Nous parlons souvent à la maison de la manière de se comporter dans une lutte. La violence y a-t-elle sa place? C'est une question récurrente. Je plaide pour une lutte qui parvient à ses fins à force d'intelligence, de persévérance et de courage. Nous luttons principalement contre de l'ignorance, de la bêtise et des dogmes. Mais aussi contre des intérêts qui nous dépassent et des abus de pouvoir, qui définissent et défendent le système en place, une machine puissante d'une violence inouïe. À ce niveau-là nos chances d'être entendus restent nulles et la question des moyens de poursuivre se pose et la réponse est claire: il n'y a aucune chance de vaincre ceux qui nous maintiennent par la force dans une condition que nous refusons sans utiliser notre propre force.
Ce qui m'amène à cette phrase de Harvey Milk:
NOUS DEVONS
POUSSER AUSSI FORT
QU'EUX
PUIS
UN PEU
PLUS FORT
Mais plus nous avançons dans une lutte et plus il est difficile de tenir compte de nos sentiments, parce que l'humanisme, le charisme, l'amour de la nature et des animaux ne comptent plus dans ces sphères-là, notre vie même ne vaut rien. Comment ne pas devenir la bête que nous attaquons?
Les membres de la ZAD (AMASSADA, contre la construction d'un transformateur électrique) l'ont bien compris le jour où les forces de l'ordre ont débarqué dans leur camp, l'une de leurs pancartes disait:
"N'oubliez pas, c'est nous les gentils"
Ne pas l'oublier, jamais. Mais alors comment on passe?
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