Dernièrement j'ai voyagé avec un livre de Gaston Chaissac et c'était un régal. Entre autres choses, j'ai apprécié cette phrase:
"Je fais aussi des bruits dans l'harmonium mais le vent fait beaucoup mieux en traversant le marronnier. J'écoute le vent comme nos ancêtres les Gaulois, je l'écoute comme un chaste druide. Le vent, c'était le poste de radio des druides. Le meilleur des postes: il leur apportait tout sans parasite" (G. Chaissac, Hippobosque au Bocage)
Ce Monsieur Chaissac n'aurait sans doute pas aimé les éoliennes industrielles qui parasitent les concerts du vent par des bruits d'un autre genre...
Le staff de Suisse Eole, trop occupé à guetter la moindre information susceptible de servir son unique raison d'être, ne lit pas Gaston Chaissac et c'est bien dommage. Sur le site de l'association on trouve tout ce qui peut l'aider à convaincre les citoyens de détruire leurs campagnes et leurs forêts pour produire ce fameux courant propre qu'elle vénère. Du vent, elle ne semble bien retenir que le bruit des pièces de monnaie susceptibles de tomber autour des aérogénérateurs.
Cette semaine le Staff de Suisse Eole jubile: une étude publiée par la fédération allemande de l'énergie ( nous ne parlons donc pas d'une étude neutre et indépendante) se réjouit de la rentabilité des éoliennes industrielles, toujours plus attractive selon elle et parle d'un KWh qui sera produit à des prix concurrentiels. Vous avez bien lu, le verbe être est conjugué au futur, la théorie reste à prouver. Mais Suisse Eole fait feu de tout bois. Elle oublie vite les autres chiffres. On ne trouve pas sur son site ce type d'article (Les Observateurs.ch):
"Les subventions à la production d’électricité verte ont été payées pendant près de 15 ans et totalisent une somme en centaines de milliards, qui doit être encore payée pendant plus de 20 ans par les factures des consommateurs d’électricité. Cette année seulement, les consommateurs doivent subventionner la production d’électricité verte à hauteur d’environ 20 milliards d’euros. Un effet durable sur le marché du travail n’a rien d’évident." Lire l'article ici
Suisse Eole reste cependant une excellente cliente à la critique, parce que cette association ne résiste pas à l'émotionnel. Elle réserve toujours son venin pour la fin. Voici comment elle termine la publication de l'étude allemande, finalement peu intéressante:
"En Suisse, on ne peut pas s’attendre à ce que le coût de l’énergie éolienne baisse autant au cours des prochaines années car les procédures d’autorisation sont jusqu’à quatre fois plus longues."Ainsi donc ce sont les procédures trop longues qui en Suisse freinent la compétitivité des éoliennes? Et pourquoi pas par exemple les coûts engendrés par l'association Suisse Eole elle-même, qui a déjà utilisé au moins 5 millions de l'argent des contribuables pour servir sa cause? Ou encore ces sociétés bien représentées aux sein du comité de Suisse Eole, qui ont laissé filer des dizaines de millions dans le business éolien sans produire un seul KWh? Le Tribunal de police jugera cette année deux anciens cadres des milieux du vent pour une affaire de corruption. Les chiffres que nous lisons dans l'article de l'édition d'hier du journal 24heures sont bien réels. Par contre la transparence fait défaut sur le chemin pris par les millions perdus des SIG (80) et ceux encaissés (5) ces 10 dernières années par Suisse Eole. Pourquoi? Si ce sont les procédures qui coûtent autant, pourquoi ne pas publier intégralement les factures?
Un extrait de l'article, en ligne ici
Journal 24Heures
Par Fedele Mendicino14.01.2016
Un ex-employé des Services industriels de Genève (SIG) et un chef d’entreprise tessinois actif dans l’éolien seront jugés pour corruption cette année devant le Tribunal de police. Selon nos renseignements, le premier procureur Stéphane Grodecki a rendu son acte d’accusation dans ce sens le 23 décembre. D’après le document que nous avons consulté, l’entrepreneur tessinois, qui devra répondre de corruption active, est suspecté d’avoir corrompu en 2011 l’ex-employé des SIG, qui aurait agi «en qualité d’agent public» contre les intérêts de son employeur.L'entrepreneur tessinois dont il est question ici ne serait-il pas par hasard un ancien membre du comité de Suisse Eole? L'association a des mots très durs à l'encontre des opposants au business éolien, ce qui me ramène à ceux de Chaissac pour terminer ce post:
Le Ministère public suspecte le directeur tessinois, jadis partenaire des SIG, d’avoir versé, par l’intermédiaire de son entreprise et dans le cadre d’une commande d’un ouvrage, un pot-de-vin déguisé de 180 000 fr. à l’épouse de l’ex-employé des SIG. Cette somme correspondrait, selon un contrat officiel, à la rédaction d’un ouvrage. En particulier au rachat des droits d’auteur du livre traitant de l’éolien. Selon l’acte d’accusation, il s’agit là «d’une structure juridique de convenance».
Stéphane Grodecki écrit que «ce montant indu est sans commune mesure avec la valeur réelle des droits d’auteur». Ce versement serait, d’après le Parquet, un remerciement à l’ex-employé, qui aurait favorisé cette entreprise tessinoise dans des négociations passées avec les SIG. L’expert mandaté par la justice conclut en effet que l’ouvrage a une faible valeur marchande, «qui peut être estimée dans une fourchette de 5000 à 10 000 fr.». L’acte d’accusation estime que le montant se situe entre 10 000 et 20 000 fr.
"L'homme a très souvent tord et bien rarement raison, aussi si il est recommandé de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler il serait également recommandable me semble-t-il de mieux peser ses pensées et de tâcher de faire régler la balance qu'on a dans les méninges par le contrôleur des poids et mesures."
Quelle bien mauvaise publicité se fait Suisse Eole avec cette étude allemande publiée sur son site, pour en arriver à une conclusion sans intérêt.... "Le vice appuyée sur les bras du crime" Chateaubriand.
RépondreSupprimerQuant à l'entrepreneur tessinois n’aurait-il pas foulé nos pâturages il y a quelques années pour y faire pousser son buisness en distribuant petits fours, belles paroles et chocolats? Face à lui j’ai toujours redouté la corruption, allez savoir pourquoi...
Nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises, les petits copains sont nombreux, les pots de vins aussi, la religion éole sévit ici et ailleurs, mais comme le fric déborde de partout chez ces gens là l'affaire pourrait bien partir en sursis aux îles Cayman.....