samedi 5 juillet 2014

Fred-Hi, Han-dré et leur receveur


La politique serait-elle devenue le podium des frustrés ou des imbéciles? Une espèce de star académie pour les nuls? Plus j'avance et plus j'y songe. 

Lors de sa dernière séance, le parlement jurassien a assermenté le fameux conseiller communal de  Saint-Brais. L'institution a ainsi pressé sur le bouton du troisième sous-sol.  Au moins le nouvel élu porte déjà bottes et pelles pour creuser encore plus profonde la tombe de la démocratie, de l'intelligence et de l'avenir du Jura. 

En ouverture de la dernière assemblée communale, super Fred(HI) a annoncé que le conseil communal avait invité le chef du service des communes à participer à la séance. Premier étranglement: Le chef du service des communes a proposé de participer à l'assemblée suite à l'intervention de citoyens écoeurés par l'incapacité des élus à faire respecter la démocratie ou à tenir en laisse leur collègue qui injurie les participants. À relire ici. Ce genre de petits mensonges en introduction sans en avoir l'air permet à la secrétaire de faire son compte rendu pour la presse sans que l'on puisse insinuer qu'elle mente: C'est dans le procès-verbal! Elle en omet des choses pourtant dans son procès-verbal: sous couvert de "on ne peut pas tout écrire" elle a le crayon très sélectif, inutile de dire qui en profite!

En fin d'assemblée, les 12 courageux citoyens qui s'étaient déplacés ont appris que les SIG avaient repris contact avec le gang des grosses têtes pour relancer le projet du parc Saint-Brais 2. Ils jubilaient d'annoncer la bonne nouvelle, comme si ils avaient gagné une sucette au concours du plus méchant. La transition énergétique n'est plus pour eux une affaire d'écologie (d'ailleurs cela n'a jamais été) c'est devenu une affaire personnelle, le besoin de faire mal et d'écraser ces affreux citoyens qui osent ne pas se plier comme eux à la loi du mouton. Ils sont tellement contents de cracher sur nos paysages et de briser la qualité de vie d'une région main dans la main avec les acteurs d'une industrie répugnante, qu'ils en oublient leurs serments.

En cela, bien que normalement mieux dégrossi, le ministre qui les encourage n'a rien à leur envier pour ce qui est de l'interprétation de la démocratie: la presque totalité des communes des Franches-Montagnes a voté contre l'implantation d'éoliennes industrielles. Avec des scores frisant l'unanimité des votants. Nous parlons ici de votes jurassiens en terres jurassiennes et d'un ministre jurassien, Philippe Receveur, nos arguments en défaveur de ce développement industriel n'ont jamais été abordés de manière critique. Tout ce qui gêne est soigneusement évité. Nos courriers restent lettres mortes. Les opposants restent ignorés. Les scores des votations sont vite oubliés. Mais lorsque le canton voisin vote en faveur de ses chères hélices, il se dépêche d'utiliser la nouvelle pour profiler ses ambitions et faire oublier la réalité de ceux qui vivent ICI proches de ces aérogénérateurs et des casseroles qu'elles traînent.

Qu'il est doux d'être con,  me dis-je parfois. Se contenter de mener une morne existence et de laisser faire des élus contents de l'être. Regarder grandir ses enfants les yeux rivés sur leurs notes à l'école et compter de combien l'on dispose pour vivre pendant que le gouvernement jette l'argent par les fenêtres et bousille le futur dans l'indifférence presque générale.

Ah! Camille, que j'aime ta chanson "Le Banquet" il y en aurait de ces mâts à scier...

Pendant ce temps les scandales continuent d'éclabousser l'éolien en Europe sous le regard attendri des fossoyeurs de l'humanité:
http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20140704.OBS2725/eoliennes-des-elus-corrompus.html?xtor=RSS-17

Des détails suivront sans doute sur les sites www.epaw.org et Fédération environnement durable


source de l'image: clip le banquet ci-dessus



2 commentaires:

  1. Je commence à comprendre !
    Souvenez-vous chère voisine que "notre" ministre Receveur déclarait
    à la télévision romande ce printemps que "de chez moi je les vois tourner et produire" et nous savons bien que depuis Bassecourt on ne voit rien. Donc elles sont déjà sur le papier du futur plan sectoriel et comme ce monsieur est un visionnaire, il les voit déjà de chez lui. Il se moque complètement de nous et qu'est-ce qu'on peut faire ?????

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  2. Mais nous ne pouvons rien faire Charles-André. Si le monde est au bord du gouffre c'est bien parce que la majorité est consentante! Et plus la catastrophe se rapproche et plus les mous deviennent mous. Un espèce de suicide collectif. Lors de la dernière assemblée communale personne n'a osé soutenir la citoyenne qui demandait à ce que les paroles grossières du conseiller communal soient ajoutées au procès verbal. Il lui aurait suffit d'une seule personne pour que cela se fasse. Elles sont restées muettes, une flaque sous leur chaise. Beurk. Je m'étais jurée de ne jamais laisser personne subir des injustices dans ce village comme cela nous est arrivé, parce que cela me fait penser à toutes les horreurs subies par les minorités dans les conflits armés sous le regard baissé du reste du monde, maintenant je sais que l'homme est ainsi fait: il subit ou fait subir. Notre combat dérange parce que même si ils ne veulent pas d'éolienne, ce qu'ils ne veulent pas par-dessus tout s'est dépasser la tête de la masse, s'affirmer contre quelque chose, s'exposer aux cotés de ceux qui prennent les risques. Charles André, les futures éoliennes de Saint-Brais ne seront pas sous mes fenêtres, alors si ils ne les veulent pas il faudra qu'ils mouillent leurs chemises, sans moi. Ils ont les autorités et le village qu'ils méritent. Une démocratie ou un citoyen n'ose plus affirmer ce qu'il pense sans crever de trouille alors qu'il ne risque RIEN ne mérite pas d'être défendue. Qu'ils se réchauffent tous de leur bêtise et de leur lâcheté en s'excusant de se faire humilier et diriger par des abrutis. Je sais bien que mon mépris devient arrogant et croyez que je le regrette. Mais les limites ont été atteintes. Mon combat ne servira plus que mes convictions. De toute manière aucun combat ne parvient à la victoire avec des pleutres cachés derrière les jupes de leurs intérêts. Si nous gagnons ce sera grâce à ceux qui se battent et pas à ceux qui font semblant de les suivre. Et si nous perdons, notre région rejoindra le rang des moutons. Il nous restera les souvenirs lointains de ce peuple des Franches rebelle et résistant. Et nous en aurons été Charles-André. :-)

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