mardi 23 septembre 2025

Saint-Brais, 30 ans de servitude, et après?

 

cliquer sur l'image  pour l'afficher

 

Louer ses terres agricole pour 30 ans à un promoteur ce n'est pas anodin. Les enfants d'aujourd'hui grandiront dans ces paysages industrialisés et perdront le lien à la terre libre. Dans les Franches-Montagnes l'attachement des jeunes à leur région est  lié aux paysages et à leur relation à la terre. Beaucoup restent vivre ici parce que leur enfance y a été riche en relations humaines et proche de la nature. Aujourd'hui ils sont nos acteurs culturels, mais aussi nos jeunes paysans avec de nouvelles idées, des productions décentralisées, biologiques, surprenantes. C'est formidable de pouvoir compter avec eux. La génération d'avant a travaillé dur et a perdu beaucoup de reconnaissance,  elle est fatiguée. À quelques jets de pierres de sa retraite elle met ses terres sous la tutelle de sociétés avides de rentabilité.  30 ans! C'est énorme. Le temps de perdre un savoir faire précieux, de recevoir de l'argent facilement, ce qui ne motivera pas vraiment à un retour aux champs. Les petits paysans disparaîtront avec les ruines des panneaux solaires remplacés par d'autres industries, ne nous racontons pas d'histoires. La légende urbaine qui dit que l'on démonte en fin de vie et que tout redevient comme avant, on sait bien qu'elle ne repose sur rien de vécu.

Un collectif de citoyennes signe le manifeste ci-dessous pour tenter de faire encore réfléchir la population du village avant de signer par le vote cette incroyable auto-destruction annoncée:

Manifeste pour la dignité des terres et la paix des peuples 


Dans un monde fracturé par les guerres du pétrole et les violences géopolitiques, nous affirmons que nos terres agricoles sont nos meilleures alliées. Elles nourrissent, relient et apaisent. Elles sont des bastions de paix dans une époque de dépendance énergétique et de conflits.

Nous refusons que nos communes rurales soient transformées en zones industrielles sous prétexte de transition énergétique. Cette course à la production, dictée par des intérêts extérieurs, menace nos paysages, notre souveraineté alimentaire et notre autonomie locale.

Les grandes puissances ne renonceront pas aux énergies fossiles. Elles en vivent, elles en meurent, elles en tuent. Et pendant qu’elles consolident leur emprise, l’Europe se fragilise. Nous, ici, pouvons choisir une autre voie.

Nous appelons à une transition enracinée, humaine, locale. Une transition qui respecte les sols, les saisons et les savoirs. Une transition qui ne dépend pas de lithium arraché à des enfants ni de gaz acheté à des régimes autoritaires.

Nous ne sommes pas contre le progrès. Nous sommes contre le sacrifice inutile. Et nous affirmons que la paix commence par la protection des terres.

Dans le canton de Fribourg les citoyens des petites communes menacées par les colonisations démesurées de leur sol par des producteurs d’électricité ont choisi de les protéger à de très larges majorités, voire à l’unanimité pour certaine. Nous invitons les citoyens de Saint-Brais à suivre ces exemples d’engagement pour leur région et à voter non aux ambitions des services industriels bâlois le 29 septembre prochain. 

Collectif de citoyennes pour la dignité des terres et la paix des peuples


 Le collectif a fait la une du journal local:

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire