jeudi 23 juillet 2020

Sans leader, pas de révolution.

La mule révolutionnaire. Peut-être plus efficace que les pantoufles pour les pieds au c...

Nous l'avons vu, après la torpeur dans laquelle le pays a été plongé durant la pandémie, les esprits peinent à se réveiller. Si certaines prises de conscience ont eu lieu, la continuation domine la reprise.

Aucun leader du côté des verts et des socialistes n'a pris en mains les changements imaginés dans nos pantoufles derrières nos écrans. C'est ce qui me fait appeler cette période, la révolution des pantoufles. Ils se contentent de souffler sur la transition énergétique. 

Les verts et les socialistes qui pensent que l'éolien "encadré" est la bonne solution, sont des traitres à leur région. Lorsqu'ils se "retroussent les manches" au parlement pour faire avancer la transition énergétique, en facilitant les procédures de projets dits verts mais menés par des sociétés (cor)rompues aux pratiques capitalistes, ils dévoilent leur ignorance ou leur allégeance au système et en tous les cas pas leur combativité. Il n'y a derrière ces pseudos-volontés politiques aucune envie de soutenir le changement voulu par des électeurs, il y a simplement des hommes et des femmes pressés, soucieux de plaire en pavoisant des solutions sans jamais avoir à les développer. 

Combien de fois avons-nous entendu ce genre de phrase de la bouche de ces hommes et de ces femmes en campagne: "Il est fondamental de développer des projets dont la gouvernance est transparente, démocratique et publique". Ils pensent avoir tout dit et ils espèrent que personne ne leur posera plus de questions pensant qu'ils maîtrisent...

Que sera-t-il fait demain de leurs piètres capacités à protéger leur région aujourd'hui? Une fois que la porte a été ouverte, que les machines ont été installées, leur région leur échappera. À eux et à tous ceux qui leur auront fait confiance.

Le discours politique actuel voue les Crêtes jurassiennes au marché de l'électricité et nos politiciens se font un devoir de pousser ce site naturel extraordinaire dans la gueule du loup au nom de l'urgence climatique.

Il y a quelque 15 ans, l'Ardèche a plié sous le chant des mêmes sirènes j'imagine: l'autonomie énergétique, le courant servi gratuitement par la nature, la responsabilité collective, les parcs citoyens, etc, etc..... Et aujourd'hui? Comment se réveille-t-elle? Avec une future belle gueule de bois!

Cet article en dit long sur ce qui se passera ici dans pas longtemps, il sera trop tard pour réaliser l'immense connerie que nous aurons laissé faire avec l'aide de nos élus envoyés à Berne pour creuser le chantier de notre avenir industriel.

Quelques phrases choisies dans cet article:

(...) Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), près de 400 mégawatts de capacités de production atteindront 15 ans d'exploitation cette année et sortiront des mécanismes de rachat d'électricité noués avec l'Etat (...)
(...) Les développeurs sont déjà tous sur le pont. Le spécialiste des parcs éoliens RES vient ainsi d'annoncer la signature d'un contrat avec le fournisseur d'électricité Suisse Alpiq afin d'engager le renouvellement de son parc éolien à Gravières (Ardèche) (...)
(...) Mais pour effectivement raccourcir leurs délais de développement, les projets de parcs éoliens doivent aussi convaincre l'administration locale d'appliquer une procédure d'autorisation simplifiée (...)

On peut lire dans cet article que ces marchands de tapis comptent beaucoup sur l'habitude des citoyens qui vivent déjà sous les éoliennes pour leur faire avaler plus facilement la pilule de leurs ambitions de gigantisme industriel à venir. La hauteur des nouvelles éoliennes va prendre l'ascenseur, et les riverains "habitués" sont plus dociles, du moins c'est la réputation qu'on leur colle sur le dos et c'est ce que l'on attend d'eux depuis le début pour la suite envisagée.

Dans ce contexte la naïveté des discours politiques sur les parcs élaborés main dans la main avec les citoyens me fait bondir. Ils sont eux-mêmes tombés dans les pièges tendus par les industriels, ils croient qu'ils pourront imposer des limites à leurs appétits gargantuesques. La région, l'individu, l'attachement, les entreprises en ont fait leur affaire dans une communication rodée qu'ils servent à des politiciens peu curieux et peu au fait des enjeux. Et ce sont eux, qui ensuite dans leur région, vendent le produit en faisant croire, et en le croyant peut-être, qu'il le connaissent et le maîtrisent.

En résumé, si on vous colle deux éoliennes sous le nez, cela va beaucoup vous fâcher, on va vous laisser gesticuler, vous discréditer, on va s'approprier votre discours écologique, on va laisser passer beaucoup de temps, et quand tout le monde sera fatigué de votre révolte la colonisation pourra commencer.

Ah! Il y a encore une phrase utilisée de manière récurrente par le lobby éolien et que l'on retrouve dans cet article: " les éoliennes peinent toujours à se faire une place dans le paysage français". Une idée véhiculée qui sert aussi leurs intérêts. En très peu de temps la France s'est couverte de milliers d'éoliennes, jetant dans la révolte des milliers de riverains que l'on maintient dans ce fourre tout que l'on appelle "les minorités bruyantes", histoire de ne pas leur donner d'autre importance que celle de déranger la paix des "bons" citoyens...

Il n'y a qu'un seul mot pour protéger nos régions face à l'éolien industriel, c'est NON. Et les seuls politiciens capables ce sont ceux qui l'ont compris. Les autres ne sont que les pantins de leurs ambitions. 

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