jeudi 25 juin 2015

Des articles de presse au courrier de lectrice...



Pendant qu'Isabelle Chevallay discoure sur le vent, le monde bouge sous les pales! Visionnez ici le reportage allemand sous-titré.

Il y a 5 ans  le journal vaudois 24h offrait de belles tribunes aux conseillers nationaux Isabelle Chevalley et Roger Nordmann, respectivement verte libérale et socialiste, pour qualifier les jurassiens d'égoïstes et d'assistés.

Depuis, beaucoup d'eau a alimenté le moulin des opposants et pas dans le sens du vent! Après les scandales financiers qui ont atteint la Suisse comme les autres pays, les inquiétudes sanitaires se multiplient: De la doctoresse Nina Pierpont, aux médecins canadiens, en passant par les médecins allemands et le Sénat français, c'est au tour du Sénat australien de mettre le doigt sur un problème que nos politiciens suisses n'ont pas encore eu le courage ou l'intelligence de soulever, celui des nuisances des éoliennes sur la santé des riverains. Leur seule excuse? La sortie du nucléaire. Leur seul argument? Les déchets nucléaire sont bien pires. Déconcertant de stupidité. On ne soigne pas le mal en invoquant le pire.

Mais le mur se fissure peut-on lire un peu partout, à tel point que tenir le même discours aujourd'hui qu'il y a 5 ans de la part des défenseurs de l'industrie éolienne n'est plus tolérable. Cela démontre le monde (en)fermé dans lequel évoluent nos politiciens. La pitié me gagne presque lorsque je lis les propos de Mlle Chevalley dans un courrier de lecteur paru ce mois dans le journal 24h qui lui accorde un peu moins de crédit papier on dirait...

Voyons un peu comment aujourd'hui Mlle Chevalley vole au secours de ses amis les vendeurs d'éoliennes:
Elle répond à un courrier de lecteur qui faisait état des inquiétudes de l'association des médecins allemands réunie en juin 2015 au sujet des nuisances des éoliennes industrielles. Extraits de son texte en rouge ci-dessous, en noir mes commentaires:

"Monsieur R. écrit régulièrement des lettres de lecteurs contre l'éolien, la dernière  ne présente rien de juste ou des éléments présentés de manière orientée."
Ecrit-elle en orientant directement son propos... :-)

"J'ai écrit plusieurs lettres privées à M. R. et je lui ai même envoyé mon livre "L'éolien entre mythes et réalités" pour pouvoir compléter ses connaissances sur le sujet en se référant à des publications scientifiques"
J'imagine bien que vu le grand intérêt scientifique de son livre, il doit lui rester un paquet d' invendus qu'elle ne peut que distribuer gratuitement aux incultes qui ne partagent pas sa vérité...

"mais visiblement il ne veut lire que les documents non scientifiques émargeant d'Internet qui vont dans le sens qui l'arrange"
Vu l'évolution de son discours en cinq ans, pas grand chose ne l'a intéressé dans l'actualité de l'industrie éolienne... Je rappelle tout-de-même que le gouvernement jurassien a établi sa politique sanitaire éolienne (complètement orientée dans le sens des convictions de Mlle Chevalley)) sur la base du rapport d'Equiterre qui se réfère à la lecture de documents puisés sur Internet.

"Cette attitude de vouloir faire peur est trop facile"
Il est donc beaucoup plus difficile de faire peur avec le nucléaire? 
La phrase suivante y vient directement à ce spectre brandit pour éloigner "les impurs":

"On l'entend toujours critiquer, mais on ne voit jamais de propositions pour nous dire comment remplacer le nucléaire et le charbon"
Il me semble que l'exemple allemand répond  à cette question, on y multiplie les éoliennes et les mines de charbon. Ne serait-ce pas aux spécialistes de nous répondre plutôt que d'avoir à nous contenter des scénarios surréalistes relayés par des politiciennes sur-évaluées?

S'ensuivent ses sempiternels discours sur la non scientificité des anti-éoliens, l'avenir énergétique idéal fait d'économie et de bouts de ficelle, sa grandeur d'âme et son intelligence qui la place dans le peloton de tête des sauveurs du monde. Je vous passe les détails de cette conclusion médiocre qui n'a d'objectif que de mettre en avant l'estime qu'elle porte à sa personne.

Voilà voilà... et ben dis-donc y sont pas gâtés les vaudois avec une telle représentante au conseil national!

Aux lendemains de sa prose, pas moins de 4 lecteurs ont répondu à son arrogante intervention. C'est ce qu'il y a de bien avec elle, ça vole tellement bas qu'on ne peut que lui passer au-dessus. Elle est très représentative de la filière éolienne, comme on le voit dans les extraits du rapport du sénat australien que l'on peut lire ici

Heureusement que les opposants se battent comme des diables pour alimenter la controverse autour de l'éolien industriel, parce que si il fallait compter sur nos politiciens pour avoir un regard critique sur le sujet, nos Crêtes auraient déjà disparues sous le poids des pales! Les producteurs d'énergie rechercheraient déjà de nouveaux sites vierges pour poursuivre leur fuite en avant, leur course au fric et leur folie destructive!

p.s. Ne manquez pas l'article en lien dans le texte et ici de J.P.Riou sur Contrepoints

4 commentaires:

  1. Lorsque Mlle Chevalley s'exprime comme elle l'a fait, c'est à dire en perdant les pédales, et ceci transpire dans la moindre de ses virgules, elle nous sert le bâton pour la battre.

    Ceux qui ont écrit ces quelques lettres de lecteurs, (et il y en aura d'autres encore! ;-) ) se sont finalement bien amusés. Miss ex-Sig qui s'énerve, c'est la souris servie sur le plateau du chat....

    Bon sans rire, son ton exaspéré permet une autre lecture. Elle n'a jamais eu la carrure académique qu'il aurait fallu pour revetir la veste de présidente d'association professionnelle et industrielle.

    Elle en est finalement une très mauvaise ambassadrice. Tant mieux pour nous, j'ai envie de dire. Son dernier dérapage révèle qu'elle commence à perdre ses moyens.

    En terme d'image, c'est très mauvais. Mais très bon pour nous. Vous savez quoi, je m'en réjouis. Elle nous rend service finalement au bout du compte.

    Et de vous à moi, si j'étais responsable commercial chez Enercon, convoitant de juteux contrats sur le marché suisse, j’œuvrerai à ce que cette personne disparaisse du paysage médiatique parce qu'elle est plus un boulet qu'une locomotive. Merci Isa, vas-y continue de t'enfoncer! ;-) Hop, hop, hop!!!!

    RépondreSupprimer
  2. Sans nous la demoiselle n'existerait pas puisque son seul soucis est d'attaquer les opposants aux éoliennes. Facile, de cette manière elle peut faire gratuitement de la pub pour son livre et se vanter sans avoir à faire des propositions concrètes. Par exemple chiffrer et situer avec précision les éoliennes qu'elle exige voir tourner en Suisse et avec quoi on va remplacer le vent les jours sans, par exemple. Le coût pour les consommateurs chiffré avec précision nous intéresse aussi tout comme la question de la libéralisation du marché de l'électricité et les conséquences du retrait de Swissgrid dans la prise en charge des coûts de raccordement au réseau. Il y a tellement de choses à dire autres que ses attaques excessives contre les seuls qui se permettent un regard critique sur une forme d'énergie qui n'a pas fait ses preuves ailleurs que sur son compte en banque. Elle vit davantage de son amour pour les copains d'Eole que de son doctorat exhibé au bas de ses griffonnages rageurs!

    RépondreSupprimer
  3. Vous avez raison de parler de Swissgrid..On apprenait récemment que les couts de raccordement ne seraient pas supportés par Swissgrid. Ceci signifie en clair que les couts des parcs éoliens n'en seront que plus importants? Ou aurais-je mal compris?

    http://www.lematin.ch/economie/entreprises/Swissgrid-ne-paiera-pas-les-couts-de-raccordement-au-reseau/story/30254141

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si ce n'est pas ainsi que nous devons le comprendre, que des explications claires nous soient données par nos supers experts de toutes les couleurs politiques.

      Supprimer