mercredi 26 août 2015

Alpiq, ceux que l'on aurait préféré ne jamais connaître


Je reviens d'une longue marche de trois jours dans les Franches-Montagnes. Il y a 20 ans j'aurais conseillé sans rougir au monde entier de venir se plonger dans notre région pour y découvrir un paysage rare.  Si j'ai vécu durant cette marche des moments magiques dans des zones préservées encore, j'ai aussi pu mesurer l'ampleur de la colonisation terrestre et spatiale des 5 éoliennes jurassiennes et des 16 bernoises qui s'imposent au regard pratiquement de partout. Côté bernois cela ne s'arrête pas aux 16 machines, la campagne entière s'est adaptée à sa nouvelle fonction de zone de production d'électricité verte... Beurk. Tout est fait pour faire oublier aux touristes la tragédie industrielle qui est jouée ici. Sur des chemins impeccablement goudronnés les familles peuvent venir user les pneus de leurs deux roues, montrer les vaches aux enfants ou manger une meringue glacée dans des bistrots tirés à quatre épingles. La voiture accède partout, ce qui permet au troisième âge de venir goûter aux joies de la campagne un déambulateur dans le coffre. Ça pue les illusions  de partout. Les grandes éoliennes sont là pour conforter ces citadins en vadrouille dans leur conviction de vivre vert et d'en accepter les conséquences dont ils ne savent plus mesurer l'ampleur. (Comme on le voit sur cette photo, l'accès à la centrale est fermé. En hiver la projection des glaçons, en été des chantiers...  Mais comme tout autour c'est Disney Land, personne ne s'en offusque).

Je suis rentrée à la fois ravie par les petits bonheurs volés à l'abri des gesticulations des pales à l'horizon et perplexe devant ce tourisme aveugle et sourd.

À mon retour une lettre de Alpiq m'attendait, en réponse à mon intervention suite aux terrible drame humain qu'a vécu mon amie et que vous pouvez lire sur ce blog le 14 août, intitulé "Alpiq: le mépris".

Il n'y a dans cette lettre absolument aucune ligne d'humanité. Ils y parlent de procédures, de normes en vigueur respectées point barre.

J'ai la nausée en lisant leurs lignes. Ces gens saccagent des lieux de vie en prétextant le faire en relation avec la population. Avant les projets ils invoquent la consultation publique, le respect, la démocratie et tous ces mots que je croyais rattachés à l'humain. Une fois leurs machines installées ils ne sont plus que des ramasses fric qui répondent à des situations déchirantes avec des mots de gros cons que la vie des autres intéressent moins que la merde d'un chien collée sous leurs chaussures cirées!

3 commentaires:

  1. Sherlock Héole26 août 2015 à 10:50

    Pour mémoire, les enfants souriants et heureuuuuux au pied des éoliennes...

    http://www.ate.ch/fileadmin/user_upload/vcs_magazine/5_12f_Magazin.pdf

    et ensuite vous avez expérimenté ALPIQ après l'ADEV.......

    Finalement, c'est ce que je disais au début de votre combat....c'est un combat de vie et de mort entre deux types d'intérêts totalement incompatibles

    Pas de compromis possible entre qualité de vie des riverains (et aussi la valeur de leur patrimoine) et risque de faillite des promoteurs

    Bon courage, les riverains

    Sherlock Héole

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  2. Après l'amiante et l'électrosensibilité, un jour peut-être ce sera aussi le cas de la nocivité des éoliennes ?

    http://pro.clubic.com/legislation-loi-internet/actualite-777342-electrosensibilite-reconnue-justice.html

    Mais quand, est-ce qu'il sera trop tard ?

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  3. Paroles de voisin26 août 2015 à 14:37

    Alpig la honte, le dégoût, l'écoeurement, le scandale!

    Les riverains que nous sommes ont deux choix, accepter les choses telles qu'elles sont ou décider de les changer!
    Les erreurs commises ne doivent plus jamais se reproduirent, c'est pourquoi zéro éolienne car l'eolien est une aberration partout!

    Détermination, force, courage, espoir pour le démentelement des cinq éoliennes franc-montagnarde existantes!

    Struggle for life!

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