dimanche 30 juillet 2017

Mort pour la vie.


On mangera quoi?

200 militants défenseurs de l'environnement tués en 2016. L'article publié sur le site de France Libertés, à lire ici, me fait réagir.

Quand Nestlé infiltre en Suisse un groupe de jeunes femmes militantes via une agence de sécurité et que l'affaire se termine par la mort  de l'une de leur taupe (par suicide...), on mesure l'étroitesse du monde libre dans lequel nous pensons "évoluer". Lire Affaire classée d'Alec Feuz, Attac, aux éditions d'en bas

La transition énergétique telle qu'elle est menée engendre des injustices énormes, détruit des kilomètres carrés de nature, tue des espèces, menace la santé des riverains et détruit le  tissu social dans les régions concernées. Les opposants à l'exploitation industrielle des ressources naturelles pour sortir  des énergies fossiles sont devenus les boucs émissaires des écologistes urbains. Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux à leur encontre  où d'écouter les remarques acerbes de politiciens comme la verte libérale Isabelle Chevalley ou Roger Nordmann, spécialistes du genre, pour le constater.

Ce qui me surprend le plus est que les grandes associations de protection de la nature ne se comportent pas différemment de ceux qui les combattent avec acharnement: les riverains d'éoliennes  qui subissent cette nouvelle lubie industrielle sont complètement abandonnés dans leur lutte par des dinosaures comme Greenpeace, pire ils sont jugés par eux et raillés. Pour ma part j'ai cessé de soutenir ces associations "officielles" qui défendent une espèce de pensée unique en matière d'environnement et abandonnent les luttes locales au profit de grandes ambitions nationales ou internationales. Autour des éoliennes on meurt aussi mais très seuls et avec la bénédiction de la gauche et des verts en plus de celle des grandes associations, parce que l'on n'entre pas dans leur schémas de "défenseurs de la nature".

Cette manière sélective de collaborer avec l'industrie et ses colonisations n'est pas excusable. Si je lis cet effrayant dossier sur les problèmes liés à l'extractivisme, je ne suis pas en terre étrangère: si les chantiers de parcs éoliens sont moins impressionnants, c'est uniquement parce qu'ils se multiplient dans le paysage les uns après les autres, les uns indépendamment des autres. Mettez-les côte-à-côte et vous constaterez l'ampleur des dégâts en terme de surfaces occupées, de matériaux extraits de ressources naturelles pour leur fabrication, de béton coulé dans le sol, de surfaces agricoles perdues, d'impacts sanitaires et sociaux! 

Ici on parle de 33 cadavres de faucons crécerellettes retrouvés aux pieds des 31 éoliennes  D'UN SEUL SITE.  Autour du développement éolien tout est morcelé, y compris le cerveau des défenseurs "officiels" de l'environnement et des droits de l'homme, des politiciens et des autorités locales, et même de certains riverains qui pensent que sauver le climat vaut bien un petit bout de site naturel sacrifié... et quelques milliards d'argent public envolés.


1 commentaire:

  1. Il y a quarante ans on tuait déjà les défenseurs de l'environnement visionnaire du futur!

    https://reporterre.net/Il-y-a-quarante-ans-l-Etat-tuait-Vital-Michalon-jeune-antinucleaire


    Les lobbies détruiront la planète, ce n'est pas nouveau, nous serons victimes et eux noyés dans leur pourriture de fric !!!

    http://www.voxnr.com/12232/le-systeme-nous-detruit-comme-les-indiens


    Réagissons tout ce qui est vrai en vaut le coup, la terre, la nature, nos paysages, nos enfants, la vie !!

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