mercredi 24 avril 2019

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse.


On lit et entend très souvent que nos conseillers nationaux sont débordés et mal payés (cent mille francs par année, ce n'est pas du bénévolat). Il y a tout-de-même des signes qui démontreraient plutôt le contraire. Prenez la conseillère nationale Isabelle Chevalley, très médiatisée, elle ne rate jamais une occasion de faire parler d'elle avec des opérations, parfois ringardes (comme celle des conserves de légumes pour les familles à faibles revenus...) parfois plus heureuses, (je ne me rappelle plus lesquelles) mais toujours bruyantes et remarquables dans le sens: que l'on ne peut pas rater.

Chez elle il y a une chose qui m'interpelle, elle réagit à tous les petits mouvements des opposants aux éoliennes de Saint-Brais. Elle incendie les journalistes qui donnent de la visibilité aux arguments et remarques de ces derniers, sans jamais se prononcer raisonnablement sur le contenu. La seule cible de ses attaques, de ses reproches, de sa colère, ce sont les opposants eux-mêmes. 

Cette dame s'exprime souvent en tant que conseillère nationale en faveur des éoliennes, mais  ses interventions relèvent davantage de sa fonction de présidente de Suisse Eole. Elle défend son association becs et ongles, comme je défends la mienne (mais personnellement sans couverture politique). 

Je travaille à 50% pour un salaire plein temps pas mal en-dessous d'une conseillère nationale. Mon engagement contre les éoliennes industrielles utilise une énorme partie de mon temps libre, ce qui fait que je ne m'engage pas pour d'autres causes, parce que je tiens à le faire bien. Pour connaître et suivre un dossier aussi complexe que celui des éoliennes industrielles et de la politique qui les porte jusque sous les fenêtres de nos maisons et dans les derniers lieux naturels préservés de notre environnement, il faut se documenter sans cesse, oser réagir lorsque l'information le demande, avoir une attitude critique, contrôler ses sources, etc. 

Chez Isabelle Chevalley, quelque chose cloche. Elle agit comme si cette cause était personnelle, elle semble guetter tous les faits et gestes des opposants qui font du tord à Suisse Eole, bien plus qu'à son parti. Prenez Saint-Brais, 220 habitants, deux éoliennes et une poignée de résistants qui osent braver "l'exemple" que Suisse Eole utilise régulièrement dans ses show à la gloire des pales. Cette association largement subventionnée par la Confédération, pourrait se tourner vers d'autres sujets, moins problématiques que ce parc considéré comme raté très loin à la ronde. Pourtant, dès qu'un doigt se lève ici pour dénoncer les problèmes autour des deux éoliennes, Mlle Chevalley réagit, s'excite, attaque les journalistes, etc dans les minutes qui suivent, ou presque. Ce n'est pas une attitude de conseillère nationale. Bon sang elle n'a rien d'autre à faire que de s'acharner sur des pauvres riverains qui utilisent leurs droits démocratiques pour défendre leur qualité de vie bafouée? C'est pour suivre de tels "dossiers" que cette dame a été élue à Berne? personnellement je trouve cela scandaleux. Je sais bien que l'ex-maire du village de Saint-Brais et l'actuelle, sont de précieux alliés pour Suisse Eole, ils font une pub formidable pour ce parc, en se fichant des dégâts qu'il a causé au coeur de la communauté. Mais eux encore, admettons que notre manière de poursuivre notre lutte malgré tout ce qu'ils ont tenté pour nous en empêcher, les agace, je peux le comprendre, cela dépasse largement leur fonction, c'est une affaire de village,  mais Mlle Chevalley, je ne comprends pas. Tout ce temps et toute cette colère pour faire taire des gens sous prétexte qu'ils ne comptent pas, qu'ils ne représentent pas la majorité... (toutes les communes qui se sont prononcées dans les Franches ont dit non aux éoliennes, avec une écrasante majorité allant de plus de 60% à l'unanimité, mais elle ne s'en rappelle plus, ce qui fait un peu soucis aussi).

Bref, ce matin encore un journaliste nous a appelé parce qu'il devait répondre aux critiques de la Conseillère Nationale. Et croyez-moi, cela n'avait aucun intérêt pour la nation.

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