C'était dimanche dernier au JT de la télévision Suisse romande. L'invité Olivier Perez Kennedy, nouveau gourou de la pub, a donné un bref aperçu des techniques de communication en vogue. Je suis restée scotchée parce que tout ce qu'il racontait évoquait furieusement chez moi les gesticulations de Suisse Eole et partenaires pour enfoncer profondément dans les esprits des pigeons qu'ils ciblent le bien fondé de la destruction massive des espaces naturels.
Chers concitoyens, nous sommes les cons dont il est extrêmement facile de profiter en racontant des histoires, en activant notre imaginaire. Nous ne nous contentons plus d'affiches, de spots publicitaires ni des médias traditionnels pour nous jeter sur les produits de consommation ou les programmes politiques et autres que l'on nous destine, il nous faut maintenant des scénarios, des "storytelling" pour utiliser le nouveau jargon... Une manière de, je cite, "transformer les croyances en se basant sur quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus ancré" en nous racontant "des histoires qui vont nous toucher, nous transformer" ...
Il a encore été dit qu'aujourd'hui la manière pour "créer et transformer les croyances a changé"
Créer et transformer les croyances! Rien que cela. C'est de nous que l'on parle là, une masse humaine à laquelle il suffit de raconter des histoires pour la mener là où on l'attend.
Vous vous rappelez de Mary Temple Grandin qui avait mis au point un circuit déstressant pour amener les bêtes à l'abattoir? Il n'y a pas de raison que ce qui marche sur les bêtes ne marche pas sur les hommes. Ouvrez le lien vers Suisse Eole vous tomberez à pieds joints dans le "strorytelling" pour alimenter notre pauvre imaginaire avec de jolis petits enfants sains aux pieds des éoliennes géantes 😂😂 vous vous régalerez de jolis textes du genre : "depuis des siècles le vent fait avancer les hommes", et aussi de dessins animés du niveau des télétubbbies pour transformer vos croyances, en créer de nouvelles... Mais vous ne trouverez nulle part que la destination finale est le compte en banque des metteurs en scène de cette comédie.
À la fin de l'interview de Monsieur Perez Kennedy le journaliste lui pose cette question:
"Vous dites que votre métier est de changer les croyances, est-ce que l’on peut faire croire aux gens n’importe quoi ? "
Réponse du spécialiste en communication, engagé notamment par des grandes marques et des politiciens pour leur campagne:
"Malheureusement oui."
Mais je vous rassure, ça ne marche pas toujours. La communication de Suisse Eole me fait vomir. Si ils ont les moyens de s'offrir des techniques de communication modernes, nous avons les outils pour les démonter. Leurs crochets peuvent encore attendre.
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