samedi 5 novembre 2011

Archives des deux premières années de la lutte à Saint-Brais et dans les Franches-Montagne

La notion de silence.

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Le post ci-dessous je l'ai écrit en 2010. J'avais envie de revenir sur cette notion de silence, parce que parfois je me désole du manque de sensibilité des humains qui m'entourent à ce qui est simplement beau et vital. Mademoiselle X, et les autres, où avez-vous perdu votre sens de la Vie? Qu'est-ce qui vous a fait dévier? L'ambition? La peur? La solitude? Et si on se faisait une piqûre de rappel: http://www.youtube.com/watch?v=svicELHAWyw Toute cette désolation semée pour récolter quelques voix lors d'élections où plus de la moitié des citoyens ne se déplacent même plus pour voter.
La bonne nouvelle, c'est que depuis 2010, pas mal de choses ont changé... exit Bourrignon, et quelques autres des tristes prévisions d'alors...
Je lis souvent des commentaires plutôt agressifs au sujet de ceux qui souffrent du bruit des éoliennes. Ils viennent en général de personnes qui vivent loin du phénomène et qui jugent en comparant avec d'autres bruits, d'autres situations, qu'ils pensent plus terribles. Ce matin un ami me disait qu'il avait la notion du silence. C'est là toute la différence. Avoir la notion du silence, c'est savoir l'apprécier, pouvoir s'y abandonner. Il y a peu d'espace propice à savourer le silence. La nature nous l'offre. Oh! bien sûr, on ne parle pas du chant des oiseaux, des insectes, du vent même, comme de bruits, mais bien comme partie intégrante de ce silence, celui qui n'est pas perturbé par un bruit dénaturé provenant d'une source industrielle. Combien de fois suis-je montée au grand rocher, avec mon fauteuil en toile, mon café et mon petit déjeuner, goûter aux silences de la nature! Regarder les Alpes, le Doubs. Me perdre visuellement dans cette étendue faite de collines, de vallées, de forêts. Comment parler de ce bonheur extraordinaire ressenti alors face à de telles immensités naturelles, intactes? Je redescendais heureuse, détendue, je tirais bénéfice durant toute la journée de ces quelques instants juchée sur "mon" rocher. Les intrusions industrielles dans de tels lieux sont infiniment dommageables pour tous. Si le Jura se laisse acheter, il n'y aura plus un seul endroit depuis ce grand rocher où poser les yeux sans se heurter sur une  centrale éolienne: L'Ajoie, vendue. De Delémont à Bourrignon, vendu. De Rebévelier à Lajoux, vendu. De Sceut à Saint-Brais, vendu. De Tramelan au Mont-Crosin, vendu. Le Peuchapatte, vendu.  Derrière, la Montagne de Moutier, vendue. Elles tourneront tout autour de nous. Grises, sales par leur composants polluants, bruyantes par tous les vents. Ne croyez pas que c'est un privilège que de bénéficier de ce silence, de cette nature. C'est notre patrimoine  à tous. Nous y avons tous droit. Essayez de vous y plonger, de vous y abandonner. Laissez-vous gagner par cette quiétude, par cette force, cette beauté. C'est gratuit, c'est pour vous aussi. Mille éoliennes ne seront d'aucun secours aux problèmes énergétiques mais elles nous priveront de ce que nous avons de plus beau, de plus cher, de plus rare.
Photo: V. Froidevaux, panorama_rocher_saint_brais.jpg, voir blog le pèlerin

03/11/2011

les méchants anti éoliens m'ont pris ma notoriété espérée et mon programme politique!

Chaque fois qu'un groupe de citoyens décide de s'élever contre le parc éolien de sa région, il tente de le faire dans le respect de ses concitoyens.
Au début cela fonctionne, mais très vite les choses se dégradent et la division gagne les villages.
Nous-même à Saint-Brais avons commencé par dénoncer simplement aux responsables les dysfonctionnements de notre nouvel environnement. Plutôt que d'être écoutés, on nous a menti, intimidé, agressé. C'est comme ça. A mon avis, les pro-éoliens nous en veulent pour plusieurs raisons: Au niveau local, ils pensaient faire quelque chose pour la planète, recevoir des félicitations et devenir les héros de l'écologie et les champions de la gestion des comptes de leur commune. On a cassé leur rêve. Ils en oublient l'intérêt général qu'ils défendaient au départ et en font une affaire personnelle avec tous les dérapages que cela implique.

Ce n'est pas différent au niveau national, les députés ont sauté à pieds joints dans le piège tendu par l'économie et aujourd'hui ils s'en accommodent tant bien que mal. Très vite une victime se bat pour sa survie et est prête à tout pour cela. Même à renier ses convictions. C'est humain.
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L'opposition aux éoliennes est une bouée de sauvetage qui va peut-être écraser quelques carrières politiques mais qui aide ceux qui ont pris conscience de l'énormité du gâchis programmé contre notre environnement à se sortir d'une noyade inéluctable... Le gouvernement bernois a refusé hier une motion qui demandait l'ouverture des forêts pour la construction de parcs éoliens. La raison? Ces dernières ne produisent pas suffisamment d'énergie pour justifier un assouplissement de la protection des forêts. Et bien voilà. Cela n'était pas si difficile de le dire haut et fort dans un gouvernement! Ils ont mis une main sur la bouée. Mais il ne sont pas encore hors de l'eau...
Au fait, voici Alpiq, qui pour vraisemblablement sauver ses deniers investis dans le nucléaire, tape sur ses propres enfants... Extrait de leur publireportage trouvé dans le journal Le Temps:
"Ces dernières années, l'Allemagne a massivement investi dans les énergies renouvelables. Rien que dans le domaine de la photovoltaïque, 17 milliards d'Euros ont été investis en 2010. Et la part de l'énergie solaire ne représente aujourd'hui que 2% de la production énergétique totale allemande, et celle de l'énergie éolienne 7% seulement. Malgré cette contribution modeste, le réseau atteint déjà ses limites. La construction des 4’400 km de réseau manquants représente à elle seule un coût d'environ 1 milliard d'Euros par année".
Voici des vérités qui lors de la promotion du parc éolien du Peuchapatte n'ont jamais été évoquées... Et qui sortent de leur chapeau au détour d'une pub? Comment peut-on accorder le moindre crédit à de tels joueurs?


Photo:  Philippe Queloz.  Installation "énigme à Saint-Brais", 2004,  Christian Grogg, Philippe Queloz, et Adrian Scheidegger,

02/11/2011

Les promenteurs et la manipulation médiatique


Information ou désinformation ?

Dans le journal le Temps du 29 octobre 2011. W. Schmied  chargé de la promotion de l'éolien pour les FMB, pose au Mont Crosin devant une éolienne... de 1997! Quel message W. Schmied veut-il faire passer ? Qu'une éolienne, c'est  petit, discret, et surtout qu'il n'y a pas de quoi s'opposer  à de futures implantations de parcs industriels ? Ce n'est certainement pas ce que pense la personne, sur la seconde photo, qui tente de mesurer, à grandes enjambées, le diamètre du monstre du Peuchapatte alors en construction ! Si le Jura compte aujourd'hui cinq éoliennes industrielles, c'est bien parce que les modèles de 1997 du Mont Crosin n'avaient jusque là posé aucun problème à la population. Dans l'interview qui lui est consacrée ce monsieur se dit à l'écoute des opposants. La preuve par l'image: dans ce milieu l'écoute n'existe pas, on ment et on manipule.
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Quelques liens: Où l'on apprend que le modèle allemand en matière d'éoliennes n'est pas du tout un modèle et rencontre un nombre croissant de problèmes dont on parle bien peu dans les milieux pro-éoliens: http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/10/31/les-eoli...

Ici on lit les tendances énergétiques: Nucléaire ET énergies renouvelable. Production + production + production+production... etc. etc. http://www.enerzine.com/14/12875+les-grandes-tendances-en...
107,3 millions d'euros prêtés par des filiales de la banque mondiale à EDF pour faire fonctionner son parc éolien dans l'Isthme de Tehuantepec, là où l'on exproprie les indigènes pour implanter les machines et où la lutte déplore son premier mort. Quelle chance ont les indiens isolés et menacés de mort contre un tel appareil en marche contre leur région? www.legrandjournal.com.mx/actu-mexique/lentreprise-edf-va...
Tout le monde il est beau... Et pendant ce temps le parti socialiste suisse continue de cautionner cette industrie, Greenpaece continue de parrainer son développement, les riverains continuent d'être ignorés et abandonnés aux erreurs jurassiennes qui deviendront des erreurs neuchâteloises, vaudoises et fribourgeoises si les mensonges continuent d'être véhiculés de manière aussi grotesque dans la presse romande! Une presse qui s'évertue à contourner les informations contraires au vent des politiciens et... de leurs annonceurs?


30/10/2011

Que le monde est petit...

Après le refus de Bourrignon de se sacrifier pour le bien des milieux sombres de l'électricité, l'arrivée de Bertrand Piccard, tel l'homme providentiel, pour illuminer les esprits jurassiens parut louche dans les rangs des observateurs que nous sommes devenus. Les relations incestueuses de ceux qui font la pluie et le beau temps jusque sur nos monts se confirment ici: http://www.tdg.ch/geneve/actu/sig-verseront-million-bertr.... Où l'on apprend le million payé par les SIG à l'aventurier solaire et les fr.600'000 francs versés par les FMB au même en 2008. Cela vaut bien un petit retour sur investissement. Ne sont-ils pas mignons ces intrigants, enchaînés du premier au dernier par des chaînes en papier de billet de banque?
Pauvres jurassiens, que va-t-on encore trouver pour vous faire avaler la poutre des éoliennes industrielles?

29/10/2011

Qui a payé la conférence de M. Piccard à Delémont?

uni+pour+le+fric+dans+l%27indiff%C3%A9rence.jpgLa conférence de Monsieur Piccard tombe à pic dans une période où les développeurs éoliens de tous poils rencontrent une opposition grandissante dans la région. Organisée par les FMB, en présence de Monsieur énergie du Canton du Jura, on en vient à se demander qui a payé la prestation? Parce que Monsieur Piccard est avant tout un homme d'affaire. Des amis qui souhaitaient le faire venir pour un anniversaire d'une institution ont renoncé devant le cachet demandé de fr.25'000.--! On est déjà loin des fr. 18'000.-- publiée en 2009 dans la Tribune de Genève! (voir ici: http://www.tdg.ch/actu/economie/crise-stars-baissent-prix... )
Chaque contrat de servitude signé dans la région a coûté dix mille francs aux FMB, même déguisées en Sole E. Combien en ont-il signé? Ne nous étonnons pas de voir monter la tension d'un cran et les lobbies oeuvrer en force du côté de Berne pour faire accélérer les procédures d'implantation d'éoliennes industrielles dans des régions extraordinaires à qui il ne restera plus que les yeux pour pleurer lorsque ces requins iront compter leur argent ailleurs.
Non contents de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, ces patrons, qui ne sont plus que des suceurs de fric, licencient à tour de bras les employés qui paient l'arrogance du monde de la finance.
Depuis le tout début on m'a rendue attentive au fait que jamais les éoliennes ne remplaceront le nucléaire, que ce sera éoliennes industrielles ET nucléaire. Beaucoup m'en ont voulu de défendre ce discours. Mais très vite on s'est aperçu que les éoliennes ne représenteraient qu'une infîme partie de notre consommation. On a donc sorti le mixe énergétique pour faire passer la pipule. Aujourd'hui  la Grande Bretagne annonce la construction de 10 nouvelles centrales nucléaire, et dans la revue de presse hier j'apprenais que l'Europe ne sortirait pas du nucléaire selon toute vraisemblance, ici l'article: http://www.enerzine.com/14/12875+les-grandes-tendances-en...
C'est exactement ce que l'on prédit depuis le début de cette lutte. Ils ont beau adapter leurs discours, la réalité est là.
Sauver notre région n'est pas de l'inconscience, bien au contraire, c'est un acte responsable contre ces vendeurs d'énergie qui ne souhaitent rien d'autre que d'augmenter leur capital! Nous devons nous battre pour faire appliquer le principe d'économie d'énergie et sauver nos régions de la voracité  des grosses compagnies perdues dans une course effrénée vers les profits.

photo:speakfreely-forlive.blogspot.com

28/10/2011

Bertrand Piccard, le lapin sorti du chapeau des promoteurs...

mongol-fiere.jpgDepuis quelques temps je reçois pas mal de courriers pour me signifier les activités de M. Piccard. Je ne connais pas spécialement ce Monsieur, ce type de héros ne m'intéresse pas. Il semble pourtant qu'il est actuellement utilisé par les vendeurs d'énergie éolienne pour redorer leur blason mis à mal par une résistance locale qui les dérange. Après X (je ne la nomme plus parce que son nom ne mérite que l'oubli) qui se plante une éolienne dans le jardin, voici le candide Bertrand qui vole au secours de ses sponsors. On ne parle plus d'énergie renouvelable. On parle de communication pour rallier une majorité derrière des projets foireux et honteux.
Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi ces X et Piccard ne viennent jamais faire leurs théories là où il y a de la résistance anti-éoliennes? Est-ce que ce n'est pas là qu'ils devraient venir convaincre? Mais non voyons, c'est beaucoup plus facile de marquer des points là où le public n'est pas concerné directement par les projets qu'ils défendent!
Si les suisses tombent dedans, c'est que la transformation de leur environnement en zone industrielle inutile et scandaleuse leur ira comme le nez au milieu de la figure.images-4.jpg

26/10/2011

Nos zé...

J'hésite. Nos zélus ou nos zéros? :-)
images-3.jpgIl y a bien quelques  élus qui siégent quelque part? Il y en a bien quelques uns qui réfléchissent aux problèmes de notre société et qui prennent des décisions? Des gens qui ouvrent les dossiers, qui prennent le temps de les consulter? Des gens qui se sont présentés comme compétents pour le faire à notre place? Avec ces éoliennes, j'ai assez vite compris que dans le Jura, peu étaient au courant des origines et des objectifs du paquet cadeau qui leur tombait dessus. Sur l'ensemble de la Suisse pas mieux que ça finalement, vu le nombre incroyable de faits défaits au fil des mois. Au niveau européen, on commence à nager péniblement dans des eaux où l'on côtoye autant de gros bonnets de l'industrie et de la finance que de politiciens qui nagent derrière. Au niveau mondial on trouve un concentré de ce petit monde qui signent des accords internationaux brièvement salués dans la presse, trop longs, trop compliqués, on les laisse faire parce que à la télé ils ont dit que c'était une formidable avancée économique pour les pays en voie de développement et une ouverture des marchés pour les pays occidentaux. Tout le monde y trouve son compte quoi.
Et puis les hasards d'un voisinage plutôt surprenant et désastreux nous amène à nous poser des questions sur ce qui s'est passé en amont...
On trouve des choses plutôt intéressantes, comme ceci: http://risal.collectifs.net/spip.php?article91
Voici donc l'explication de la situation dramatique des indigènes de la région de Oaxaca. Par déduction on arrive à comprendre l'origine du développement éolien ici comme ailleurs.
Là on commence à se demander où sont nos zélus... Et sitôt que la question se pose on tombe sur cela: (vidéo)
http://dotsub.com/view/01ad2718-073c-474a-ac40-c7a72e199d55
Où l'on apprend comment gagner sa vie en faisant de la politique...
Si on met le nez dans le monde on comprend mieux l'incroyable aplomb de Philippe Verburgh Directeur du département «Clients» des SIG, qui a déclaré dans le journal Le Temps du 05.10.2011 à propos de leurs projets éoliens dans le Jura, je cite: "... Nous en avons un second (projet éolien)dans le canton du Jura, à Saint-Brais. Mais qui n’a rien à voir avec le parc déjà existant et qui ne sera pas visible du village". L'arrogance de l'industrie, le dilettantisme des zélus permet ce genre de mensonges en toute impunité dans l'un des plus grands journaux romands. Qui va s'en émouvoir? Les journalistes ne contrôlent rien et les opposants selon x sont des enfants gâtés et selon Couleur 3 des benêts, on les écoute gentiment mais personne ne prend le risque d'appuyer leurs arguments. Le nouveau capitalisme vert est en route, les dernières élections prouvent que peu ont compris de quoi il s'agissait vraiment.
Voici le parc éolien projeté par les SIG à l'entrée de Saint-Brais, voici ce que nous verrons depuis le centre du village. Je me demande si ce Monsieur Verburgh a déjà mis les pieds au bureau. Peut-être juste pour "s'enregistrer" à la manière des députés européens? :-)
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25/10/2011

Inimaginable!

C'est insupportable de lire, d'entendre toujours les mêmes histoires. Et tous ceux qui ne sont pas concernés par ce massacre par les éoliennes qui continuent de croire bêtement que c'est une solution pour l'avenir énergétique de la planète et qui ferment yeux et oreilles lorsque les témoignages des riverains dérangent leur conviction. Cela m'énerve.
Mais pourquoi aussi peu de solidarité, d'écoute et de raison? Au Mexique ils n'hésitent pas à utiliser la répression pour implanter leurs machines, et personne ne bouge. Ici les villageois témoignent. Personne ne les entend. Tous ces politiciens qui courent derrière la gloire et les solutions faciles des discours creux et des programmes simplistes. La majorité des citoyens est silencieuse parce que le rapport de confiance n'existe plus avec les élus.
Et pourtant il y a un sacré danger aux portes de nos crêtes...
Les éoliennes industrielles, c'est ça:
http://ventderaison.com/video/LesVentsdelaRaison_BR.html
Et encore ça:
> Le témoignage d'une agricultrice et résidente d'Ally, où est implanté l'un des plus grands parcs éoliens de France. "Habitant Ally, à 350 mètres d'une éolienne, j'en connais bien les effets et en souffre beaucoup. Les services de l'Etat dans le plan régional n'ont pris aucune mesure pouvant prévenir et empêcher que des projets mal faits et ne protégeant pas les citoyens puissent être mis en oeuvre par des promoteurs irresponsables relayés par des élus peu scrupuleux (...) Les normes de bruit à Ailly ont été dépassées. Cela a été reconnu par promoteur qui, pour y pallier, a pris l'engagement de « brider la production » de certaines éoliennes. C'est bien, mais nous, on ne constate aucune amélioration comme si le promoteur ne mettait pas en oeuvre ses engagements. Nous n'avons ni les moyens financiers, ni les connaissances techniques pour le vérifier. L'exploitant se refuse à nous donner toute information qui nous permettrait ce contrôle. Cela est anormal ! (...) Le bruit dépend de tellement de paramètres, qu'il est, d'après des spécialistes, impossible de le prévoir mais ce que l'on sait avec certitude, c'est qu'à 1 500 mètres, le bruit est toujours acceptable. Alors pourquoi vous ne l'imposez pas quand vous autorisez une ZDE ? (...) Toute ma vie d'agricultrice, j'ai respecté l'administration et en ai accepté les lois car je me savais protégée par elles. Maintenant, cette même administration ne me protège pas, bien au contraire, elle prend fait et cause pour ceux qui nuisent mais sont riches et sans scrupules. Ce cri de désespoir, beaucoup le partagent mais n'osent pas vous le dire."

23/10/2011

La continuité déguisée en nouveauté

Pour moi la victoire relative des verts libéraux est une mauvaise nouvelle. Ils sont ceux qui donnent le coup de grâce aux changements de mentalité espérés pour arrêter de produire plus pour consommer plus. Ils habillent de vert un capitalisme moribond pensant le ramener à la vie, les électeurs se sont accrochés à cette illusion. Triste virage qui n'en est pas un. Une continuité masquée.  On ne fait pas du neuf avec du vieux, surtout si ce dernier est défectueux.
Ils vont sûrement nous gonfler la tête avec leurs pseudo emplois verts... Je prends mes avances et publie ici une liste des promoteurs allemands en faillite...
http://www.ansbach-winterschneidbach.de/5.html
Oublions ce faux nouveau visage du National et revenons à nos moutons.
Pour la petite histoire:
Fribourg est donc entré dans la danse des pales. Les porteurs de projets éoliens se sont sentis obligés d'annoncer que 70% de la population était favorable aux projets éoliens dans leurs paysages. Je souriais de ce qui me semblait être une manipulation douce avant le choc qu'allait provoquer la réalité et je me réjouissais de voir la suite.
Sitôt dit, sitôt fait. La suite a commencé...

http://www.juracretes.ch/default.asp/3-3-6411-883-15-6-1/
http://www.juracretes.ch/default.asp/3-3-6407-883-15-6-1/

Dans le Jura, c'est au tour de Tramelan de tirer la sonnette d'alarme, avec raison...
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22/10/2011

Promoteurs Go Home!

images-2.jpgIl est tout-de-même intéressant de constater que depuis deux ans que la lutte antiéoliennes a commencé dans le Jura, le discours dans nos rangs n'a jamais changé. Tout ce que nous affirmons depuis le début ne fait qu'être constaté au fil du temps: Les nuisances, les mensonges des promoteurs, le manque de transparence des autorités, le manque d'études sérieuses autour de ces constructions industrielles, les intérêts financiers bien plus qu'écologiques, la faible proportion de production, les terribles impacts dans la nature, etc. etc. Bien que réfutées au début parce que nous étions les premiers et peu nombreux à les rendre publiques, ces vérités sont aujourd'hui reconnues, développées, décriées, avouées, débattues. En face les promoteurs se contentent  d'adapter leur langage devant la mise à nu de leurs procédés et de leurs objectifs réels, soit d'augmenter les modes de productions d'électricité pour vendre plus et faire consommer plus. Ils ont recours à des spécialistes de la communication pour faire passer un message qu'ils ne maîtrisent plus. Destabilisés par une population déterminée à défendre ce qui lui est cher et prête à tout pour le faire. Chaque projet réveille un groupe de citoyens qui exhibent les lourds boulets que traînent l'énergie éolienne.
Reste la fameuse question des chiards, ceux qui ont peur de ne plus pouvoir pédaler avec leur assistant électrique, cette question qu'ils balancent aux opposants comme la dernière cartouche, celle qui devrait les agenouiller devant la première éolienne venue: Alors qu'est-ce que vous proposez à la place? Donc à la place de la solution qui selon un scénario des SIG (pdf joint) devrait couvrir 4% de la production de l'énergie en Suisse d'ici 2040. Certains l'évalue à 2,5%, mais soyons bon joueur, gardons ces 4%
(une valeur d'ailleurs surrestimée dans le document ci-joint selon un spécialiste, les SIG se basent sur une consommation de 99TWh contre les 60 actuelles 99x0.04 = 4TWh = 4'000 GWh = 1'333 éoliennes type saint Brais de 2MW produisant 3GWh/an, mais passons...)
A la question je réponds ceci: Je m'engage à économiser les 4% de ma consommation d'énergie. J'invite chaque citoyen, chaque entreprise, chaque administration etc. à en faire autant. Nous éviterons ainsi l'implantation de 1333 éoliennes de type Saint-Brais sur le territoire Suisse. Moi je trouve que le jeu en vaut la chandelle. Et ces messieurs avec leurs mensonges et leurs discours racoleurs et leur fierté de coq pourraient rentrer dans leurs bureaux et éviter de venir prospecter dans des régions extraordinaires où l'on voudrait bien encore vivre heureux.
Pour info à ceux qui suivent ce blog: Au Mexique, les nouvelles sont mauvaises. Les résistants aux éoliennes ont été menacés de mort par les promoteurs. J'y reviendrai. Les menaces, les coups bas, ici on connaît. Au Mexique ils ne vont pas se gêner d'aller encore plus loin. D'après les premières informations que j'avais reçues sur les compagnies européennes présentes là-bas, la Suisse était mentionnée.
Image informatique.zebulon.fr: L'amour surdimmensionné des promoteurs pour les crêtes va aboutir à leur renvois sans condition...
le scénario 2040 selon les SIG: Scénarion2040Hurtler_SIG.pdf

21/10/2011

Isabelle Chevalley: Après le dérapage, les claques

Coloriage_cheval_triste.jpgVoici quelques réactions publiées dans le courrier de lecteur du journal 24 heures du 20 octobre dernier. Les vaudois ne sont pas tombés dans le piège tendu par la candidate verte libérale qui aurait voulu utiliser la réputation du caractère jurassien pour justifier les revers de son employeur dans la région. Il faut dire que des revers, elle en essuie chaque jour maintenant que les projets éoliens débarquent dans le canton de Vaud... Le véritable visage de l'industrie éolienne commence à transparaître côté Suisse romande. Les associations d'opposants fleurissent aussi vite que les projets. Qui dit information, dit opposition: quand on sait d'où elles viennent et pour qui, on n' en veut pas de leurs hélices à sous. Et même pas ailleurs en ce qui me concerne. Quand on voit qu'au Mexique les compagnies d'électricité européennes utilisent les forces de l'ordre gouvernementales pour exproprier les indigènes de leur terre afin de mener à bien des projet pharaoniques de parcs éoliens, je préfère que Mademoiselle Chevalley me coupe le courant. Entre parenthèse ces fameux 4% de production d'énergie par les éoliennes en Suisse qui lui tiennent tant à coeur,  cela fera entre 1000 et 1500 pièces à caser sur sol helvétique... Ce n'est pas gagné d'avance. :-)




Eoliennes

Journal 24 heures - 20 octobre 2011
courrier des lecteurs

Oui, il y a de la place pour elles

A propos de l’article intitulé «Des Jurassiens menacent de faire exploser les éoliennes» (24 heures du 12 octobre 2011).

Agressivité, précipitation, opportunisme, non-respect des dernières normes recommandées…, voici la manière choisie par les SIG, REnInvest et Mme Chevalley pour soutenir un projet d’envergure. Cela ne peut que braquer la population et semer le doute quant aux réelles motivations des personnes précitées. L’édito de M. Chuard est également peu analytique; heureusement que M. Hapka (candidat Vert au National) relève le niveau en montrant la voie à suivre.

Oui, il y a de la place pour les éoliennes, des projets intelligents existent déjà et d’autres vont être développés. Je m’en réjouis, mais réflexion globale et établissement d’un climat serein et respectueux sont les mots d’ordre!

Yves Bettens, Daillens

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Propos puérils et inélégants

24 heures rapporte qu’Isabelle Chevalley, verte de rage, traite d’«enfants gâtés» des opposants jurassiens aux éoliennes et, souhaitant une pénurie d’électricité pour conforter ses thèses, les menace de leur couper le courant «en leur demandant de se débrouiller».

Ces propos puérils et inélégants ne seraient que distrayants, s’ils n’étaient le prélude à l’affirmation sentencieuse que «le plus important, c’est la majorité silencieuse, qui veut des éoliennes en Suisse».

On sait que le totalitarisme et le sectarisme ne manient pas l’humour, sinon involontaire: voilà précisément une candidate au Conseil des Etats – ne le dites pas – qui, alors qu’elle devrait souhaiter que le peuple lui donne démocratiquement ses voix, vante les mérites de la majorité silencieuse, seule détentrice de la vérité. (…)

Philippe Jaton, Lausanne

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Cela devient exaspérant!

La détermination dont fait preuve Isabelle Chevalley pour implanter des éoliennes dans tous les coins commence à exaspérer.

Il y a d’autres énergies que ces horribles hélices. Et pourquoi les Services Industriels genevois ne les implantent-ils pas sur leur territoire, voire sur la propriété de Mme Chevalley qui fait partie du Jura vaudois?

Pour une écologiste, il semble qu’elle n’a pas beaucoup de respect pour le paysage et la nature.

Marcel Schopfer, Cossonay

19/10/2011

Cadeau

Après avoir reçu et diffusé cette information des citoyens de la région de Hidalgo, Oaxaca Mexique qui dénonce les violations des droits humains par les compagnies d'implantation d'éoliennes industrielles en ce mois d'octobre 2011, que vous pouvez retrouver ici    (Traduction en français dans les documents en haut à droite)
http://tierrayterritorio.wordpress.com/2011/10/19/comunic...
je partage encore le discours du chef Seattle en 1854. Rien ne change vraiment. C'est long à lire, mais le beau mérite un peu de notre temps.
images-1.jpgComment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.
Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte sont sacrés dans le souvenir et l'expérience de mon peuple.
La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme, tous appartiennent à la même famille.
Aussi lorsque le Grand chef à Washington envoie dire qu'il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L'air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle.
La bête, l'arbre, l'homme. Ils partagent tous le même souffle.
L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre.
J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ?. Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre.
Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.
Même l'homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.
Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d'hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.
Où est le hallier ? Disparu. Où est l'aigle ? Disparu.
La fin de la vie, le début de la survivance.
Chef Seattle, 1854

18/10/2011

La phrase du jour

UN HOMME POLITIQUE COURAGEUX EST UN HOMME POLITIQUE MORT
Cette phrase nous vient de Michel Rocard, entendue dans l'excellent documentaire que l'on a vu ici: http://cdurable.info/Un-Avenir-a-quel-prix-un-film-docume...
Un lien sur un article de Arnaud Casalis intitulé: éoliennes et énergies renouvelables, la quadruple faute:  http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-env...
Les promoteurs éoliens offrent de nouveaux uniformes aux fanfares municipales, du coup elles sont majoritairement pro-éoliennes dans les villages, et si ces fanfares retournaient leurs vestes plutôt que de les changer?
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17/10/2011

Les soirées des cons

images.jpgLa vulgarité, ce n'est pas mon truc. Mais en pensant au sujet de cette note, le film "le dîner de cons" s'est imposé à moi. J'imagine tout-à-fait que les promoteurs avant de se rendre aux soirées d'information destinées aux populations locales, futures riveraines de leurs machines à sous, ont dans l'esprit autant d'estime pour les citoyens qu'ils vont essayer de tromper que Thierry Lhermitte et ses amis à l'égard de leurs invités à leurs dîner de cons. Sinon, comment expliquer le contenu récurent de leurs interventions? Les éoliennes évoluent en nombre et en hauteur au fil des mois qui suivent les premières séances d'information, puis lorsque la population s'en rend compte et réagi ils font les innocents, déclarent que de toute manière toutes les éoliennes ne seront pas construites! Alors pourquoi ces projets? Ils n'ont rien d'autre à foutre dans leur bureau que de dessiner des éoliennes partout juste pour s'amuser? Regardez bien l'Allemagne, vous croyez vraiment que les promoteurs sont arrivés avec des champs d'éoliennes dans leurs projets de départ auprès de la population concernée? Ils mettent le pied dans la porte, puis ils envahissent. Les deux articles de presse ci-dessous ne sont que des "copié-collé" de dizaines d'autres soirées, ailleurs. Et pas seulement en Suisse!
Le second projet de Saint-Brais, concocté par les mêmes, a déjà changé quelques fois d'aspect. La meilleure fut sans aucun doute la déclaration du directeur général des SIG qui vantait ce projet modèle devant les caméras de télévision en affirmant qu'on ne verra pas les machines depuis le village. Il a oublié de dire qu'elles seraient par contre à deux pas du village voisin, soudain rayé de la carte, pourtant aux premières loges...
A Bourrignon, selon le Quotidien jurassien:
Tout pourra encore être discuté
Les promoteurs n’ont pas évoqué l’initiative, mais ont tous insisté sur le fait que leur projet de parc éolien n’est qu’un avant-projet n’ayant rien à voir avec ceux de Saint-Brais et du Peuchapatte; que tout pourra encore être discuté; et que c’est de toute façon l’assemblée communale qui aura le dernier mot, lorsque le plan spécial lui sera soumis. «C’est un avant-projet de faisabilité, aucun emplacement des éoliennes n’est encore fixé définitivement», a aussi indiqué en ouverture le maire de Bourrignon Didier Torti, avant de signaler que les promoteurs avaient déjà renoncé
aux quatre éoliennes les plus proches du village.  «Il faut considérer l’actuel avant-projet de 14 éoliennes comme un maximum technique», a renchéri Roland Eichenberger, de Reninvest.
A Daillens, les mêmes:

Pff. Franchement il y a des coups de pieds au derrière qui se perdent!

15/10/2011

Fribourg entre en jeu, le Jura doit se refaire une image.

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Le groupe E fanfaronne ce matin: Les fribourgeois sont prêts, pour plus de 70% d'entre eux, à sacrifier leurs paysages pour la production de courant vert, soit l'implantation de parcs éoliens sur leurs monts.
J'entends cette information et je souris. Avons-nous jamais entendu ce type de déclaration avant l'implantation d'éoliennes industrielles dans le Jura? Non, et pour cause, nous étions tous pour, même pas besoin de poser la question et d'en faire un titre de l'actualité. C'est assez rigolo de suivre l'évolution du langage des vendeurs de ces machines:
Les nuisances avant l'implantation n'existaient pas. Puis "elle étaient dans les normes". Puis "elles étaient liées à la topographie du terrain mal évaluée", puis "elles sont un sacrifice à faire pour la sortie du nucléaire". Elles ne sont pas inexistantes, comme annoncées lors des séances d'information du début, elles sont vécues par les riverains et elles sont interprétées par les pro-éoliens à toutes sortes de sauces.
Au début, "elles nous sortiraient du nucléaire", puis "nous aideraient à en sortir", puis "elles nous aideraient à en sortir mais avec beaucoup d'autres choses pour les accompagner".
Au début "elles produisaient beaucoup", puis ils ont introduit la notion de ménages pour donner d'avantage de poids aux chiffres de production, puis la vérité a trouvé son interprétation soit le "20% de la production installée mais c'est déjà beaucoup".
Le groupe E a sorti une nouvelle phrase ce matin, spécialement pour Fribourg, gageons que les autres la reprendront en coeur à l'avenir: "Ce n'est pas parce que la population est avec nous que nous ferons n'importe quoi". On sent bien leur besoin de se racheter une conscience

Le n'importe quoi c'est seulement pour le Jura? Parce que les projets en cours de Rebévelier-Lajoux et de Saint-Brais-Sceut c'est vraiment n'importe quoi.
Il ne faut pas s'étonner après de lire des chroniques dans la presse ou les Franches-Montagnes n'occupent plus qu'une ligne dans le récit d'une ballade en France voisine dans une nature intacte, avec au retour la traversée de ce qui fut l'un des plus beaux paysage du monde:

AIR DU TEMPS                L'Impartial / L'Exprss - 13.10.2011 p 28

Du brame aux klaxons


Vendredi soir de fin septembre. Dans un silence entrecoupé seulement de trilles et autres croassements d'oiseaux, la pénombre tombe lentement sur les montagnes françaises des Vosges. Trois cerfs se mettent à bramer de plus belle dans une forêt, rivalisant de beuglements et de hoquettements sauvages. Le hululement d'une chouette se mêle au concert des grands mâles. Profitant de la tiédeur de l'été indien, une grenouille coasse doucement dans l'herbe.

A la nuit tombée, rencontre dans un chalet, autour d'une bouteille de crémant d'Alsace et d'une saucisse, avec un chasseur sexagénaire. Ce médecin suisse alémanique, sympathique et posé, parcourt le secteur, matin et soir, depuis dix jours. Des cerfs, il en a vu une dizaine. Mais, à cause d'un mauvais angle, d'un bruit, d'un reflet dans la lunette de visée, il n'a pas réussi à tirer le spécimen très précis auquel la réglementation lui donne droit. Patience, lenteur.

Samedi matin, retour par les Franches-Montagnes et le Jura bernois, paysages passablement défigurés par des éoliennes.
Arrivée à Neuchâtel, petite ville chère à mon coeur, mais aujourd'hui déjà bien assez peuplée, océan de murs et de tôles de carrosseries, truffée de chantiers publics et privés, bardée d'affiches électorales. Le réveil est parfois brutal.
ALEXANDRE BARDET
Grave.
Une idée pour sortir le Jura de l'oubli dans lequel il se plonge:
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Cela dit, lorsque je lis le foin qu'ont fait les fribourgeois pour l'antenne de l'armée sur leur Moléson, je ne suis pas sûre de les voir applaudir le massacre de leur région déjà très lourdement sacrifiée au Dieu béton, par des monstres tournant et bruyants destinés à produire 4% de l'énergie nationale pour autant que la Suisse se transforme en hérisson. 4% ce sont les chiffres avancés par les SIG qui prévoient une consommation suisse de 99TWH en 2040. L'agence Suisse pour l'économie d'énergie, quant à elle, propose un scénario à 46TWH. L'un vend de l'énergie, l'autre ne vend rien... Il vaut la peine de jeter un oeil sur ces documents:
Hurtler_SIG.pdf
SAFE_potentiel_efficacité_électricite_Suisse.pdf

12/10/2011

J'aime les éoliennes industrielles

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Que ma vie serait douce si le titre de ce post était vrais. Je regarderais ces grandes fleurs dans nos pâturages se dandiner sous les assauts du vent avec tendresse et reconnaissance. Tendresse envers l'élégance de leurs pales et l'élancée de leurs mâts, la blancheur de leur teint et leur intégration dans ce paysage nouvellement créé. Tellement romantiques. Ma reconnaissance pour ce courant fabriqué de rien: d'un peu de vent. Pour tous ces postes de travail qui gravitent autour de leur développement. Pour  tout cet argent généreusement versé à ma commune. Pour les nouveaux uniformes de la Fanfare Municipale (c'est vrais ça, avant, quand il n'y avait pas de parcs éoliens les fanfares défilaient à poil). Et ma vie se déroulerait tranquillement. Chevauchant mon vélo électrique je parcourrais les Franches-Montagnes de l'une de ces fleurs à l' autre. J'aurais des loisirs, de la détente, du plaisir. Mes vacances j'irais les passer à Las Vegas. C'est tellement beau Las Vegas avec toutes ces lumières partout, ces piscines sur chaque terrasse dans ce désert enfin vaincu par l'homme, ce génie. J'irais passer mes journée à Bâle. J'adore B'âle. J'ai remarqué qu'à la gare ils avaient mis des grands écrans publicitaires. Ce serait valorisant pour moi de savoir que les éoliennes du Jura alimentent ces jolis panneaux publicitaires, ces vélos électriques, ces centres de spa, ces salles de sport. Je me sentirais utile. Sinon à quoi je sers campagnarde attardée, gâtée, égoïste incapable d'aider cette magnifique humanité à se développer durablement dans le luxe et le superflu? Et puis je pourrais mentir publiquement en toute impunité, parce que ce serait pour la bonne cause. Je pourrais dire que les éoliennes ne font pas de bruit, que les nuisances sont des inventions de débiles mentaux pour se passer le temps. Que les impacts sur la nature sont des blabla d'associations analphabètes qui n'aspirent qu'à mettre les bâtons dans les roues des élus de la planète qui veillent à sa sauvegarde. J'irais boire le thé avec Isabelle et nous parlerions de sa jolie fontaine sous ses fenêtres, et puis je taperais dans le dos de Fréddy et le féliciterait pour son intervention brillante à la radio ou pour ses mensonges déclamés avec aplomb aux futurs riverains d'éoliennes industrielles venus s'informer sur leur voisinage.
Maux de tête, d'oreilles, de gorge, insomnie seraient mis sur le dos d'autres choses, quelle importance. Pourquoi devrais-je désigner la source de mes problèmes. Il faut payer le prix de notre train de vie, enfin surtout celui des villes, c'est normal de souffrir pour qu'ils soient beaux.
Oui, c'est beau la vie des pro-éoliens. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, traiter les anti-éolien de nantis égoïstes et faire comme si tout allait être résolu par ces machines quand elles  seront imposées.
Oui, mais c'est tellement con. Demain je reviens dans le camp des antis. Promis. La photo du jour est prise en Allemagne. Une femme se bat là-bas depuis des années. De trois éoliennes, voici son environnement actuel. Elle souffre d'un cancer maintenant, mais continue de se battre contre cette dégradation de son environnement et de sa qualité de vie. Certaines femmes qui se veulent de tête en Suisse n'arrivent pas à la cheville de celles qui dans le monde bravent le courant du vertement correcte au péril de leur vie parfois. Il est facile de dicter une loi qui bouleversera la vie des gens et pas la sienne à coup de déclarations méprisantes et méprisables. La presse déborde ces jours des déclarations de ceux qui voient leurs beaux projets prendre l'eau. Comme des enfants à qui on refuse un jouet.

10/10/2011

Articles de presse

L'actualité éolienne mondiale nous concerne aussi... Quand on lit ce genre de choses on se demande si nos dirigeants sont bêtes, mal informés, cupides ou simplement utopistes.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-la-det...
J'ai reçu un jour un commentaire outré parce que j'ai publié un photomontage d'éoliennes au Creux-du-Van sur ce blog, on m'a accusé de faire n'importe quoi, que jamais il n'y aurait d'éoliennes sur ce site protégé... Voici un article qui doit faire tousser l'auteur de ce commentaire: 20111005.ARC_NE.LEXPRESS.07.pdf

09/10/2011

l'échappée belle...

images-3.jpgCher Vent-de-Folie, dans la famille des "C'est moi le chef, c'est moi qui sait, c'est moi qui décide" donnez-moi le chef de l'amménagement du territoire du Canton du Jura. Sa déclaration fait de lui un bien triste Sire. Après avoir remué ciel et terre pour empêcher quelques désagréments anodins autour de son  quartier résidentiel, il parle de sacrifices douloureux auxquels devront se plier les citoyens jurassiens en matière d'implantation d'éoliennes industrielles! Ce brave Monsieur marche la tête haute, tellement haute qu'il se sent au-dessus de tout, mais jamais il n'affronte ceux à qui il réserve ses décisions. Il se cache derrière les politiciens, derrière le plan directeur et derrière le service des transports et de l'énergie en envoyant leur délégué au casse-pipe avec les promoteurs. Une fois, je me suis bien énervée dans les corridors de son département. Il était assis derrière son bureau, porte entre-ouverte, mais s'est-il levé pour venir s'enquérir de mes griefs déclamés devant son nez? Pensez-donc! Il n'a même pas osé se lever pour fermer sa porte. Et pendant qu'il se permet de remettre en question la démocratie en ne retenant rien de la leçon de Bourrignon, son fils organise des séances d'informations pour le développement de parcs éoliens dans le Canton de Vaud... cherchez le conflit d'intérêt! C'est d'ailleurs à son fils que nous devons la ruée sur les contrats de servitudes dans notre Canton.
Faut-il rappeler les débuts de cette lutte? Lorsque nous avons commencé à divulguer les problèmes rencontrés à Saint-Brais, on a tenté de nous faire taire en brandissant devant nous la légitimité du parc éolien accepté de manière démocratique! Les nuisances étaient purement et simplement rangées derrière des normes respectées. Aujourd'hui que des villages refusent ce type de développement, on brandit la menace de l'imposition d'implantation de centrales éloliennes pour des raisons d'utilité publique! Tout ce qui était réfuté au début de la lutte contre ces machines est aujourd'hui avéré. Les nuisances (autrefois niées) sont mises sur le dos de promoteurs qui auraient mal fait leur travail. Des théories que l'on retrouve absolument partout dans le monde. Lorsque leurs parcs sont fonctionnels et les nuisances pareilles qu'ailleurs, ils s'en remettent aux normes en vigueur contre lesquelles on ne peut plus rien faire, puisqu'elles sont légales!
La Constitution de l'état Jurassien a été écrite par l'un des derniers grands hommes de ce Canton, Joseph Voyame. Peu lui arrivent à la cheville aujourd'hui. Ceux qui  voudraient s'en prendre à cette constitution devraient y réfléchir à deux fois. Premièrement ils contribueraient à un appauvrissement intellectuel et culturel du Jura. Deuxièmement ils prennent le risque de se mettre à dos une population excédée par une certaine classe politique qui confond responsabilité et pouvoir.
En attendant, Bourrignon l'a échappé belle... en attendant... J'ai lu dans la presse toutes les versions sur ce parc suite à son rejet. Pour les uns il restait 8 éoliennes dans le plan, pour le patron des SIG il en restait 14. Même les protagonistes ne savent pas ce qu'il en est! Voici un plan des zones en danger par rapport aux nuisances, on ne parle pas de l'impact sur le paysage qui affecterait toute la région. Implantation_BourrignonM2RedRed.pdf
A l'étranger:  lire ici, la presse du 3 avec l'hypocrisie qui consiste à aller saluer le classement des  Cévennes au patrimoine de l'Unesco tout en donnant aux préfets instruction d'accorder les permis pour installer des parcs éoliens; voir la liste impressionnante d'associations contre ! Et un article sur la baisse des prix des propriétés dans l'Ontario; notamment un promoteur avait racheté 4 propriétés pour faire taire les opposants; il les a revendues avec des baisses allant jusqu'à 50%; ils ont vraiment beaucoup d'argent ces promoteurs !!!2011_10_03_Presse_HGB.pdf

08/10/2011

Quand les limites explosent...(3)

arton278.jpg
















Du jour au lendemain, une région préservée se retrouve dans le collimateur d’une industrie sans foi ni loi. Toutes les bonnes raisons de vivre ici volent en éclat. Je devrais avaler cela en silence, poliment, tête baissée, main tendue ? Il faudrait ne pas froisser les susceptibilités, ne pas brusquer les foules, rester politiquement correcte ?  Mais juste de l’écrire cela me révulse !
Je me demande bien pourquoi Mademoiselle Chevalley, par exemple, oserait choisir sa vie, imposer sa vision de l'avenir, écrire à nos enfants qu'elle savait et que nous ne l'avons pas laissé faire, en écrasant de son mépris de petite fille gâtée ceux qui ont d'autres ambitions que celles qui nourrissent son audimat et son électorat (plus je parle de cette demoiselle plus je la trouve pitoyable. Je vais bientôt cesser de m'intéresser à elle, mais on peut dire qu'elle incarne toute l'arrogance du milieu de la promotion éolienne et en fait largement étalage)
D'observer ces personnes m'autorise l’excès, l’indignation. La grosse tête de certains politiciens est injustifiable. Ils ne sont ni nos maîtres ni des dieux.
Ils sont plutôt la dynamite qui fait exploser les limites. Non seulement ils n'éteignent pas les feux qu'ils provoquent, mais ils rajoutent encore des bâtons! Accepter cette attitude de leur part, c'est leur donner un pouvoir qu'ils ne devraient pas avoir.
Bon, comme je suis maintenant rentrée de vacances, je vais prendre connaissance de l'actualité éolienne et reprendre le cours de ce blog.
:-)

07/10/2011

Quand les limites explosent...(2)

mensonge.jpgIl ne suffit pas de dire énergie renouvelable devant ces machines à fric pour faire baisser la tête, accepter, encaisser les humiliations parfois infligées par les fossoyeurs de leur région pour justifier l’injustifiable. Tout le monde a parlé d’erreur dès l’érection de ces deux tas de ferraille à Saint-Brais. Des journalistes aux politiques, en passant par les promoteurs et les professionnels de l’énergie et de la protection des paysages. Tous, sauf les autorités de ce village qui continuent d’ânonner leur dévotion au dieu Eole et aux gentils colonisateurs qui leur ont versé quatre sous dans leur caisse vide. Ils ont ouvert la porte à la fin du miracle des Franches-Montagnes préservées et se permettent de donner des leçons de morale à deux balles à la population. Ils ont vendu leur chemise et ils voudraient bien que tout le monde en fasse autant pour alléger leur conscience. Certains s’exécutent. Libre à eux. Mais de ceux-là, jamais je n’accepterai la critique du trop.

Le choc provoqué par la vision de ces deux monstres, je peux vous dire qu’il n’est pas subjectif du tout.
Le bruit m’use le corps et l’image le cœur.

(à suivre)

06/10/2011

Quand les limites explosent... (1)

dieu.gif On me reproche parfois de dépasser les limites. D’être trop dur avec les autorités, de trop m’exprimer dans la presse, de publier des photomontages trop explicites, de trop m’opposer, de trop m’exposer, de trop m’impliquer, de trop en dire, de trop en faire, etc. etc.

Le trop, il est arrivé dans ma vie le jour où je me suis retrouvée en face de deux horreurs, posées dans le plus beau des jardins : 120m de hauteur, des tonnes d’acier, d’aluminium, de cuivre, de sable, de verre, de plastique, de produit pétrolier, et dans le sol de l’acier encore et du béton. Vendues silencieuses avérées insupportables en mode de production. Il m’a fallut trop lire pour comprendre, trop entendre de mensonges et de méchancetés, trop me confronter à la bêtise, trop espérer de l’écoute des autres, trop me heurter aux silences des responsables, trop écrire aux partis politiques et leurs représentants muets (c'est drôle, je les croyais là pour entendre et représenter la population)

Il ne faut jamais trop s'étonner de ceux qui un jour sortent du moule, s'expriment, brisent les silences, dénoncent. Ils ne se réveillent pas du jour au lendemain. Ils en ont juste marre de se confronter à une bande de sourds muets sur commande. Marre de se confronter à des parvenus incapables de parler comme des adultes avec des adultes. Marre de pseudo responsables qui ne se responsabilisent que pour mieux servir leurs intérêts personnels. Marre de la gauche qui se ment. De la droite qui nous ment. Des verts qui se libèrent. Je suis juste abasourdie en lisant cette vendeuse d'éolienne, qui s'auto proclame bardée de diplômes, accuser l'un de ses détracteurs de préférer tuer le messager plutôt que de se demander si ses sources sont fiables (sous-entendant en permanence que seules les siennes le sont) On se retrouve sans cesse face à l'hôpital qui se fiche de la charité.

(à suivre).

image: nectardunet.com

04/10/2011

Les nuisances?

images-2.jpgC'est fou le nombre de personnes qui souffrent de l'effet nocebo... Je crois également que le coeur sec de certains politiciens et politiciennes, est accroché à leur nombril... Entre ces faux malades, selon Mademoiselle Chevalley, et ces faux savants qui voudraient tellement tout savoir, comme Mademoiselle Chevalley, mon coeur à moi n'a pas à faire de choix! C'est tout vu! Il y a ceux qui souffrent et ceux qui se font du fric. Bien sûr que leur point de vue diffère. Et bien entendu, les plus acharnés à implanter des centrales électriques partout où la nature est intacte, vivent loin, très loin de leurs projets. Tellement loin, qu'ils en arrivent à comparer les nuisances d'une machines de 150m de hauteur, avec les tonnes de matériaux utilisés pour sa construction et pour son  fonctionnement, à une petite fontaine placée sous les fenêtres de leur petit logis... Et attention, la comparaison vient d'une scientifique qui balance son diplôme à tord et à travers pour donner du crédit à ses pauvres arguments. Du genre qui rappelle les membres du Grand Conseil vaudois, je cite, "à revenir à la raison" lorsqu'ils ne partagent pas son avis. Parce que bien entendu, tous ces politiciens, élus par le peuple, sont des idiots. De son point de vue. Elle fait des analyses d'analyse en alignant des "copié collé" sur internet sans douter une seconde de la pertinence de ce qu'elle avance.  Elle invite les riverains de futurs parcs éoliens inquiets, à lire le  rapport de l'Académie française de médecine pour se rassurer. Rapport qui demande à ce que soit suspendue la construction des éoliennes supérieures à 2,5 MW situées à moins de 1'500 mètres des habitations". Cette même personne refuse d'entrer en matière sur des distances entre éoliennes industrielles et habitations en Suisse... La pauvre n'a sans doute jamais lu le rapport en question jusqu'au bout, ou alors à force de brasser du vent, elle s'envole un peu...
Une petite anecdote: Soirée d'information-propagande à Bourrignon, Monsieur Zanini, promenteurs éolien,  s'apprête à livrer un scoop, il invite le maire à le faire pour lui en lui tapant sur l'épaule, l'autre lui dit: "Mais non, dis-le toi", petit manège complice (que l'assistance sache qu'il a tissé des liens amicaux avec les locaux, ils ont aussi joué aux copains avec le maire lors de la même séance à Saint-Brais) puis enfin il livre son affaire: "Je suis en train d' acheter un chalet près d'un parc éolien dans le canton de Vaud." Surprise dans l'assistance, une dame ne manque pas de relever qu'il n'y a pas de parc dans le canton de Vaud... Alors il rectifie: ""Oui, et bien proche d'un projet de parc éolien".
Oh là là... On nous l'avait pas encore faite celle-là.
Si vous savez l'anglais, voici des témoignages à voir encore, et encore, parce que pendant que ces vendeurs fourguent leur marchandise, elles tournent ailleurs et elles font mal.

BRUIT DES EOLIENNES : NUISANCES
Très bonnes interviews de gens qui vivent près d'éoliennes dans l'Etat de Massachusetts, aux USA. La première est celle d'un contrôleur de trafic aérien qui a perdu de sa capacité professionnelle à cause de la perturbation de son sommeil. Voyez :
http://www.windturbinesyndrome.com/interviews.html

Bourrignon a voté...

Plus de 90 personnes ont accepté  la proposition de modification du règlement communal hier soir, soit la probihition des éoliennes industrielles sur le territoire de la commune. Contre 36.
De quoi faire revoir la stratégie des promoteurs. Stop à l'arrogacne, l'arrosage proche de la corruption. Stop aux mensonges, stop au silence des autorités. Ces gens devront redescendre vers la population et parler les yeux dans les yeux de l'avenir énergétique en admettant d'autres alternatives dans leurs projets!
Lorsque le patron de l'aménagement du territoire du Canton déclare dans la presse que le Canton avec le nouveau plan directeur pourrait reprendre la main aux communes, on ose espérer un faux pas de sa part et qu'il sera vite rectifié. La population de Bourrignon a parlé: De l'écoute SVP!

30/09/2011

Quand les sociétés d'implantation d'éoliennes se jettent la pierre...

La population de Bourrignon doit prendre des décisions importantes pour son avenir. La votation de lundi prochain va dessiner son environnement pour les 20 prochaînes années. Les sociétés et communes impliquées dans ce projet éolien considéré comme exemplaire par ses protagonistes se sont déplacées pour tenter de reprendre le couteau par un manche qui leur échappe...
images.jpgVoici le compte rendu de cette soirée: QJ_280911_parc éolien Delémont-Bourrignon.pdf

Notre précieux relecteur, ingénieur, qui suit de près le développement éolien, nous envoie les remarques suivantes au sujet de ce qui s'est dit lors de cette soirée:
J'ai lu la revue de presse concernant Bourrignon.
Je suis effaré des bêtises que peuvent dire les promoteurs.
Imaginer qu'il suffit de faire des études et déplacer quelques machines pour supprimer les nuisances...ces gens se promènent dans les fantasmes, les rêves, le virtuel, à moins que ce ne soit dans l'hypocrisie et les mensonges...un jour ils affirment quelque chose et le lendemain ce sera autre chose..
Il sufit de lire les commentaires sur le site de Alpiq sur le soin apporté à leurs études pour s'en rendre compte, et Saint-Brais et Peuchapatte si bien étudiés et conformes à la Loi seraient des mauvais projets ? Laissez-moi rire, Ha Ha.
Les nuisances sont liées à la distance entre machines et les habitations et se propagent au-delà de 1km. Point final.
Et comme la puissance annoncée par éolienne à Bourrignon est supérieure à celles des machines de Saint-Brais et Peuchapatte, eh bien, les nuisances seront encore plus importantes à Bourrignon.
C'est logique, ce sont les lois de la physique, de l'acoustique, de l'aérodynamique et de la mécanique, aucune étude n'y pourra rien changer.

Que les habitants de Bourrignon ne se bercent pas d'illusions et ne se laissent pas endormir par des promesses sans fondements scientifiques.
Mais si les habitants de Bourrignon acceptent malgré tout les éoliennes, ils ne pourront pas dire après leur mise en service: je ne savais pas.

Extrait du site Alpiq:
http://www.alpiq.com/fr/ce-que-nous-offrons/nos-actifs/no...

"Le projet du Peuchapatte a été conçu avec comme principe de minimiser les impacts des éoliennes, sur la population comme sur l’environnement. C'est ainsi qu'a été adopté la stratégie visant à construire des éoliennes puissantes, mais en limitant leur nombre. Les trois éoliennes ont été implantées de manière à conserver des distances maximales avec les zones d'habitation et en épousant le relief naturel de la crête. Les machines choisies, de type Enercon-82, bénéficient des dernières technologies disponibles (absence de multiplicateurs, pales optimisées), sont particulièrement fiables et sont les moins bruyantes de leur catégorie disponibles sur le marché. Leurs émissions sonores se situent bien en-deçà des normes en vigueur fixées dans l'Ordonnance pour la protection contre le bruit (OPB), avec des mesures confirmées par une étude menée par un expert indépendant."

Les riverains des éoliennes de Peuchapatte apprécient certainement à leur juste valeur la qualité des études des ingénieurs de ALPIQ et du travail de l'expert indépendant.


:-) Je voudrais ajouter, comme voisine d'éoliennes, que certaines maisons de par leur situation  subissent davantage les nuisances que d'autres. Cela on ne le sait pas avant. Contrairement à ce que prétend avec ignorance sur le sujet, Mme Chevalley, aucune étude particulière n'est faite pour déterminer quelles maisons seront plus "arrosées" que les autres. Contrairement à elle, nous parlons en connaissance de cause. Au Peupéquignot, devant le désastre que vit une famille sous les éoliennes d'Alpiq, le responsable du projet a affirmé qu'ils n'avaient pas vu leur maison lors de l'élaboration du projet. On ne frise pas le n'importe quoi, on est en plein dedans.
Chez nous, ADEV se réfugie derrière les normes respectées. Même si la Suisse entière reconnaît l'énormité de leur bêtise en implantant ce parc sur le village, ils continuent à nier notre problème. Mais je me rappelle bien la tête de leur directeur debout devant notre fenêtre, il était clair qu'il était surpris par notre nouveau panorama. Lui non plus, de toute évidense,  ne s'était jamais posé la question de l'impact particulier sur certaines des maisons environnantes.

Le week-end arrive,  prenez le temps d'écouter cette émission de radio:
30.09.2011 - Emission Médialogues - Radio Suisse Romande

images-1.jpgL'éolienne dans les médias: grande machine ou grosse fleur ?

MEDIAS ET EOLIENNES - Les questions liées à l'énergie et au climat sont chargées d'émotions et d'idéologies.

Emission Médialogues - Radio Suisse Romande - 30 09 2011

Le choix du vocabulaire et des symboles contribuent à la construction de nos représentations. Une seule image peut rendre caduc un discours bien étayé. Les questions liées à l'énergie et au climat sont chargées d'émotions et d'idéologies dont les médias ou la publicité se font l'écho.

A quoi assiste-t-on au sujet des éoliennes? Philippe Roch, ancien directeur de l'Office fédéral de l'environnement, analyse la représentation des éoliennes dans les médias, la publicité, le discours politique et nos représentations symboliques. Il a publié "Eoliennes, des moulins à vents ? Un chemin entre refus et démesure", aux Editions Favre.

28/09/2011

En réponse à débat utile

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Personne ne peut me garantir que je fais quelque chose pour l'avenir de la planète en acceptant de subir les nuisances indiscutables des éoliennes industrielles. Personne ne peut affirmer que le nucléaire sera aboli, le contraire par contre semble plus évident. La menace c'est quoi actuellement dans le monde? qui le sait? Ni vous, ni moi. Mais je vis ici et maintenant, dans un environnement qui mérite mon engagement pour le protéger parce que lui, bien plus que toutes les prédictions des industriels, des politiciens, des savants et des autres, est une garantie d'un présent acceptable, un havre de ressourcement pour tous ceux qui subissent les effets de cette "prévention" qui ouvre la porte à tous les excès dans tous les domaines. Mes enfants adorent la possibilité de revenir dans les Franches-Montagnes et de retrouver les paysages intacts, les silences apaisants, la nature et la simplicité.

Il est clair que si l'on prend la position de celui qui se bat pour l'abolition du nucléaire, on voit les choses autrement. On ne pense plus qu'à un futur que l'on a peur de ne plus contrôler.
Je respecte ce combat. Bien sûr qu'il a ses raisons d'être. Il se bat pour la vie. Moi aussi. Mais j'essaie de raisonner avec le coeur, de défendre ces choses qui rendent la vie belle, qui apaisent l'âme. Je défends ces espaces infiniment beaux de nature intacte, ces lieux où d'autres aiment venir se reposer, oublier un peu le sombre avenir qu'on leur dessine jour après jour. Ici on peut encore espérer, on peut encore penser avec le coeur.
Transformer les campagnes en zones industrielles nuisibles, c'est accepter de plier l'échine devant l'arrogance de la finance, c'est renoncer à l'essentiel pour revêtir l'uniforme imposé par la raison du plus fort. Ici la fantaisie des couleurs incarnent la liberté. La nature est liberté et je refuse de la voir emprisonner, maîtriser, utilisée, rentabilisée pour apaiser ceux qui n'ont absolument aucune solution valable pour arrêter l'horreur qu'ils combattent, soit le nucléaire. Qu'ils ont laissé s'installer. C'était avant qu'il fallait combattre. Après c'est trop tard. Cela je le sais. Je l'ai appris avec les deux éoliennes industrielles que j'ai laissé implanter à deux pas de chez moi. Je ne ferai pas la même erreur deux fois. Je m'efforcerai de protéger mon environnement avant qu'il ne soit détruit.

Les grands de ce monde font semblant de jouer à la sortie du nucléaire. Je n'irai pas sur ce terrain de jeu. La partie n'a pas commencé. Mais ici par contre, leurs soldats ont commencé le travail de destruction. Je ne crois pas que les militants antinucléaires et leurs idéaux ont quelque chose à voir avec ce qui se passe dans le développement éolien.

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