samedi 26 juillet 2014

Un petit tour en Gaule

Ecouter "si nous mourons", ici


Jean Ferrat  a chanté toute sa vie pour réveiller les consciences sur  l'injustice, la bêtise, les salauds, la nature, l'amour... Il est mort sans que rien ne change. Il laisse derrière lui ni plus d'amour ni moins de connerie. De quoi se décourager lorsque l'on se met à regarder le monde plus près et à compter les prédateurs de la planète et des hommes qui s'avèrent plus nombreux que les autres... Je me suis demandée ce qu'il avait pensé de ses combats au moment de sa mort. La lettre d' Ethel Rosenberg à ses enfants me permet de saisir pourquoi nous résistons face aux événements qui pèsent sur notre vie: parce que ne rien dire, ne rien faire c'est mourir d'avance et ne laisser aucun espoir aux rêves de ceux qui nous survivrons.

Vous me direz que certains combats ne se comparent pas, que lutter contre des aérogénérateurs ne peut avoir le même sens que de lutter contre la barbarie. Moi je crois que oui, parce que à la base de tous ces combats, il y a le mépris, l' abus de pouvoir, le déni, la lâcheté, la déception, la trahison. Il y a des minorités qui se font écraser dans l'indifférence de ceux qui se rangent du côté des plus forts, par peur, par confort.

Chaque soir je fais un petit tour du côté des autres résistants à l'éolien industriel dans le monde, hier en France par exemple ils étaient nombreux à se mobiliser:

Sur la plage de Caroual, ils étaient 400 vêtus de blanc, pour dire non aux câbles de 225'000 volts qui vont relier les éoliennes prévues en baies de Saint-Brieuc.

Au Mont des Quatres Faux, les éoliennes provoquent un vent de colère entre élus

On se bat aussi sur la terre de Peyre

Et on se bat encore du côté de Montredon - Labessonnié

Et tous les jours je lis ce genre d'articles. Des projets menés tambour battant, des riverains méprisés, des élus malhonnêtes, de la colère, de la rancoeur, de la tristesse, des communes déchirées, des gens qui souffrent d'autres qui en rigolent. C'est un peu comme si l'on  tendait un miroir vers Saint-Brais. Ici on voudrait faire croire que nous sommes une exception...

Les éoliennes industrielles répondent à un caprice économique rondement mené, mais tout le monde ne mord pas à l'hameçon, loin de là.





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