En mars 2016, l'UBS envoie "aux investisseurs domiciliés en Suisse " un document intitulé: De nouvelles énergies pour la Suisse.
Quelques jours plus tard, Alpiq publie des chiffres rouge foncé à lire ici et annonce vouloir ouvrir jusqu'à 49% de son portefeuille hydroélectrique en Suisse aux investisseurs.
Dans un article publié le 2 mars 2016, sur le blogClubEnergie2051, l'auteur critique le vote du Conseil National la semaine dernière en faveur de l’art. 33 qui veut subventionner la production de la grande hydraulique en Suisse. Dans son texte, il y a cette petite phrase:
"nous allons vraisemblablement aider à rembourser des prêts octroyés par UBS ou le Crédit Suisse"
En résumé: Alpiq doit de l'argent à UBS qui comme par hasard concocte un avenir énergétique basé principalement sur l'hydraulique que la Confédération vient d'accepter de subventionner.
Je n'ai rien contre, premièrement UBS prouve que la transition énergétique ne dépend pas du vent qui souffle dans le ciel mais de celui qui souffle sur la finance. Deuxièmement à choisir je trouve plus intelligent en Suisse d'investir sur l'hydraulique installée que sur la construction de nouveaux moyens de production, comme les éoliennes, alors que le marché de l'électricité est saturé.
Sourire. Je me mets à penser à nos petits conseillers communaux qui s'imaginent décider pour leur commune de quoi sera fait leur avenir énergétique. Ils ouvrent les cuisses de nos campagnes aux compagnies d'électricité pendant que les banques dansent sur nos ventres. Et ils semblent penser qu'ils décident quelque chose alors qu'ils n'exécutent que les décisions prises très au-dessus de leurs têtes. Ils feraient mieux de retrouver un peu d'humilité et de venir défendre les régions pour lesquels ils prétendent s'engager. Si ils ne reprennent pas leurs esprits nos campagnes ressembleront à "ces paysages futuristes, dans lesquels personne ne veut vivre" comme nous les décrivait une amie allemande dont les parents âgés de 70 ans ont vendu leur maison de toujours pour fuir la zone sinistrée qu'est devenue la campagne qu'ils habitaient, colonisée par les centrales éoliennes. À l'instar de ce que seront les crêtes jurassiennes grâce à la stupidité des uns et le manque de courage des autres.
Ceux qui ont accédé à de hautes fonctions politiques ont bien compris qui tenait réellement les rennes du pouvoir: après avoir fait le pantin des "Bankster" (titre du livre de Marc Roche, paru aux éditions Albin Michel) Tony Blair, ancien chef du gouvernement du Royaume Uni, opportuniste du parti travailliste, a fondé un cabinet de conseil, "Tony Blair Associates" dans lequel il monnaye son carnet d'adresses imposant. Il conseille notamment le plus grand conglomérat bancaire américain, l'une des plus grosses compagnies d'assurances suisse et l'un des principaux fond d'investissement du riche émirat pétrolier d'Abu Dhabi. Il prête main forte notamment aux mystérieux groupes qui contrôlent le marché planétaire des matières premières... J'en passe et des meilleurs. Les honoraires de ce politicien de gauche repenti sont dignes de ses
convictions élastiques: En septembre 2012 il a facturé un million
d'euros de commissions pour 3 heures de travail de médiation entre le groupe helvétique de négoce Glencore et le Qatar dans un dossier de fusion acquisition selon l'auteur du livre Les Banksters, journaliste financier, correspondant du Monde à Londres).
Quand on apprend qui et comment on nous met à genoux, je me demande ce que fait cette pauvre conseillère communale sur un site de propagande éolienne à minauder son plaisir d'avoir laissé entrer les loups dans les Franches-Montagnes, il n'y a vraiment pas de quoi être fière.
image: www.thesleuthjournal.com
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