt personnel dans cette affaire, développait même jusque dans des livres son besoin de sauver l'humanité, surtout nos enfants. Les nôtres donc, parce qu'elle n'en a pas. Quelle belle âme! Tellement belle qu'elle travaillait  gratuitement: 0 kwh produit. Nous qui luttons pour la sauvegarde de notre paysage et de notre qualité de vie, nous ne pouvons que nous réjouir de son résultat. Les genevois font un peu la tête parce qu'elle a tout-de-même encaissé presque 300'000 francs pour son job humanitaire et accessoire. Une goutte d'eau dans la mer de ce que le vigneron, lui, devrait encaisser...

Le pianiste: Elégant, pas désagréable. Pour lui ce n'était pas un job accessoire. C'était son boulot. Son salaire je m'en fiche, mais soyons sûrs qu'il assurait ses fins de mois.... Son boulot? Planter des petits drapeaux sur la carte de la Suisse, sur les sites potentiellement susceptibles d'accueillir les monstres que le vigneron lui proposait sur un plateau... en or. Il n'a plus de boulot, mais il a sûrement pu prendre ses drapeaux en partant: Tous les sites sont encore à prendre. 

Le vigneron: Ah, lui... le plus malin de tous. Dans les campagnes il sort son charme latin, les conseillères communales se font même jolies pour les séances diverses auxquelles il participe. Souriant, conciliant, il sait faire semblant. Les maires le tutoient, ils ont fait amis-amis. Les spectateurs un peu attentifs surprennent les regards excédés qu'il a derrière leurs dos, nos petits élus des campagnes n'y voient rien, aveuglés par les promesses qu'ils ont avalées. Hors caméra, ceux qui ont essayé de l'approcher pour parler se sont retrouvés devant un gougeat, ni plus, ni moins. Même pas surpris de cette attitude. Amusés plutôt de voir son véritable visage. Il multiplie les sociétés, avec l'une il vend du vent, avec l'autre du vent, et encore du vent... Et le vent, et bien vous ne le saviez peut-être pas, mais cela coûte très cher. Vraiment très cher. Tellement cher, que nous devrions nous y mettre aussi. N'est-il pas inépuisable? Renouvelable? Propre? Il ne prend pas de place, ne fait que passer, pas même besoin de l'arrêter, de le stocker, de le transformer. Il suffit de le mesurer, et hop! On encaisse. Celui qui paie ne demande rien en contre partie. Il paie, il paie il paie...

On a juste un problème, c'est nous qui payons. 

Sur Europe 1 le 11 octobre on a entendu ceci: cliquer ici
On a envie de crier : Enfin! Ils en parlent ailleurs que dans les articles confidentiels!

La transition énergétique aura été le meilleurs moyen de redonner des galons au nucléaire. Nous alertons là-dessus depuis le début. C'était absolument certain que le développement de l'éolien industriel n'était qu'un alibi économique et politique, le meilleur pour ensuite justifier le retour au nucléaire. Oh la belle excuse! Les gens n'en veulent pas? Disons surtout que personne n'en veut mis à part les chasseurs de subventions et les écologistes abrutis de rêves irréalistes. On met dehors tout ce petit monde qui a bien amusé la galerie des villes en affolant les "attardés égoïstes"des campagnes avec leurs projets scandaleux de vautours, et on reprend les choses en mains: Cessez de rêver braves gens, le nucléaire ne s'est jamais arrêté et ne s'arrêtera pas, et surtout pas grâce au vent, cela tout ce beau monde le savait depuis le début.

La moralité de cette histoire est que si vous voulez une véritable transition énergétique, il va falloir se sortir les pouces, ne comptez pas sur l'industrie, ni sur vos politiques, pour développer un monde durable. Et en lisant la page 24 du dernier journal suisse energie, j'ai juste envie de pleurer sur la naïveté des solutions que l'on nous sert... Il était une fois la société à 2000 watts. Un récit qui hallucinerait les habitants de l'Isthme de Tehuantepec, expropriés dans la violence pour nourrir ce genre de conneries.

Ben oui, je m'énerve. C'est trop bête tout ça.

Sherlock nous envoie son commentaire:

A lire..
les Chinois financent le nucléaire en Angleterre...après avoir inondé le marché européen de capteurs photovoltaïques à prix cassés qui cassent les prix de l'électricité à grands coups de subsides...

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/17/nucleaire-londres-ouvre-la-porte-a-des-participations-chinoises-majoritaires_3497029_3214.html

Avec en plus une alliance technologique France - Chine

http://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/edf-va-construire-deux-reacteurs-nucleaires-epr-en-angleterre_437334.html

A mourir de rire, si ce n'était pas drôle du tout....

Alors, comme les Anglais, aurons-nous bientôt nos beaux paysages devenus pépinières à éoliennes géantes avec quelques centrales nucléaires "indispensables" en plus.
(7'000 éoliennes proposées sur les belles côtes anglaises par le gouvernement)
 http://www.leseoliennes.be/politique/windmillsUK.htm

 Image:http://jlggb.net/blog3/?tag=venise

1 commentaire:

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    Petites réflexions:
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    RÉSULTATS DES COURSES
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    -il y a eu Fukushima et le légitime effroi mondial (que je partage) en regard de cette énergie diabolique issus de la technologie militaire et de deux épisodes humains dramatiques que l'histoire ne devrait jamais oublier (Hiroshima et Nagasaki), qui a toutefois permis l'explosion de nos PIB, de nos croissances et du confort dont nous bénéficions tous (avec +/- de bonne foi, d' honnêteté ou de culpabilité), nous rendant de fait complètement dépendants et fragilisés à l'image d'un très grand toxicomane.
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    - il y a eu le revirement de l'opinion publique qui n'a plus voulu de l'atome, suivi par quelques gouvernements qui ont décidé de s'engager dans la transition énergétique et de sortir du nucléaire.
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    -il y a eu les naïfs qui ont cru ( et qui croient toujours) à l'équation: lobby renouvelable contre lobby nucléaire. ( Nous savons qu'il n'en est rien et qu'il n'existe aucun cloisonnement entre les différentes branches à l' exception faite du merchandising à fin d'images commerciales)
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    -Il y a eu les "sales langues" qui ont annoncé dès le départ que la mise en avant des NER n'avait été orchestrée que: 1/ pour suivre la mode et profiter au passages des subventions publiques 2/démontrer que celles-ci ne sauraient en aucun cas suppléer à l'avalanche de kWh générés par le nucléaire 3/ consolider le retour du nucléaire dont l'indispensable utilisation aura été mise en lumière par le fiasco des NER.
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    CONCLUSIONS ET REMARQUES:
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    En vu des récents éclairages de Sherlock, force est de constater que les sales langues ont juste été plus visionnaires que les autres, que les naïfs l'ont été au point de se transformer en petits agents publicitaires dociles de la stratégie, complètement manipulables et manipulés...Et que nous, opposants, découvrant chaque jour de nouveau tenants et aboutissants, nous demandons finalement de quelle marge de manœuvre nous disposons réellement tant la machinerie de l'industrie de l'énergie parait puissante, complexe et difficilement apréhendable.
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    Quelle farce, tout ceci laisse un gout amer dans la bouche...
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    .Avec toutefois la conviction que le combat pour défendre nos terres, et notre pays de cette invasion industrielle inutile, absurde, destructrice est juste et indispensable...Aussi continurons - nous, plus déterminés que jamais!
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