Des livres sur les éoliennes, j'en ai lu quelques uns et d'excellents comme "les Illusions Renouvelables" de José Ardillo, qui nous instruit sur la relation entre le pouvoir et l'énergie, et "Le sens du vent" d'Arnaud Michon, notes sur la nucléarisation de la France au temps des illusions renouvelables. Le livre de Michel Bühler c'est autre chose. La couverture déjà nous est familière: c'est chez lui, mais c'est chez nous aussi. Un petit village boudé par le temps, où peu s'installent mais où beaucoup de puristes viennent se ressourcer. Pas d'infrastructures touristiques racoleuses, une nature intacte faute d'intérêts économiques durant les dernières décennies, l'industrie étant trop occupée à envahir les zones urbaines ou les sites exceptionnels pour le tourisme. Et puis l'espace est devenu rare et coûteux. Les colonisateurs de tout poil se sont mis à lorgner sur ces lieux un peu oubliés, souvent délaissés, sur ces communes qui tirent le diable par la queue. Quelques usines ont retrouvé preneurs, ce qui ravi tout le monde, les appartements moins chers attirent les amateurs de nature et ceux qui n'ont pas les moyens de vivre spacieusement en ville. Un peu de sang neuf court dans les veines de ces villages et l'espoir d'y retrouver une dynamique sociale et culturelle naît dans l'esprit de ceux qui ne les ont jamais quittés, qui en connaissent chaque coin, chaque pierre, qui les ont entretenus, maintenus, amenés jusque là.
Qui aurait pu imaginer que les ennemis numéro 1 de ces communes seraient les producteurs d'énergies renouvelables? Pas leurs habitants, c'est sûr. Les éoliennes encore peu connues n'évoquaient alors guère plus que quelques tourniquets blancs à l'horizon, une formidable solution pour produire de l'énergie sans déchets radioactifs. Elles s'imbriqueraient parfaitement dans le décors et la mentalité du coin. Devenir les gardiens des énergies renouvelables, comme s'en réjouissaient beaucoup, pourquoi pas?
Et puis...
La réalité nous a littéralement explosé le coeur. Les déchets ne sont certes pas radioactifs, non, les déchets ce sont nous. Des habitants méprisés, à qui l'on ment effrontément, auxquels on impose des projets démesurés qui vont définitivement détruire une région qu'ils ont portée à bout de bras quand personne ne s'intéressait à son destin. La Confédération qui a si longtemps négligé ces petites communes, ouvre grande sa bourse à des spéculateurs qui ne voient que l'argent qu'ils tireront de ces vastes espaces libres, ouverts à tous leurs fantasmes industriels. Vert: la formule magique qui leur a montré le chemin du pillage d'argent public le plus spectaculaire de tous les temps disent certains. Des milliards pour détruire des régions précieuses contre presque rien: un peu d'électricité vite noyée dans le réseau qui alimente la course à la consommation irresponsable qui caractérise nos sociétés.
Voilà. Nous avons lutté des années pour alerter sur ces monstruosités, ces injustices, ces erreurs de discernement, ces dangers qui menacent les Crêtes jurassiennes, comme les îles grecques, comme les populations autochtones brésiliennes ou mexicaines, comme les Pouilles en Italie… etc, Tout ce qu'il reste d'espace où la vie se passe d'excès, tout ce qui échappe au contrôle, à la rentabilité, aux bourses, aux pouvoirs. Vert. La fameuse clé qui leur a ouvert toutes ces portes merveilleuses. Il y en a même qui parle d'énergie propre…Cela en dit long sur l'épaisseur du nuage qui enveloppe ces menaces.
Le livre de Michel Bühler a ceci de particulier qu'il nous immerge dans la réalité de ceux qui se battent pour la sauvegarde de la Nature qui nous entoure et qui nous tient debout. Ces lieux sont les derniers que nous pouvons sauver, parce que nous savons tous ce que devient un espace lorsque l'industrie s'en empare.
Non, on ne nous emprunte rien, comme aiment le dire les promoteurs, on nous pille, on nous écrase, on tue notre voix.
En cette fin d'année 2021, je tiens à exprimer, ma reconnaissance et mes remerciements à Voisine, à Michel Bühler et à tous les fervents et inlassables défenseurs de nos chères crêtes jurassiennes. J'ose affirmer que cette lutte est un acte d'amour, un amour inconditionnel pour notre nature et son inestimable patrimoine.
RépondreSupprimerHélas, l'éolien est une des nombreuses dérives des temps modernes, un appât de gain facile pour les dangereux fanatiques du dieu fric.
Mais qui sait vraiment aujourd'hui de quoi demain sera fait?
Gardons les poings tendus, les langues déliées, les plumes affûtées et une confiance inébranlable en notre mère la terre. Au plaisir de vous lire en 2022.
Merci Chère Fleur. L'argent dicte tout. On le sait. Pourtant des millions d'individus aujourd'hui sont prêts à maudire les non-vaccinés contre la covid sous prétexte qu'ils sont la source de tous leurs maux. Brandissant la science comme témoin de leurs certitudes et niant les faits les plus élémentaires. Le monde a besoin de guides, celui qui parle le plus fort gagne le job, et pour se faire entendre, il lui suffit de mettre le prix. Les promoteurs rassurent les consciences écologiques à coups de milliards puisés dans nos propres poches tout comme les 3 grands distributeurs de vaccins en Occident en ce moment qui gagnent grâce à leurs disciples coachés par leurs gouvernements, mille dollars chaque seconde (Agefi, 16.11.2021)... Allumez les compteurs, tant qu'ils tourneront vous saurez d'où vient le vent! Belle année chère Fleur. Cultivons notre jardin comme disait l'autre...
RépondreSupprimerEt le pire dans tout ça, c'est qu'on nous demande d'apporter la preuve que nos maux sont bien réels. Le bruit vous dérange? Mais non ma bonne dame! La norme est respectée. Vous n'avez rien à dire. Mais qui fixe les normes? Nos gouvernants sous emprise des lobbies éoliens!
RépondreSupprimerChère Voisine, Chère Fleur, tous mes voeux...Je ne sais pas de quoi 2022 sera faite, mais on est prêt à entendre tout et son contraire. Pendant que la Suisse prend le chemin de la destruction de l'Arc Jurassien, L'UE déclare "vertes" les centrales nucléaires...Bientôt chez nous aussi. Parce que tout arrive en retard chez nous, on aura subi tout ça pour ça...Le jeu de l'oie stupide qui, au passage, aura enrichi les menteurs, détruit la nature et pourri la vie des villages. Honte, 1000 pids de honte sur vous Mesdames chevalley et de Quattro. Pour votre implication dans ce désastre, aucun pardon, aucun oubli.
RépondreSupprimerhttps://www.letemps.ch/monde/lue-inclut-nucleaire-gaz-taxonomie-verte
... les années passsent,
RépondreSupprimertoujours et encore et sans cesse à ceux qui osent penser librement, s'opposent les politiquement correcte qui eux n'hésitent pas une seconde à dévaloriser le mot liberté jusqu'à l'impliquer pour exprimer la frustration a ne pas pouvoir boire un café, aller au cinema ou partir en vacances... encore les mêmes qui se piquent à répétions avec ds produits non validés en se gavant de produits alimentaire bio.
Comment peuvent-ils voir, ressentir, imaginer même les nuisisances des éoliennes industielle.
... les années passent.