vendredi 25 septembre 2015

De l'esclavage aux énergies renouvelables à l'esclavage.





Retour de Venise où les artistes contemporains une fois de plus ne m'ont pas déçue. Ils sont ceux qui nous balancent le monde à la figure avec des fleurs ou des fusils mitrailleurs. La grande vitrine culturelle de la Biennale me fait faire un tour de la température du monde en accéléré tous les deux ans. L'actualité se peint, se construit, se dessine, se filme; elle y est sous-entendue, dénoncée, détournée, lisse ou brute, crue parfois, elle défile autrement plus pertinente que dans les journaux télévisés. Le mot qui me revient le plus souvent pour l'édition 2015 est "sobriété". 

Le langage très direct de l'art fait cruellement défaut à nos politiciens. La perception de la réalité aussi d'ailleurs.  En voyant le travail d'Adel Abidin, (image ci-dessus) au  pavillon iranien, j'ai pensé qu'il ferait une belle affiche en 2050 pour la campagne électorale du parti de verts!


Quand on s'excuse il est déjà trop tard. Cette parole magique qu'ils nous serviront demain, leur donne-t-elle le droit de défendre l'indéfendable aujourd'hui? La sécurité du pouvoir motive-t-elle ces chevaliers de l'écologie industrielle? J'ignore ce qui les pousse dans les bras de l'inacceptable, tout comme les socialistes, peut-être bien que le peuple leur fait peur et que de le livrer pieds et poings liés à un système de contrôle toujours plus performant les rassurent, eux. Le contrôle, le pouvoir, la domination, appartiennent à ceux qui détiennent l'énergie. De l'esclavage aux énergies renouvelables, rien n'a jamais été fait pour l'autonomie énergétique du peuple, JAMAIS. Celui qui détient l'énergie détient le pouvoir, il n'a jamais été à l'ordre du jour de le partager avec les citoyens. Sa couleur n'a aucune importance. Verte elle promet juste de nouveaux eldorados aux marionnettistes, c'est tout.

Combien de temps encore les écologistes vont ignorer les conséquences de leur engagement en politique?

Extrait de "Les  illusions renouvelables", José Ardillo:

"Emportés par la politique des grands maux et des grands remèdes, de nombreuses organisations écologistes ne contestent plus ni la taille ni la nature des substituts renouvelables. Elles ne semblent pas non plus tenir compte de la reconstruction de l'autonomie qui passe par le contrôle de l'énergie et qui ne peut découler de l'Etat ou de l'industrie"

Elémentaire mon cher Watson.

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