vendredi 3 mars 2017

Joyeux Carnaval? C'était avant les éoliennes

Voici encore une tradition de la région rongée de l'intérieur par le fléau du coin: Les éoliennes.

Enfant je me rappelle de notre franche rigolade à la lecture du journal de Carnaval qui relatait les histoires drôles vécues l'année écoulée dans les communes concernées.

En lisant le Piccus 2017 et tout le mal que s'est donné l'un des rédacteurs pour régler ses comptes avec l'association librevent, son président, son comité et leurs "égéries de Saint-Brais" (sic), stupidement comparées aux FEMEN, force est de constater que la volonté de nuire a remplacé l'humour.

Le peu glorieux journaliste s'est donné beaucoup de peine pour déconstruire un article paru dans la presse régionale pour en faire quelque chose de drôle et justifier sa place dans un journal de Carnaval. Au mieux il  démontre qu'il n'est pas facile de construire des arguments sur du vent (qui semble être la matière première de son cerveau si l'on s'en réfère à ce qu'il a compris de l'article qui l'a fâché). L'exercice finit d'ailleurs dans le caniveau, avec des allusions grotesques sur la nudité qui, une fois de plus, démontre que l'action des FEMEN (les vraies, les seules) n'est pas à la portée intellectuelle de tous.

Encore un courageux anonyme qui se moque de ceux et de celles qui n'ont jamais hésité à signer leurs écrits, à afficher leurs convictions et défendre leurs opinions, sans attendre Carnaval et ses masques bienvenus pour le faire.

En lisant son caca nerveux, j'ai vu passer une page de mon livre de lecture en première année d'école: P-a-pa-p-a-pa: papa. R-i-ri-r-i-ri: Riri. vous vous rappelez? Et bien pour alimenter les cerveaux de ces chiards déguisés en journalistes le temps d'un Carnaval, je devrais peut-être revoir mes courriers de lectrice et commencer par le b-a-ba. La base semble cruellement faire défaut, je ne devrais pas les embrouiller avec des sujets qui les affolent. 

Mais la pire des leçons à tirer de cette édition du Piccus, est que la fête est finie. En fait notre lutte contre l'industrialisation des Franches-Montagnes depuis sept ans est une critique contre les excès du régime helvétique, nous en arrivons forcément à la critique du système et là, ça coince. C'est un mur qui se veut infranchissable. Même le Piccus s'affole et vomit ses tripes face à l'inconnu qu'ouvre la résistance.

Ces machines rongent notre santé, rongent nos espaces de liberté (caméras de surveillance autorisées sur nos pâturages) rongent nos paysages, rongent le climat social et rongent les finances publiques sans rien résoudre. Silence! On tue. C'est finalement la réponse que nous recevons à nos plaintes, à nos craintes, aux études que nous fournissons pour démontrer le bienfondé de nos inquiétudes. Et cette réponse nous vient aussi de la rue.  

Il faut dire que les vitrines des librairies  regorgent de livres pour nous aider à capituler. Il vaut mieux  "lâcher prise" sous couvert de spiritualité ou de sauvegardes psychologiques plutôt que  de prendre des risques pour gagner. Un message reçu cinq sur cinq dans la plupart des "ménages" convoités par la toute puissante économie. Les autres se chargent de tirer sur les lanceurs d'alertes sans que les gardiens du système n'aient à lever le petit doigt. La connerie est plus répandue que la sagesse, c'est aussi une réussite du système.

5 commentaires:

  1. Les Vues imprenables4 mars 2017 à 07:13

    Le "Peuple résistant" n'a pas de frontière et c'est tant mieux.

    Les Vues imprenables de France

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  2. C'est vrai ce que vous écrivez, la résistance nous met face aux possibles. Cela génère un sentiment à la fois puissant et vertigineux qui est en fait le moteur et le frein de mon engagement. Mais quand je suis en mode frein, je ne me sens pas bien. Je dors mal, je ne mange plus, je me sens enfermée. Preuve que ce n'est pas un état normal. Si nous sommes faits pour nous respecter, parce que sans respect de l'autre il n'y a pas d'humanité possible, nous ne sommes pas faits pour nous soumettre.

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  3. c'est comme lorsque l'on lit les articles de la tuile sur IC....., on se marre un bon coup. liberté d'expression madame, vous avez souvent donné la leçon sur le sujet....

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    1. Quand on achète la Tuile on sait qui l'écrit et comment. Un journal de Carnaval est anonyme et n'est pas censé régler des comptes personnels sans que les personnes agressées ne puissent y répondre. Cela n'est plus un journal de Carnaval mais un torchon. Pauvres Franches-Montagnes, le vent les emportera....

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  4. Mais tout à fait. Je continue de la défendre. La Tuile par contre ne se cache pas de ce qu' elle pense et assume son langage jusque devant la justice de ceux qui ne la supporte pas. Et si vous lisez mon poste vous comprendrez que le propos est ailleurs.

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